ECLAIRCISSEMENTS SUR LA MISSION DE LA DELEGATION DE LA CPI : LES VICTIMES INVITEES A FAIRE CONNAITRE LEURS GRIEFS A LA CHAMBRE PRELIMINAIRE

Après quatre jours de présence sur le territoire ivoirien, la délégation de la CPI, a animé une conférence de presse le jeudi 30 juin 2011 à la salle de conférence du ministère de la Justice. Amputée de la Procureure adjoint déjà rentrée en Hollande, le reste de la délégation conduite par M. Amady Ba, chef de la coopération internationale, était face à la presse pour donner des éclaircissements sur la mission qu’ils conduisent actuellement sur le territoire ivoirien.

Pendant un quart d’heure, M. Ba et Emeric, analyste principal au bureau du Procureur de la CPI, ont réitéré l’assurance donné e il y a quelques jours par Mme Fatou Bensouda quant à l’indépendance et l’impartialité de la CPI pour ce qui est de l’élucidation des crimes atrocités alléguées. Pour eux, cette mission qu’ils mènent actuellement n’est pas encore une enquête judiciaire qui viseraient des personnes ou groupes de personnes. « L’acte de saisine du juge est neutre », a indiqué M. Amady Ba.



C’est pourquoi, a-t-il dit, même si des preuves sont fournies par les victimes, c’est sur la base de ses propres preuves qu’elles collectent que la CPI va demander l’ouverture des poursuites judiciaires à l’égard des personnes qui seraient impliquées dans des crimes graves qui relèvent de la compétence de la CPI. D’où son souhait de voir la justice nationale jouer son rôle, afin qu’elle traite des crimes qui sont de son ressort. M. Ba a révélé que la CPI suit une démarche qui privilégie les intérêts des victimes.



Aussi, celles-ci sont appelées à faire connaître leurs griefs auprès de la Chambre préliminaire dédiée au dossier ivoirien, qui est composée de trois magistrats que sont la costaricaine Odio Benito, l’argentine Silivia Fernandez et la britannique Adrian Fulford.