GESTION DES BOUES DE VIDANGES DES INSTALLATIONS D’ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF EN COTE D’IVOIRE : L’ONAD ENVISAGE LA REFORME DE LA FILIERE

L’Office national de l’assainissement et du drainage (ONAD), a organisé un atelier de d’information et d’échanges sur la filière gestion des boues de vidanges des installations d’assainissement non collectif (ANC) en Côte d’Ivoire, le 30 avril, à l’hôtel Belle-Côte d’Abidjan Cocody. Cette cérémonie dont l’ouverture s’est faite en présence du directeur de cabinet du ministre de la construction, du Logement, de l’Assainissement et de l’Urbanisme, Diabaté Kaladji, et de deux associations sénégalaises, à savoir l’Association des vidangeurs du Sénégal et le Programme de structuration du marché de boue, se veut un cadre d’information des opérateurs de vidanges et d’échanges avec eux sur la réforme de la filière de gestion des boues de vidanges des installations d’ANC initiée par l’ONAD.

Au cours dudit atelier où deux commissions ont planché sur les thèmes : « Examen des pièces constitutives de la demande d’agrément et du cahier des charges de vidange » et « Modalités de mise en œuvre de la réforme », ont été présentés la stratégie de l’ONAD en maîtrise de l’assainissement non collectif et l’avancement de la mise en œuvre de cette stratégie.

Les avis et les suggestions des professionnels de vidange de boues sur la réforme proposée ont été également recueillis et des échanges ont eu lieu avec les opérateurs de vidange sur le cahier des charges du vidangeur.


Face au taux de 80% de la population ayant recours à l’ANC qui génère d’importants volumes de boues, source de pollution des milieux récepteurs et une menace pour la santé publique, M. Diabaté a salué la tenue de cet atelier et insisté sur « la professionnalisation de ce secteur » qui peut être pourvoyeur d’emplois.


Selon le directeur général de l’ONAD, Sanogo Amara, il a appelé « les jeunes à s’intéresser davantage à ce métier de vidangeur qui reste méconnu du grand public » et assuré par de opérateurs privés non organisés et avec des moyens logistiques non adaptés ».


Après avoir dit que « des dispositions sont prises pour donner des agréments », il a précisé que son institution « va s’inspirer du modèle sénégalais en matière d’assainissement ».


A l’exception d’Abidjan qui dispose d’un réseau d’assainissement conséquent, les villes de Bouaké, Yamoussoukro et San-Pedro n’abritent que des embryons d’infrastructures d’ANC qui sont pour la plupart hors d’usage.