DIPLOMATIE : L'AMBASSADE DES ETATS-UNIS CELEBRE LA FETE DE L'INDEPENDANCE EN PRESENCE DE PLUSIEURS AUTORITES IVOIRIENNES
SEM. Phillip Carter III, ambassadeur des Etats-Unis en Côte d'Ivoire, a célébré, le lundi 4 juillet 2011, le 235ème anniversaire des Etats-Unis, à la représentation diplomatique en Côte d'Ivoire. De nombreuses personnalités ont été conviées à cette cérémonie. Ci-dessous le discours officiel prononcé par l'ambassadeur des Etats-Unis en Côte d'Ivoire à cette occasion :
Allocution de S.E. Monsieur Phillip CARTER III
Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique à l’occasion de la fête de l'Indépendance des Etats-Unis
le 4 Juillet 2011
Monsieur Directeur de Cabinet, S. E. Marcel Amon Tanoh, représentant le Président de la République ; Monsieur le Chef de Cabinet, S.E. Largaton Ouattara, représentant le Premier Ministre ; Excellences Messieurs les Ministres ; Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs ; Messieurs les Chefs de Missions des Organisations Internationales ; Honorables invités :
Je salue chacun de vous et vous souhaite la bienvenue à cette modeste célébration du 235ème anniversaire de naissance de mon pays. Pour beaucoup d’Américains, le 4 juillet est un jour où les familles se retrouvent pour organiser des barbecues et se réjouir de vivre dans une démocratie dynamique. C'est aussi un moment de réflexion pour nous, Américains, pour revisiter le parcours effectué par notre pays et pour penser à son avenir. C'est à la fois un moment pour nous souvenir, commémorer notre histoire, nos origines et réaffirmer la vision de nos ancêtres de bâtir une nation dans laquelle les talents et les ambitions de chaque individu peuvent atteindre leur plein potentiel. Le 4 juillet est aussi le moment où les Américains se réunissent et s’instruisent du chemin parcouru par les Etats-Unis, qui d’un pays pauvre composé de 13 anciennes colonies britanniques, sont devenus une puissance continentale et plus tard mondiale.
A bien des égards, il y a beaucoup de similitudes entre les États-Unis et la Côte d'Ivoire. Nous sommes deux pays dont les populations sont diversifiées et qui au cours de leur histoire ont accueilli des immigrés. Nous sommes en outre deux pays bénis, disposant de ressources naturelles considérables. Nous sommes tous deux des pays qui ont lutté pour développer chacun, sa propre identité nationale. Nous sommes des pays qui valorisons les vertus de la paix et de la prospérité. Nous reconnaissons tous deux que la liberté et la démocratie exigent des efforts, la diligence, la transparence, la tolérance et parfois passent par la lutte. En Amérique, la démocratie, c’est une chose bruyante. C'est une chose organique, un idéal qui exige une attention constante pour s'assurer que les citoyens ne sont pas redevables à leur gouvernement, mais c’est au contraire le gouvernement qui leur est redevable. La démocratie n'est pas une chose aisée, facile. Elle est ardue. Elle exige de la patience et de la détermination, de la compréhension et du respect, de la hauteur de vue et des sacrifices.
Il y a 235 ans, Thomas Jefferson et certains de ses amis de Philadelphie entreprirent un grand projet, une expérience nouvelle de la démocratie. Cette expérimentation se poursuit aujourd’hui encore en ce sens que les Américains essaient de vivre selon la noble idée que tous les hommes naissent égaux. Ils tendent à s’assurer que tous peuvent jouir de leur droit inaliénable à la vie,
à la liberté et à la quête du bonheur.
Le chemin de la démocratie s’entend au-delà d’horizon. Je m’interroge pour ma part sur l’appréciation qu’aurait Thomas Jefferson de l’impact de ses paroles contenues dans la déclaration d'indépendance. Je suis convaincu qu’il serait surpris de la dimension prise par sa pensée, initiée dans un pays isolé qui a connu la guerre, a changé le monde. Je crois qu'il verrait notre univers moderne et conviendrait que la démocratie est une valeur universelle que les États-Unis doivent promouvoir à travers le monde. Il aurait également été étonné de la difficulté à préserver cet idéal démocratique.
L'histoire des États-Unis est parsemée de luttes pour préserver la démocratie
à l'intérieur et à l'extérieur de nos frontières. Comme la Côte d'Ivoire, les États-Unis ont traversé les épreuves et les tribulations de la guerre civile, de la partition et des conflits. Comme les Ivoiriens, les Américains ont lutté pour dépasser les querelles pour construire un avenir meilleur pour nos enfants.
La réconciliation, comme la démocratie, n'est pas une entreprise facile à mener.
Cependant, l’un ne peut exister sans l'autre. La réconciliation et la tolérance sont les fondements d'un État démocratique durable. C'est ce que nous avons appris en Amérique. Notre expérience a démontré que, avec la réconciliation, l'avenir peut apporter des possibilités illimitées. De notre propre expérience, cela prend du temps, mais nous savons aussi qu'elle ne peut être remise à demain. Comme la démocratie, le processus de réconciliation est un voyage sans fin. La force d'une nation repose sur l’attitude qu’elle adopte au cours de ce voyage. Je suis heureux de voir que la Côte d'Ivoire a pris des initiatives prometteuses.
La route est certes longue mais elle doit tenir ses engagements.
La Côte d'Ivoire ne fera pas seul ce chemin. L'élection présidentielle de l'année dernière et l'ouverture affichée par le gouvernement après des mois de conflit témoignent de la volonté d’une nation prête à prendre sa place dans le concert des pays démocratiques. Etant la plus vieille démocratie au monde de 235 ans, les Etats-Unis se trouvent au premier rang des nations qui soutiennent la renaissance démocratique de la Côte d'Ivoire. Nous sommes à vos côtés au cours de ce voyage sur le chemin menant à la démocratie. Nous soutenons votre processus de réconciliation. Nous vous aiderons à rebâtir votre pays. Les Etats-Unis se joignent à la communauté internationale pour aider la Côte d'Ivoire à retrouver sa position de Perle de l'Afrique de l'Ouest.
Je souhaite à chacun de vous une joyeuse fête du 4 juillet.
Dieu bénisse la Côte d’Ivoire.
Dieu bénisse les Etats-Unis.
Je vous remercie.
