TRAITE DES PERSONNES : LE GOUVERNEMENT ADOPTE UNE STRATEGIE NATIONALE DE LUTTE CONTRE CE FLEAU

Sous la houlette du ministère du Plan et du Développement, le ministère de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant a convié une trentaine d’experts nationaux et internationaux à un atelier de validation de la stratégie nationale de lutte contre la traite des personnes, le 27 février à Abidjan. La ministre Anne-Désirée Ouloto a décliné les quatre composantes de cette stratégie : il s’agit de la prévention contre la traite des personnes, la protection des victimes, la poursuite des auteurs et le renforcement du partenariat dans la lutte contre ce fléau, qui pour son caractère transnational, a fait l’objet de plusieurs accords internationaux en l’occurrence le Plan d’actions mondial adopté en 2010 à la convention des Nations-Unies.

La ministre Anne-désirée Ouloto a préconisé que cette stratégie criminalise cette pratique et s’attaque à ses causes socio-économiques.
Par ailleurs, elle a rappelé que le gouvernement s’est doté d’instruments juridiques et institutionnels pour donner une réponse nationale à la traite des personnes.

Il s’agit de l’adoption de la loi sur la traite des personnes et des pratiques assimilées, la prise d’un décret y afférent puis la création d’un Comité national de lutte contre ce phénomène, qui constitue le troisième plus important trafic au monde après ceux de la drogue et des armes. Le rapport de l’ONUDC 2012 fait état de 136 cas de personnes exploitées au niveau mondial dont 118 cas ont été recensés en Afrique pour un pourcentage de 75% de victimes composées de femmes et d’enfants.