FONCTION PUBLIQUE/CONCOURS D’ENTREE A l’ENA : GNAMIEN KONAN DONNE DES PRECISIONS

Le ministre de la Fonction Publique et de la Reforme administrative, M. Gnamien Konan était face à la presse ce mercredi 14 août pour faire la lumière sur deux sujets d’actualité de son département. A savoir les opérations d’identification et de notation des fonctionnaires, d’une part et d’autre part, l’organisation du concours d’entrée à l’Ecole nationale d’Administration(ENA).

Concernant l’identification et la notation des fonctionnaires, le ministre a souligné que ce processus de contrôle a pour objet de vérifier que les fonctionnaires ivoiriens sont à leurs postes et travaillent effectivement.
En effet, 45 à 50% des ressources propres de l’Etat qui sont consacrés aux salaires des fonctionnaires. A en croire le ministre de la Fonction Publique et de la Reforme administrative, il est donc essentiel de « dresser une bonne cartographie » de la Fonction publique avec une base de données fiables qui permette de savoir où se trouve exactement chaque fonctionnaire.

Toutefois, il a reconnu que sur les 160 811 personnes identifiées 8626 n’ont pas été notées par un supérieur hiérarchique. Celles-ci sont invitées en conséquence, à régulariser cette situation, dès le mois de septembre 2013, faute de quoi, a prévenu le ministre, « leurs salaires seront un gain pour l’Etat ».
Il est possible, explique le ministre Gnamien Konan, que ces 8626 fonctionnaires soient des agents qui après avoir été admis à un concours de la Fonction publique, aient été mis à la disposition des DAF sans avoir eu de poste d’affection. Ceux qui se trouveraient dans ce cas, a-t-il indiqué, seront affectés à de nouveaux postes. « Nous ne sommes pas animés d’un esprit de sanction, mais l’Etat veut s’assurer que son argent est bien utilisé », a-t-il soutenu.
Ces innovations qui entrent dans le cadre de la modernisation de l’Administration ivoirienne visent une plus grande maîtrise des agents.
Le système informatique joue ainsi un grand rôle tant dans la communication avec les agents sur l’ensemble du territoire national que pour les formalités relatives aux actes administratifs les concernant. Tout ceci ayant, pour enjeu principal de dessiner le nouveau visage d’une administration plus légère et « moteur de la croissance » a fait comprendre le ministre.

C’est dans ce même contexte que des reformes sont mises en œuvre au niveau du concours d’entrée à l’ENA. Ce concours dont la phase de préinscription a été lancée le 31 juillet 2013 pour prendre fin le 31 août 2013, sera entièrement gratuit et assisté par ordinateur. A ce jour plus de 30 postulants se sont déjà inscrits.

Dans la phase pratique, les candidats seront amenés à répondre à des sujets sur des ordinateurs et connaîtront leurs notes dès la fin des épreuves. Quelques 250 à 300 postes sont à pourvoir pour cette session dont la rentrée est fixée à janvier 2014, a annoncé M. Gnamien Konan.

Cette première édition qui marque une rupture avec les anciennes méthodes est destinée selon le ministre de la Fonction Publique et de la Reforme administrative, à consacrer la vocation d’école d’élite de l’ENA. Ceci par une sélection rigoureuse pour former un personnel public de qualité.
En outre, il a encouragé tous les profils à se lancer à l’assaut du concours. « Le concours n’est plus réservé aux seuls juristes, économistes et sociologues », a-t-il avancé, ajoutant que « nous voulons former les techniciens pour leur donner un profil administratif».

L’objectif de ce recrutement est, « de satisfaire aux besoins exprimés par l’Administration ivoirienne. Celle-ci a-t-il insisté doit pouvoir « se passer des cabinets privés » en ayant en son sein toutes les compétences. A cette fin, des sessions de formation en continue seront ouvertes aux fonctionnaires en vue de leur perfectionnement.
L’une des innovations attendue à l’ENA est l’allongement de la formation qui pourrait passer de deux (2) à trois ans(3) en cas d’adoption par le Gouvernement d’une proposition du ministre de la Fonction publique et de la Reforme administrative.