REPRISE DU CONTENTIEUX ELECTORAL : LE PREMIER MINISTRE S’ENTRETIENT AVEC LES RESPONSABLES DE SAGEM ET DE L’INS

Le Premier ministre Guillaume Soro s’est entretenu, le mardi 16 mars 2010, avec MM. Meleu Mathieu et Sidi Kagnassi, respectivement responsables de l’Institut National de la Statistique (INS) et Sagem-Sécurité. Les discussions ont tourné autour des conditions du redémarrage du contentieux sur la liste électorale.

A la fin de la rencontre, M. Meleu Mathieu a déclaré ce qui suit : « Après la crise qui a secoué la Commission Electorale Indépendante (CEI), nous sommes en train de réfléchir sur la meilleure façon de relancer le traitement des contentieux. Ce sont les réunions préliminaires pour aboutir à un mode opératoire qui va nous permettre d’aller bien et vite pour le traitement qui va aboutir à la confection de la liste définitive ». Puis d’ajouter concernant un éventuel audit de la liste électorale provisoire : « Nous n’avons aucun problème, s’ils veulent auditer la liste provisoire, ils peuvent le faire. Ce qu’on peut dire, c’est que pour arriver à cette liste, nous avons tout traité dans la rigueur. De toutes les façons aujourd’hui, nous pouvons répondre à toutes les questions qui vont se poser. Donc, nous n’avons aucun problème que la liste, dite blanche soit auditée. Ils peuvent le faire ».

A sa suite, M. Kagnassy : « Nous n’avons pas été saisis qu’un quelconque audit. Nous l’entendons dire. Effectivement, comme dit le Directeur général de l’INS, tout a été fait de manière transparente. Toute personne qui souhaite visiter le contenu de la liste provisoire, est libre. L’affichage populaire est une forme d’audit. Donc, quand on dit qu’il faut auditer, nous pensons que nous sommes en audit depuis l’affichage de la liste provisoire. Ce qui a été fait avec le Premier ministre ce jour, c’est expliquer comment les choses ont été faites, quels sont les critères retenus pour atteindre ce résultat. Ces critères ont été perçus comme pertinents par les autorités ».

Interrogé sur la fabrication éventuelle de 9 millions de cartes d’identité, M. Kagnassy a dit ceci : « Seulement 6,3 millions de personnes ont été enrôlées. Comment peut-on fabriquer 9 millions de cartes pour 6,3 millions de personnes enrôlées ? Le calcul est faussé. Lorsqu’on dit que les d’identités sont prêtes, cela ne veut pas dire qu’elles sont personnalisées. Il y a une nuance entre la personnalisation d’une carte d’identité et la fabrication de la matière première. Une carte physique, celle en plastique, il faut la fabriquer et c’est ce qui a été fait. Il y a ensuite la personnalisation. Cette personnalisation se fait après qu’on ait validé la liste définitive.

Sur le cas des 420 000 cas litigieux, il a indiqué : « Je replace les chiffres dans le contexte. Nous avons sorti une liste provisoire de 5,3 millions de personnes sur liste blanche. Nous avons sorti en parallèle 1,4 million de personnes sur une liste grise. Vous parlez de 429 000. Ces personnes font partie des 1,33 million de personnes, si je ne me trompe pas. Cela est soumis au contentieux et à l’affichage populaire. On attend les résultats. Il ne faut pas confondre les choses ».