PAIX ET SECURITE SOUS-REGIONALE: LE COMITÉ DE MÉDIATION DE LA CEDEAO PLANCHE SUR LA SITUATION DU MALI ET DE LA GUINEE-BISSAU

Le comité de médiation et de sécurité de la CEDEAO s’est réuni lors d’une session extraordinaire à Abidjan le jeudi 12 mars pour plancher sur la situation qui prévaut au Mali et en Guinée Bissau. Cette cérémonie présidée par le ministre d’Etat, ministre des Affaires Étrangères, Daniel Kablan Duncan a vu la participation de membres du Gouvernement et d’experts venus des pays membres de l’organisation sous-régionale. Le chef de la diplomatie a salué la tenue de cette assise qui doit selon lui , trouver les voies et moyens pour rétablir la stabilité, la sécurité et la paix dans les pays traversés actuellement par des remous et qui constituent l’objet de la rencontre qui s’est tenue à l’Hôtel Ivoire. A sa suite, le président de la Commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo a indiqué que le Comité de médiation va plancher sur le mandat remis par les militaires pour en faire un mandat politique. Ci-dessous le discours d’ouverture du ministre d’Etat, ministre des Affaires Étrangères.

« …C’est avec un réel plaisir que je vous souhaite, à toutes et à tous la cordiale bienvenue à Abidjan à l’occasion de cette session extraordinaire du Conseil de Médiation et de Sécurité et de la CEDEAO.


Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
Avant l’entame de mon propos, je voudrais saisir cette occasion pour renouveler les remerciements de la Côte d’Ivoire aux pays membres de notre organisation, pour avoir porté leur choix sur le Président Alassane OUATTARA, Président de la République Côte d’Ivoire, les 16 et 17 février 2012, la 40ème Session de la CEDEAO, pour présider aux destinées de notre grande Communauté sous-régionale régionale forte de près de 300n millions d’habitants.


Faut-il le rappeler, dès sa prise de fonction Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara avait pris l’engagement, entre autre d’œuvrer pour l’approfondissement de notre processus d’intégration régi par la sécurité, la consolidation des liens ainsi que le renforcement de la démocratie et de la bonne gouvernance en Afrique de l’Ouest.

Excellences Mesdames et Messieurs, Honorables invités,
C’est pourquoi quand les principes cardinaux des valeurs consacrés par les différents protocoles de la CEDEAO ont récemment été remis en cause voire ébranlés par la situation politique et sécuritaire de la Guinée Bissau et surtout par celle du Mali, le Chef de l’Etat ivoirien et ses pairs de notre Communauté ont affirmé leur engagement à les défendre et à les faire respecter rigoureusement.





C’est ainsi qu’heureusement, face à cette situation, les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO, lors des Sommets successifs tenus à Abidjan, les 27 et 29 mars 2012, et à Dakar le 02 avril 2012, ont pris des décisions et ont donné des orientations claires visant non seulement au retour à l’ordre constitutionnel, mais aussi, au maintien de l’intégrité territoriale du Mali, intégrité territoriale qui n’est, en aucun cas, négociable.
Nous sommes également heureux de constater aujourd’hui que les différentes consultations menées depuis lors par S.E.M.







Champ (Algérie, Mauritanie), l’Union Africaine, les Nations Unies, les Partenaires au déveloPPement, notamment les Etats Unis d’Amérique et ta France, pour leurs efforts en . . vue. du retour de l’ordre constitutionnel au.
Mali. Nous savons pouvoir compter sur eux pour la finalisation de ces dossiers cruciaux.
Excellences Mesdames et Messieurs, Honorables invités,
A ce jour, nos actions ont juste Permis de franchir la première étape du processus de retour à l’ordre constitutionnel au Mali. Il incombe incontestablement " a notre organisation de prendre toutes les dispositions utiles et urgentes pour restaurer l’intégrité territoriale de ce pays que la rébellion, dans la partie septentrionale, a contribué à entamer sérieusement, notamment par la prise et l’occupation des villes importantes, telles que Gao, Kidal et Tombouctou.


Excellences Mesdames et Messieurs, Vous conviendrez avec moi qu’il est donc urgent de résoudre ces crises afin que notre Communauté économique s’attaque aux vrais problèmes de notre Région.
Comme souligné par OUATTARA, Président de la République SEM Alassane dans son discours d’Abuja, ces problèmes ont pour noms, entre autres: la construction d’infrastructures routières, ferroviaires, portuaires, etc. les interconnexions électriques, communication; le développement du commerce inter-Etats ; la lutte contre la pauvreté; et la construction d’une CEDEAO des peuples.




Je ne doute donc point de la hauteur des analyses et des dispositions que vous ferez observer au cours de nos travaux sur ces questions brûlantes d’actualité que sont la crise malienne et la situation préoccupante de la Guinée Bissau.
Je souhaite que nos débats soient fructueux et constructifs pour contribuer à la réalisation et à l’exécution de l’importante mission que se sont assignées nos Chefs d’Etat et de Gouvernement pour une région paisible et stable et prospère.


Excellences Mesdames et Messieurs les Membres du Conseil,
Votre présence effective à cette session que je salue à nouveau vivement, témoigne d’ores et de votre engagement et de votre attachement aux idéaux de démocratie, de dialogue et de paix prônés par la CEDEAO, notre organisation commune d’intégration.



C’est sur cette note d’espoir et d’espérance que je déclare ouverte la Session Extraordinaire du Conseil de Médiation et de Sécurité de la CEDEAO en souhaitant plein succès a nos travaux.
Je vous remercie de votre aimable attention. »