CITOYEN A L’HONNEUR, STEPHANE ZOUE : LE CHAUSSEUR COOL
« Je crois en la capacité de chaque Ivoirienne et de chaque Ivoirien à se réapproprier les valeurs de notre République que sont l’Union, la Discipline et le Travail. » Message à la nation du Président de la République Alassane OUATTARA 31 décembre 2021
À Usain Bolt boutique, chacun trouve chaussure à ses pieds. Le sportif pour courir les marathons, la lycéenne en quête de ballerines confortables et la femme élégante qui cherche des escarpins tendance. Stéphane Zoué, le propriétaire, est une petite célébrité à Sassandra, dans la région du Sud-ouest du pays. Il est surtout une fierté de l’Agence Emploi Jeunes de la localité.
En 2019, ce jeune homme a bénéficié d’un financement pour moderniser son commerce de chaussures. Avant, celui que l’on appelle rasta pour ses mèches de cheveux entremêlées façon dreadlocks, exerçait sa petite activité sous un arbre, à proximité du marché de la ville.
Quand ce rasta plus cool que « poué » (selon la célèbre classification d’Alpha Blondy) reçoit son chèque, ses ambitions sont bien claires : moderniser son activité qui le passionne depuis qu’il a 20 ans.
Il ouvre la première « Usain Bolt boutique ». « Ici, en référence au célèbre sprinteur jamaïcain, nous privilégions la rapidité et l’efficacité », explique-t-il, en rangeant des paires de sneakers sur une étagère. Dans sa boutique qui matérialise 17 ans d’abnégation, six jeunes gens travaillent avec lui. Chaque client est accueilli dans la bonne humeur.
« Vendre des chaussures, c’est ce que je sais faire le mieux », dit-il humblement. Il est déterminé à montrer que c’est en mettant du sérieux dans une petite activité qu’on en fait un grand business. Chacun se fixant sa ligne d’arrivée. Avec ou sans diplôme.
Et depuis, dans la catégorie des marchands de chaussures de la ville, il fait la course en tête, aidé par sa bande joyeuse.
La trentaine épanouie, l’entrepreneur rêve d’ouvrir des "Usain Bolt boutique" partout en Côte d’Ivoire. Il se veut un exemple d’entrepreneuriat réussi à Sassandra et dans de nombreuses villes de la Côte d’Ivoire. Que ceux qui ne le croient pas, passent leur route ! Et sans chaussures.
