SOUTIEN AU DEVELOPPEMENT DES FILIERES COTON-ANACARDE : UN PROJET DE 43, 9 MILLIARDS LANCE A KORHOGO PAR LE MINISTRE DE L’AGRICULTURE

Le ministre de l’Agriculture, Mamadou Sangafowa Coulibaly a procédé au lancement du volet coton et anacarde du Projet d’appui au secteur agricole(PSAC), le samedi 21 juin, à Korhogo. En présence du directeur pays de l‘AFD et du représentant de la Banque Mondiale, les deux partenaires techniques et financiers du projet, le ministre de l’Agriculture a salué l’avènement de ce projet « innovant » dans ces régions où il participera à l’accompagnement et au renforcement de la stratégie gouvernementale de développement des deux filières. Selon le ministre de l’Agriculture, le caractère innovateur repose sur la « responsabilisation des interprofessions » par l’allocation de ressources publiques afin d’engager par elles-mêmes, la dynamisation de leurs activités. La composante coton-anacarde du PSAC, d’un coût de 43,9 milliards, cible dans les régions du Poro, Gbêkê, Bagoué, du Hambol, et du Gontougo, l’accès au marché, l’amélioration de la productivité ainsi que l’appui à l’organisation des coopératives et aux organisations interprofessionnelles.

A terme, il s’agit de mettre au point des mécanismes de financement en vue de faciliter l’accès des producteurs aux technologies et à des services de vulgarisation plus efficaces, ainsi que l’utilisation de la traction animale pour le coton avec la mise à disposition de 20.000 bœufs, a soutenu le ministre Mamadou Sangafowa.


Qui n’a pas manqué de préciser que le PSAC prévoit également la mise en place d’un programme de réhabilitation et d’entretien de routes de desserte dans les régions productrices d’anacarde et de coton de même que la mise en place d’un cadre incitatif pour le développement de la transformation de l’anacarde.


Eclairant les populations de la Cité du Poro sur les fondements de ce projet, Mamadou Sangafowa Coulibaly a fait savoir que celui-ci s’inscrit dans la vision du Chef de l‘Etat qui lors de sa visite dans cette région avait, dans son discours, promis la relance des deux filières phares.



En plus de contribuer à consolider la relance de la filière coton avec une production passée de 300.000 tonnes à 440.000 tonnes cette année, la mise en œuvre du PSAC dans les régions productrices d’anacarde, favorisera également selon le ministre de l‘Agriculture la transformation de cette spéculation devenue en quelques années la source de revenus de plusieurs milliers personnes.


C’est pourquoi, il a appelé les populations des régions concernées à se l‘approprier car pouvant « permettre de réaliser leurs bonheur », en créant pour eux les conditions d’une meilleure productivité, une meilleure rémunération, « à la hauteur de leurs efforts et attentes ».



En tant que partenaire de l‘Etat ivoirien dans la mise en œuvre de ce projet, l‘Agence Française de Développement(AFD) a par la voix de sn directeur pays, Bruno Leclerc, mentionné que le projet centre ses actions sur les filières interprofessionnelles pour plus d’impact.


Avec une participation attendue de ses filières, il estime que celles-ci contribueront à éliminer la pauvreté en milieu rural. M. Leclerc a révélé que ce sont 17 milliards FCFA du C2D qui sont alloués au PSAC.



M. Yéo Métouhou, représentant la coordinatrice du Secrétariat technique du C2D a justifié l’affectation de ces fonds à la réalisation du projet par le fait que le mauvais état des pistes rurales ait été identifié comme un facteur qui inhibe l‘activité d’approvisionnement des marchés en produits alimentaires et en produits d’exportation.


Ainsi, a-t-il été jugé nécessaire d’allouer des financements à l’entretien et à la mise en place d’une stratégie pérenne de réhabilitation des routes agricoles.

Pour sa part, Mme Yao Madeleine, coordinatrice du comité de suivi du portefeuille des projets financés par la Banque Mondiale, a assuré que des balises ont été posées en de vue garantir la bonne gestion des ressources allouées aux structures agricoles.


Bénéficiaire du projet, le directeur général du conseil du coton et de l‘anacarde, Malamine Sanogo a exprimé la gratitude des producteurs aux partenaires du gouvernement ivoirien en indiquant que ce projet épouse les ambitions stratégiques de la réforme de ces deux filières. Aussi pense-t-il que sa mise en œuvre coïncidera avec les activités de ladite reforme.


Une visite d’un champ école paysan d’anacarde et du siège rénové de la fédération des producteurs de coton ont mis fin à cette cérémonie de lancement du PSAC dans les régions productrices de coton et d’anacarde.


Au champ école, le ministre de l’Agriculture a visité l’un des trois sites expérimentaux de vergers grainiers où il est prévu de faire par multiplication par greffage des arbres producteurs. Au siège de de la fédération des producteurs de coton, il a procédé à la remise de matériels dédié au développement de la traction animale.


Notons que le PSAC constitue une déclinaison du programme national d’investissement agricole(PNIA).Il résulte d’accords de financement signés entre l‘Etat ivoirien et a Banque mondiale d’une part, et de conventions d’affectation des ressources au titre du C2D entre les autorités ivoiriennes et la France d’autre part.


Le projet cible les filières cacao, hévéa, palmier à huile, coton et anacarde. Ces filières nt été identifiées comme sources potentielles de croissance nationale en général et du PIB agricole en particulier.