LUTTE CONTRE LA CORRUPTION ET PROMOTION DES DROITS DE L’HOMME: LE MINISTERE DES DROITS DE L’HOMME ENGAGE LA REFLEXION

Le ministère des Droits de l’Homme et des libertés publiques organise du 23 août au 24 août, un atelier portant sur la corruption et les droits de l’homme. Le centre épiscopal régional d’Afrique de l’ouest(CERAO) sis aux Deux-Plateaux où a lieu cette rencontre a abrité la cérémonie d’ouverture présidée par le directeur de cabinet dudit ministère, Jean Fructueux Bako. Pour celui qui représentait le ministre Coulibaly Gnénéma, l’importance de ce thème se justifie par la menace que représente la corruption en tant que frein au développement économique de la Côte d’Ivoire.

Au nom du ministre de droits de l’Homme, Jean Fructueux Bako appelé les participants à cet atelier à une réflexion approfondie sur ce fléau qui selon lui prend sa source dans la perte des repères suite aux crises successives qui ont secoué le pays. Il a soutenu qu’avec la perte considérable qu’elle fait subir au budget de l’Etat, « la corruption réduit sérieusement la capacité des administrations publiques à fournir les services de base indispensables à la réalisation effective des droits économiques, sociaux et culturels sans lesquels l’épanouissement et la dignité de l’homme sont sérieusement compromis. »



Aussi a-t-il estimé que la corruption porte une grave atteinte aux droits de l’homme en attentant aux principes d’égalité des chances et d’équité. D’où le combat que le Gouvernement veut engager à travers cet atelier pour promouvoir la justice sociale et assurer par conséquent un développement socio-économique. Dans cette perspective, il a souligné qu’il s’agit d’analyser ce phénomène sous l’angle des droits humains pour aboutir à une formulation et à la mise en œuvre des politiques stratégies de lutte appropriées.


Partenaires du ministère des droits de l’Homme et des libertés publiques à l’organisation de cet atelier, le Programme des nations unies pour le développement(PNUD) et le Secrétariat national à la gouvernance et au renforcement des capacités(SNGRC) ont réaffirmé leur soutien à l’Etat dans sa lutte pour l’instauration de la bonne gouvernance. Plus spécifiquement le représentant du SNGRC a mentionné qu’au vu du rang peu glorieux de 46è sur 53 pays en Afrique que la Côte d’Ivoire occupe au titre de la perception de la corruption par la population, il est impératif d’inverser la tendance négative.


« Corruption et justice », corruption et sécurité », corruption et services publics » et corruption et jeunesse » sont les quatre sous-thèmes qu’auront à passer en revue les organisations des droits de l’homme, les fonctionnaires des régies financières, et plusieurs autres participants.