Les trajets de plusieurs heures, les nombreux accidents de la circulation, et surtout les attaques à main armée, avec des pertes en vies humaines, qui étaient très fréquents sur cette route, sont devenus de vieux souvenirs.
La réhabilitation de ce tronçon de 220 km, depuis le lancement des travaux le 11 novembre 2017 par l’ex-Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly, a pris fin après plusieurs mois de ballets de pelleteuses, de camions et d’engins de terrassement. En novembre 2019, lors de la visite d’Etat du Président Alassane Ouattara dans la Région du Hambol, tout indiquait encore que d’importants travaux étaient en cours sur l’axe Bouaké-Katiola, dernier maillon de la voie alors en chantier après l’achèvement du tronçon Katiola-Ferkessédougou. Il n’était pas rare de voir des camions citernes, aspergeant régulièrement d’eau la route pour atténuer la poussière et faciliter le déplacement des véhicules. 
Les travaux ont consisté, entre autres, aux dégagements d’emprises et de terrassements, au renforcement de la chaussée existante, avec revêtement de 6 cm de béton bitumineux et d’une couche de base de 12 à 14 cm de grave-bitume. Pour garantir une longévité de cette route qui relie le Nord et le Sud du pays, tout comme la Côte d’Ivoire au Burkina Faso et au Mali, le projet a opté pour un bitume adapté au trafic lourd et intense sur une chaussée surélevée.
Les travaux ont intégré la réhabilitation des traversées d’agglomération en 2×2 voies des villes de Katiola, Niakara et Tafiré, ainsi que l’aménagement de voiries urbaines, de pistes cyclables et la réhabilitation d’équipements d’éclairage public pour ces trois localités.
Awa Camara, commerçante à Niakaramandougou, se réjouit du nouvel état de la route Niakara-Katiola. « Nous sommes très heureux que la route soit réhabilitée. Pour aller chercher les marchandises à Katiola, nous mettions trois heures pour faire 65 km. Aujourd’hui, en trente minutes, on y arrive et on revient le même jour », se félicite-t-elle.