CITOYEN À L’HONNEUR : LOLA ESTHER KOUADIO, LA « MERE FOUETTARD DE LA SECURITE » SUR LE PONT DE L’INDENIE
« Je crois en la capacité de chaque Ivoirienne et de chaque Ivoirien à se réapproprier les valeurs de notre République que sont l’Union, la Discipline et le Travail. »
Message à la nation du Président de la République Alassane OUATTARA
31 décembre 2021
Longues tresses sous un casque de sécurité, chasuble fluorescente, pantalon jean et bottes de sécurité. Impossible de la manquer. Sur le chantier de construction du pont de l’Indénié, Lola Esther Kouadio, est une sorte de « mère Fouettard » pour les ouvriers « allergiques » aux consignes de sécurité.
À 27 ans, Lola est la responsable Hygiène Sécurité Environnement (HSE) sur cet important projet. Une responsabilité qu’elle assure sans complexe. Du haut de son mètre 75, la jeune dame effectue de nombreux allers-retours sur le chantier. Rien n’échappe à son regard inquisiteur.
« Il est où ton casque de sécurité ? Sans casque, tu quittes le chantier... », l’entend -on dire à un ouvrier récalcitrant quand elle supervise les travaux.
L’objectif est obsessionnel : zéro accident. Elle ne tolère aucun écart. La jeune femme sait se faire obéir et se donne toujours les moyens d’atteindre ses objectifs.
Après un baccalauréat A2 obtenu au Lycée Gadié Pierre de Yopougon, Lola n’hésite pas un instant à sortir de la zone de confort que délimite son profil littéraire.
Crânement, elle a opté pour 2 années d’études en Gestion de l’environnement et des ressources naturelles suivies d’une autre en Management de la qualité, sécurité et environnement.
« Pour moi, il n’y a pas d’obstacles. Obtenir un bac A, me réconcilier avec les matières scientifiques pour embrasser la carrière de HSE était mon rêve et je l’ai réalisé », explique-t-elle, fièrement.
Les travaux du pont de l’Indénié se poursuivent et chaque jour, Lola est à la tâche. Le défi est que l’infrastructure soit livrée sans qu’on ait à déplorer un incident majeur.
Alors Lola aura réussi sa mission et s’en ira le pas léger vers d’autres chantiers. Toujours avec la même obsession : garantir la sécurité de tous les travailleurs.
