STRUCTURES SANITAIRES : LE PREMIER MINISTRE EN VISITE SUR LE TERRAIN POUR S’IMPREGNER DES REALITES

Comme il le fait depuis trois semaines déjà, le Premier Ministre Guillaume Soro a effectué une visite de terrain, le jeudi 30 juin 2011, dans des structures sanitaires de la ville d’Abidjan. Il était en compagnie de la ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Pr. N’Dri Yoman et du Directeur du budget, Représentant le ministre de l’Economie et des finances.

L’Institut National de la Santé Publique (INSP), le Centre Hospitalier et Universitaire (CHU) de Treichville, le centre de santé communautaire de Marcory Anoumabo, l’Hôpital Général de Marcory, l’Hôpital général de Koumassi et l’Hôpital général de Koumassi ont été les structures sanitaires visitées.



C’est un INSP sinistré et profondément endommagé qu’il a été donné de voir. Manque d’électricité, marques d’obus dans le toit, amphithéâtre délabré, bureaux dévastés, laboratoires d’analyses hors d’usage sont entre les maux dont souffre cet institut, pourtant beaucoup sollicité par les populations. D’ailleurs, cet état de fait induit un ralentissement de ses prestations à l’égard des usagers.



Quant au CHU de Treichville, c’est le constat de manque de médicaments criard qui a été fait par le chef du Gouvernement. Les responsables de la pharmacie ont expliqué que le taux de rupture des stocks frôlait les 80% du fait de leur approvisionnement par la Pharmacie de la Santé Publique, elle-même en rupture de stock.



A Marcory et Koumassi, ce sont les problèmes d’absence de lits, d’étanchéité, d’alimentation en eau qui ont été exposés au Premier Ministre et à sa délégation. A l’Hôpital général de Port-Pouët, c’est plutôt l’action de réhabilitation de ce centre de santé par l’ONG Médecins Sans Frontières qui a été appréciée par Guillaume Soro. En effet cette ONG internationale spécialisée dans l’assistance médicale a entrepris des travaux d’une grande ampleur qui ont permis de redonner à l’Hôpital Général de Port-Bouët un air de neuf. C’est dans les locaux de ce centre hospitalier a situé l’objet de sa visite et la suite que le Gouvernement veut donner à ces actions de proximité.



Ci-dessous sa déclaration :

« Premièrement, il faut savoir que la démarche du Gouvernement, c’est d’être en contact direct avec les problèmes que nous rencontrons. Donc, c’était une visite de proximité pour nous rendre compte de la réalité des faits sur le terrain. Vous avez remarqué que nous avons sillonné plusieurs établissements et je suis au terme de cette visite de terrain. Je vais d’abord commencer par féliciter Mme la ministre, féliciter le personnel médical dans ces établissements de santé que nous avons visités. Ils font du bon travail dans des conditions extrêmement difficiles. Il ne faut pas le nier. Donc, nos centres de santé tombaient en ruine. J’ai vu des hôpitaux en ruine, j’ai vu des infrastructures dégradées, j’ai vu un manque criard de médicaments dans ces centres. Et il y a urgence pour le Gouvernement à agir. On ne peut plus attendre. C’est pourquoi je pense que c’est une bonne chose que nous soyons venus visités non pas là où tout va bien, mais là où tout va mal.



Maintenant, ce que nous allons faire, c’est que Mme la ministre va travailler. Nous lui donnons le temps d’une semaine pour nous préparer une communication en Conseil des ministres. Cette communication va nous faire un état des lieux exhaustif sur l’ensemble du territoire parce que ce n’est pas à Abidjan seulement. Si vous voyez les infrastructures dégradées à Abidjan, imaginez ce qui pourrait en être pour les infrastructures à l’intérieur du pays. Il faut qu’on ait un état des lieux précis, il faut qu’on ait les coûts pour la réhabilitation. De toute façon, dans le budget 2011, nous sommes à 800 milliards de ligne budgétaire pour les actions pro-pauvres. Les actions pro-pauvres prioritairement, c’est la santé, c’est l’éducation.



Je pense qu’au niveau de la santé, il y a vraiment urgemment quelque chose à faire et je vais plaider en Conseil des ministres pour que cette communication passe, pour que les infrastructures aient des moyens conséquents pour répondre aux besoins. Vous avez vu l’intention du Gouvernement qui a déjà décrété la gratuité des soins. Cela veut dire que nous voulons aller loin. Cette gratuité des soins impose un accompagnement en moyens financiers énormes et nous allons le faire. Je ne finirai pas sans remercier les partenaires internationaux. J’ai vu les actions de Médecins sans Frontières que je veux saluer. Ils ont fait une plaidoirie. Le Gouvernement est totalement en phase avec eux. On ne peut pas réhabiliter l’Hôpital pour que le même hôpital tombe en ruine. Le Gouvernement va prendre le relais. Nous les encourageons, nous les félicitons, nous les remercions pour leur action salvatrice dans notre pays. »