DEVELOPPEMENT DES INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT: LES EXPERTS DE LA CEDEAO ELABORENT UN PLAN D’ACTION GLOBAL

En prélude à la réunion des ministres des transports de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui devrait avoir lieu le jeudi 4 septembre prochain, une réunion des experts du secteur des transports de la sous-région s’est ouverte, le mardi 2 septembre 2008, à la Fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro.

Cette réunion préparatoire, dont la cérémonie d’ouverture était présidée par M. Mabri Toikeusse, ministre des Transports, est destinée à « examiner, actualiser et coordonner les politiques de transport de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africain (UEMOA) et de la CEDEAO dans les sous- secteurs routiers, maritimes, fluviaux, ferroviaires et aériens, en vue d’élaborer un plan d’action global permettant d’accélérer le développement des infrastructures de transport ». Intervenant à cette cérémonie, M. Comlan Kadjé, Commissaire chargé des infrastructures à la Commission de la CEDEAO, a précisé que « les infrastructures de transport jouent un rôle primordial dans le désenclavement, les échanges commerciaux, la libre circulation des personnes et des biens, et favorisent la croissance économique ainsi que l’intégration politique économique et sociale des Etats membres de l’Afrique de l’Ouest ».



C’est pourquoi, il a insisté sur les handicaps affectant le secteur des transports en Afrique, que cette réunion devrait permettre de lever. Ce sont :



- Au niveau du sous secteur routier : la densité moyenne actuelle de routes de l’espace CEDEAO qui ne permet pas d’assurer un développement harmonieux de toutes les zones du territoire communautaire, les structures de gestion du réseau routier qui programment et exécutent leurs travaux de construction, de réhabilitation et d’entretien sans tenir compte des actions prévues par les pays voisins.

- Au niveau du sous secteur maritime et fluvial : l’absence d’armements africains à même d’influer sur le prix du transport maritime, la vétusté des rails et locomotives au niveau du sous secteur ferroviaire et relativement au sous secteur aérien, l’insuffisance de liaisons aériennes entre Etats membres, l’absence de compagnie aérienne régionale compétitive et rentable. />


M. Comlan Kadjé a souligné la nécessité pour les Etats de la CEDEAO et de l’UEMOA de mettre en commun leurs moyens pour relever les défis de modernisation et de développement de leurs infrastructures de transports. La réunion devrait permettre de « lever toutes les contraintes au développement du secteur des infrastructures de transport » et ensuite de « mettre en cohérence les conditions de mise en place d’un cadre de concertation permanent et de coordination » entre les commissions de la CEDEAO et de l’UEMOA, en vue d’une efficacité des politiques sectorielles des transports. Le ministre des Transports a, de son côté, insisté sur le besoin d’harmonisation des textes au niveau sous régional et souhaité que les travaux des experts aboutissent à des solutions adéquates pour assurer la sécurité des biens et des
personnes. />