DEFORESTATION : LA CÔTE D’IVOIRE ENGAGE LA VALIDATION D’UN PLAN POUR REDUIRE LES EMISSIONS DE GAZ A EFFET DE SERRE

Ce vendredi 9 mai 2014 dans la commune du Plateau, le ministre de l’Environnement, de la Salubrité urbaine et du Développement durable, M. Rémi Allah Kouadio a ouvert l’atelier de validation du Plan de préparation de la Côte d’Ivoire au REDD+ (R-PP). Le REDD+ est un mécanisme pour encourager les pays forestiers en développement à réduire leur taux de déforestation afin de diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre en obtenant des crédits carbones. Ce mécanisme aide également ces pays à conserver durablement leurs forêts et à renforcer leurs stocks de carbone forestiers. Cet atelier va servir à rédiger le R-PP de la Côte d’Ivoire qui contient les approches, les démarches et les étapes de préparation à la REDD+ que la Côte d’Ivoire entend suivre durant les trois années à venir. Selon le ministre Rémi Allah Kouadio, ce plan va participer de façon cohérente aux autres politiques et stratégies de développement du pays, notamment le Plan national de développement (PND).

C’est pourquoi, il s’est réjoui du fait qu’au sortir de cet atelier, la Côte d’Ivoire pourra envisager sa mise en œuvre après l’avoir soumis à l’ONU-REDD. Pour se faire, le gouvernement a pris le soin auparavant de consulter toutes les parties prenantes en vue d’acquérir leur appropriation, leur adhésion et leur implication.


Le R-PP étant le résultat de toutes ses consultations opérées au niveau national. Cela, selon les recommandations du secrétariat du FCPF auquel il a soumis le plan en novembre 2013.


« Une mission conjointe de la Banque Mondiale et de l’ONU-REDD séjourne à Abidjan actuellement afin d’appuyer l’équipe nationale REDD+ à la finalisation des procédures de mise à disposition des fonds alloués à cet effet », a indiqué le ministre.

En effet, rappelle M. Marcel Yao, Secrétaire exécutif national du REDD+ ; la Côte d’Ivoire bénéficie de l’appui de six partenaires financier dans ce processus ; avec l’accompagnement technique et financier de 12 millions de dollars obtenus auprès de l’ONU-REDD+, le PNUD, la Banque mondiale, l’Union européenne, la FAO et la France à travers le contrat de désendettement et de développement (C2D).

Cet appui qui court de 2014 à 2017, s’inscrit dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique. Une lutte qui participe finalement à la lutte contre la pauvreté, a souligné le Représentant résident du Système des Nations Unies, M. Boubacar Cissé.


Il faut noter que le processus REDD+ est né des négociations internationales sur le changement climatique en 2005. La Côte d’Ivoire s’est engagée dans ce processus en 2010 dans l’optique de restaurer son couvert forestier fortement dégradé et par la même occasion, contribuer à la lutte contre le changement climatique.