EN FIN DE VISITE, LES ADMINISTRATEURS DE LA BANQUE MONDIALE FONT LE POINT DE LEURS ACTIVITES

Les administrateurs de la Banque Mondiale ont achevé leur visite en Côte d’Ivoire par un point de presse le samedi 11 février 2012 dans la salle de conférence du ministère de l’Economie et des Finances, au 20è étage de l’immeuble SCIAM. C’était en présence du ministre de l’Economie et des Finances, Charles Diby Koffi et ses proches collaborateurs.

Au nom de la délégation des administrateurs de la Banque Mondiale, M. Jorg Frieden a indiqué à la presse nationale et internationale que la visite qu’ils achèvent a été marquée par des rencontres amicales. M. Jorg Frieden a exprimé la gratitude de la délégation dont il est le porte-parole au Gouvernement pour sa franche collaboration qui a permis aux administrateurs de l’institution de Bretton Woods d’avoir eu plusieurs rencontres pendant leur séjour.



Il a affirmé que la délégation des administrateurs de l’institution financière internationale était en Côte d’Ivoire pour comprendre le contexte, écouter le Gouvernement et échanger avec tous les acteurs dont la société civile et le secteur privé de sorte à pouvoir juger au mieux la situation.



Avec ses homologues, Agapito Mendes Dias et Ingrid-Gabriela Hoven, Jorg Frieden a répondu aux questions des journalistes portant sur des sujets divers dont l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE, la reforme de la filière café-cacao, la coopération de la Côte d’Ivoire avec la Banque Mondiale.



Pour ce qui concerne l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE, les administrateurs de la Banque Mondiale ont indiqué qu’ils ne voyaient aucune difficulté qui ferait obstacle à la Côte d’Ivoire. Ils ont relevé que la reforme du café-cacao qui est en phase d’application satisfait la Banque Mondiale dont la délégation a du reste remarqué une dynamique entre les opérateurs de la filière et le Gouvernement ivoirien.
Selon eux, les discussions techniques qui ont cours au sujet de certains points de la reforme comme le système de vente anticipée, montrent une convergence de vue et d’intérêts entre les opérateurs et l’Etat.



Sur cette question, le ministre de l’Economie et des Finances, Charles Diby a donné des précisions en confirmant la mise sur pied d’un fonds de garantie de 40 milliards de FCFA pour faire face aux risques. Il a déclaré que les discussions techniques qui devraient connaître une issue dans les jours à venir, portent sur le barème à appliquer dans le système de vente anticipée à la moyenne.



Tout en se félicitant de la visite des administrateurs en Côte d’Ivoire, l’argentier ivoirien a relevé le rôle de moteur que joue la Cote d’Ivoire au niveau sous-régional. « Les administrateurs de la Banque Mondiale ont pu constater que la Côte d’Ivoire a une économie inclusive » a-t-il mentionné. « Une bonne croissance en Côte d’Ivoire irradie tous les pays de la sous-région », a clarifié Chales Diby Koffi.



Ci-dessous la déclaration liminaire de M. Jorg Frieden :
« Nous terminons aujourd’hui une visite en Côte d’Ivoire. Nous sommes membres du Conseil d’Administration de la Banque Mondiale et représentons ensemble environ 80 pays, un peu plus d’un tiers des voix qui s’expriment au Conseil d’Administration.



Le Conseil d’Administration est un organe de supervision, d’orientation stratégique, d’orientation du dialogue avec les Gouvernements que nous représentons. Le Conseil d’Administration n’a pas de fonction opérationnelle. Donc nous ne sommes pas là pour identifier les priorités ou pour prendre des décisions immédiates.



Nous sommes là pour comprendre le contexte, pour écouter le Gouvernement, pour écouter les populations, pour écouter les organisations de la société civile de façon à ce que lorsque les services de la Banque nous proposent une stratégie par pays, des politiques, des projets, nous puissions mieux juger, mieux réagir à ces propositions.



Je souligne cela pour que vous n’attendiez pas de notre délégation des indications concernant tel ou tel projet, telle ou telle politique. L’objectif de la visite c’est bien une visite et non pas une mission au sens précis du terme. Les rencontres que nous avons eues ont été très amicales, approfondies, ouvertes , ont couvert tous les domaines de l’action du Gouvernement et ont touché les principaux problèmes que rencontre votre pays dans sa phase de reconstruction, de réconciliation, de relance économique.



Nous avons eu des discussions approfondies avec M. le Premier Ministre et son cabinet. Nous avons eu l’honneur de rencontrer le Président de la République et d’échanger avec lui. Le Président nous présenté sa vision. Nous avons rencontré des personnes du secteur privé, en particulier celles qui sont impliquées dans la filière du cacao qui est au cœur du dialogue entre les institutions de Bretton Woods et votre Gouvernement. Nous avons rencontré les représentants de la société civile surtout un groupe engagé dans les activités de réconciliation. Nous avons rencontré la Commission officielle de réconciliation.


Nous avons pu quand même quitter pour quelques heures la capitale pourvoir un peu plus les réalités du monde rural qui nous intéresse beaucoup parce que nous pensons que c’est là que se trouve encore dans ce pays comme dans beaucoup de pays d’Afrique le plus grand nombre de personnes pauvres qui ont besoin de l’action de la Banque Mondiale. Voilà ce que nous avons fait. »