PRÉSERVATION DE L’ENVIRONNEMENT AQUATIQUE : ALLAH KOUADIO VISITE LA MANGROVE DE BINGERVILLE

Le ministre de l’Environnement et du Développement durable, M. Rémi Allah Kouadio a parcouru en bateau les côtes de la lagune Ebrié le lundi 7 mai 2012, pour s’imprégner de l’évolution du projet de réhabilitation de la mangrove de Bingerville. Il était en compagnie du Sous-secrétaire d’Etat américain aux finances M. Neal Wollin, dont le pays est un gros fournisseur de ce projet. Le ministre Allah Kouadio a dévoilé le double intérêt socio-économique et environnemental de ce projet qui permet de faire renaitre la faune et la flore aquatique et par ricochet de booster les revenus de la pêche dans la région.

Le ministre de l’Environnement et du Développement durable a expliqué que ce projet vient remédier à la destruction de la mangrove par les populations villageoises qui s’en servaient pour faire du feu de bois. Des pratiques qui ont sérieusement réduit la présence des poissons dans la lagune, a-t-il déploré. Car, poursuit-il, la mangrove a pour rôle essentiel de permettre la reproduction des espèces aquatiques. Face à ces pratiques, il a mis en exergue l’engagement du gouvernement à œuvrer pour arrêter la grande pollution de la lagune afin que la vie social autour d’elle renaisse.

C’est pourquoi, le ministre s’est réjouit de ce projet qui a permis le reboisement de la mangrove sur dix kilomètres de côte lagunaire dans cinq villages. Favorisant l’émergence d’espèces devenues rares, tel que les crocodiles observés depuis peu par les villageois.

Le ministre de l’Environnement et du Développement durable a fait comprendre que pour freiner la destruction de la mangrove par les populations locales, le projet a prévu également la culture de plusieurs hectares de plantations d’acacias. Selon lui, ces plants d’acacias vont dorénavant servir de feu de bois. Encore que, ajoute t-il, ces cultures d’acacias ont l’avantage d’enrichir la terre, dans une région où le sol est fortement appauvri par la forte culture du manioc qui sert à la production de l’attiéké.

M. Allah Kouadio a dévoilé son intention de soutenir le prolongement de ce projet auprès de cinq autres villages ciblés. Il compte à cet effet rencontrer les chefs de ces villages de Bingerville. Il envisage d’étendre cette innovation sur les côtes de Fresco, Jacqueville, et partout en Côte d’Ivoire où le besoin se fait sentir.

Le ministre Allah Kouadio a remercié au nom de l’Etat de Côte d’Ivoire son hôte américain pour l’investissement important de son pays dans ce projet. Il a été financé par le Programme de micro-financement en Côte d’Ivoire du Programme des Nations-Unis pour le Développement et le Fonds Pour l’Environnement Mondial (PNUD/FEM), sous l’encadrement technique de l’Ong SOS forêt depuis 2007 selon Doumbia Youssouf, coordinateur du projet.