DIPLOMATIE : LE GOUVERNEMENT PROCÈDE À LA REMISE DES CARTES D’IDENTITÉ DES RÉFUGIÉS VIVANT EN CÔTE D’IVOIRE

« À compter de ce jour, tous les réfugiés vivants sur le territoire national pourront désormais avoir droit à leur carte d’identité de réfugié ». C’est l’annonce faite lors de la cérémonie officielle de remise des cartes d’identité des réfugiés le 31 mars à Abidjan, par le représentant du ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, son Directeur de cabinet, M. Emmanuel Kalou, après avoir donné symboliquement à certains réfugiés, leur carte d’identité.

Ce document administratif d’une validité de cinq ans donne aux réfugiés, la jouissance des droits liés à leur statut, à savoir le droit d’accomplir des actes de la vie civile pour mener une vie décente comme l’ouverture d’un compte bancaire, l’acquisition de biens privés ou d’un titre de propriété, etc.

À ce propos, le représentant du ministre d’État a fait savoir aux forces de l’ordre, aux banquiers et à l’administration que « la valeur » de cette carte de réfugié va dépendre de « la reconnaissance » qu’ils vont lui attribuer.
C’est pourquoi, il les a invités à prendre connaissance de cette pièce d’identité afin de donner à ces détenteurs, les droits liés à leur statut. Il a annoncé à cet effet la mise en œuvre prochaine d’une campagne de communication dans ce sens.

Par l’octroie de cette carte d’identité des réfugiés, le ministère des Affaires étrangères à travers le Service d’Aide et Assistance aux Refugies et Apatrides (SAARA) consacre en collaboration avec le Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) et l’Office national de l’identification (ONI), « un projet qui lui était cher ». Car depuis le 5 février, les cartes d’identité des réfugiés qui vivent en Côte d’Ivoire avaient expirées obligeant ces derniers à renouveler périodiquement leurs attestations provisoires de réfugié, un document qui manquait d’ailleurs de crédibilité, a déploré le représentant du ministre d’État.

Pour avoir droit à la carte d’identité de réfugié, il faut être âgé de moins de 14 ans et avoir été reconnu comme réfugié à la suite d’un avis favorable de la part des autorités ivoiriennes à une demande d’asile sur le territoire national.

Réputée pour son hospitalité, la Côte d’Ivoire qui comptait près de 100.000 réfugiés issus des guerres du Biafra, de Sierra Leone et du Libéria n’en compte à ce jour que moins de 2.500 réfugiés. Malgré cette baisse importante de leur nombre sur son territoire, le gouvernement ivoirien a tenu à respecter ses engagements internationaux en instituant à nouveau la carte d’identité des réfugiés, dont la fourniture avait été interrompue il y a de cela un an.

La disponibilité de ces cartes d’identité de réfugié est l’expression de la volonté du gouvernement de tenir ses engagements vis-à-vis de la convention de Genève de 1951 et son protocole additionnel de 1967, de même qu’à être conforme à la loi N° 2004-303 du 3 mai 2004 portant modification de la loi N° 2002-03 du 3 janvier 2002 relative à l’identification des personnes et au séjour des étrangers en Côte d’Ivoire.