PROCESSUS DE LIBEERALISATION DE L’ESPACE AUDIOVISUEL : LE PREDIDENT DE LA HACA FAIT LE POINT

Le président de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA), Ibrahim Sy Savané était face à la presse, au siège de l’autorité qu’il dirige le mardi 6 février pour faire le point de l’avancée du processus de libéralisation de l’espace audiovisuel en Côte d’Ivoire. En présence de ses collaborateurs, l’ancien ministre de la Communication a confié que c’est le souci de porter l’information à la presse et au public qui a motivé la rencontre que ses services ont organisée pour décliner les grandes avancées qui ont été enregistrées ces deniers jours dans le processus de libéralisation de l’espace audiovisuel dans le paysage médiatique ivoirien.

« L’information est un axe majeur du processus de libéralisation » a dit d’emblée Ibrahim Sy Savané.il a par la suite décliné les grandes avancées qui ont constitué la trame de ses échanges avec les journalistes. L’adoption par le Gouvernement des textes de la HACA et la prise de deux décrets en Conseil des Ministres sont les actes majeurs qui ont été présentés par le président de la HACA. Selon lui, la libéralisation de l’espace audiovisuel qui va se faire selon un processus transparent et équitable sera bientôt une réalité. Les deux décrets qui portent respectivement sur les conditions d’exploitation et d’usage des fréquences et la création d’une commission technique chargée des appels d’offres la libéralisation de l’espace constituent, aux yeux de M. Sy Savané une assise fondamentale pour ce processus qui veut donner au paysage une diversité de chaînes mais dans un cadre maîtrisé de bout en bout.


Concrètement, la libéralisation va s’opérer dans un premier temps avec au plus cinq chaînes au des capacités techniques dont dispose la Côte d’Ivoire, a affirmé M Sy Savané. Le président de la HACA a révélé que la libéralisation va d’abord se faire en analogique avant de basculer plus tard vers le numérique. Le souci de l’Etat est de voir surgir des entreprises fiables qui exploitent dans le respect des lois les fréquences qui vont être mises à leur disposition. Dans cette perspective, un cautionnement d’un (1) milliard FCFA est exigé aux promoteurs des chaînes de télévision qui voudront s’établir en Côte d’Ivoire dans le cadre de la libéralisation. Ci-dessous l’intégralité de son propos liminaire :


« Mesdames et messieurs, Chères consœurs, chers confères, Je voudrais vous remercier d’avoir accepté notre invitation de ce matin.

En vous invitant ce matin nous avons respecté un devoir, notre devoir de vous donner l’information. Ce faisant nous respectons un droit, votre droit à l’information. La libéralisation de l’audiovisuel est une affaire nationale. Et au moment où le pays s’apprête à aborder cette étape importante, l’information est essentielle: les notions de transparence d’équité sont les axes qui doivent nous guider notre action.



Alors où sommes nous? Les textes fondamentaux de la Haute Autorité ont été validés par le gouvernement et signés par Monsieur le Président de la République, le 21 décembre dernier. Une ordonnance a même modifié la loi de 2004. Tout cela a clarifié le cadre organique de la Haute Autorité. Il Y a une semaine, deux décrets importants ont également été pris. Ils concernent, comme vous le savez, les conditions d’exploitation et d’usage des nouvelles fréquences. Autrement dit la matrice des relations entre la Haute Autorité qui agit pour le compte également de l’Etat et les futurs opérateurs.


Le second décret, vous le savez, concerne la commission des appels d’offres. Il s’agit d’un collège de neuf membres qui aura à dépouiller les offres et aura à choisir les opérateurs. Le collège est composé de :
- Un (1) représentant du Ministère de la Communication (qui assure la présidence) ;
- Un (1) représentant du Ministère de l’Intérieur;
Un (1) représentant du Ministère de l’Économie et des Finances;
Un (1) représentant du Ministère de l’Environnement;
- Un (1) représentant du Ministère de la Culture;
Un (1) représentant du Ministère de l’Education nationale.
Deux (2) représentants de l’Agence des Télécommunications de Côte d’Ivoire (ATCI).
La neuvième personne émane de la HACA et assure le secrétariat permanent. . Comme vous le savez, le processus est à la fois transparent et très ouvert.
Tous ces textes ont été adoptés. C’est le lieu de remercier Monsieur le Président de la République, Monsieur le Premier Ministre et tous les membres du gouvernement et, naturellement le Ministère de la Communication qui a porté efficacement tous ces textes. C’est une étape importante qui a été réalisée.

A présent, nous sommes dans l’attente de la mise en place effective de cette commission d’appel d’offres. Cela passe par la désignation des représentants des ministères et entités que j’ai énumérés. Nous souhaitons que cela intervienne rapidement. Car, sans cette commission qui décide, la libéralisation ne peut entrer dans sa phase ultime. C’est un point délicat, car parfois la désignation de représentant prend du temps. Nous espérons et avons des raisons de croire que cela ira vite. . En attendant, mes collaborateurs s’attèlent à prendre de l’avance. Ainsi, ils préparent les dossiers d’appels d’offres, les cahiers de charge. La stratégie consiste à anticiper puisque le processus n’est pas séquentiel.


Nous savons que ce processus complexe ne peut se faire qu’avec la collaboration de chaque acteur. L’information est nécessaire en la matière. Nous aurons d’autres rencontres pour éclairer l’opinion et les porteurs de projets. Les conditions sont déterminées. Les niveaux de cautionnement des redevances. Tout cela sera rendu public dès que nous aurons la copie conforme des décrets. Cela ne saurait tarder. »