SANTE REPRODUCTIVE : LA CÔTE D’IVOIRE VEUT AMELIORER LA CHAINE D’APPROVIONNEMENT DES PRODUITS POUR MAITRISER LA DEMOGRAPHIE

Le Premier ministre, ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, M. Daniel Kablan Duncan a ouvert un atelier de cinq jours à Abidjan le 18 janvier au cours duquel les participants vont statuer sur l’amélioration des chaînes d’approvisionnement des produits de santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et nutritionnelle (SRMNIN). Cette démarche s’inscrit dans le cadre du projet régional pour l’autonomisation des femmes et le dividende démographique au sahel qui réunit six pays parmi lesquels figure la Côte d’Ivoire.

Doté d’un financement à présent disponible de 205 millions de dollars octroyé par la Banque mondiale et l’UNFPA, ce projet veut aider ces bénéficiaires à atteindre le dividende démographique, c’est-à-dire permettre à leurs économies de ne pas être dépendante de l’évolution de la pyramide des âges de leurs populations respectives.

Car, à fait savoir le Chef du gouvernement ivoirien, les forts taux de fécondité dans les pays du Sahel requièrent des exigences budgétaires énormes pour combler leurs besoins sociaux. Une situation qui rend ces Etats dépendants de leur croissance démographique, vu qu’elle leur laisse très peu de ressources à investir dans le développement de leurs économies et le bien être de leurs populations respectives.

En effet, selon les données disponibles sur les six pays cibles du projet, entre 16% et 32% des femmes en âge de procréer et désireuses d’utiliser des contraceptifs pour espacer ou retarder leurs grossesses, n’y ont pas accès.

Face à cette problématique, le Chef du gouvernement ivoirien a indiqué que l’un des défis à relever pour la Côte d’Ivoire et les cinq autres pays qui prennent part à ce projet, « est de réduire le taux de dépendance démographique » en améliorant les circuits d’approvisionnement en intrants de santé reproductive maternelle, néonatale, infantile et nutritionnelle, de sorte à ce que ces médicaments arrivent au consommateur final.

Relever ce défi participerait de l’avis du Premier ministre, à modifier et à maitriser la démographie de chacun de ces pays leur permettant ainsi, de réduire leurs besoins sociaux et par ricochet, de disposer d’assez de ressources pour non seulement mieux éduquer et soigner leurs populations respectives mais aussi, pour définir des politiques à même de créer suffisamment d’emplois décents.
Dans cette dynamique, le Premier ministre a indiqué que son gouvernement attend les conclusions de cet atelier pour dégager des orientations claires à même d’aider la Côte d’Ivoire à améliorer sa chaîne d’approvisionnement. L’enjeu étant d’atteindre le dividende démographique pour aller assurément à l’émergence à l’orée 2020, a-t-il indiqué.
Les conclusions de cet atelier se déclineront en programmes de mise en œuvre des chaînes d’approvisionnement et particulièrement des mécanismes de gestion des produits de santé reproductive dans chaque pays après des partages d’expériences entre participants.