Parallèlement à ce soutien à l’entrepreneuriat, l’Etat a favorisé la création de 2 800 000 emplois entre 2011 et 2020, dont 1 878 800 emplois pour les jeunes. Et ce, pour accélérer la création de la richesse et la baisse du chômage.
La politique nationale d’emploi pour les jeunes a produit des résultats satisfaisants que l’Etat a consolidés avec la mise en œuvre du Programme Social du Gouvernement 2019-2020. 
L’aventure de l’entrepreneuriat démarre en 2012 pour Rokiatou N’Guessan. Enceinte de trois mois, elle est licenciée de son poste de caissière en pharmacie, car considérée comme peu productive pour l’entreprise. Déçue, mais pas découragée, avec la somme de 12 000 francs CFA, elle se met à la vente de boissons fraîches aux abords de la voie principale de Yopougon Siporex. Avec ses premiers bénéfices, elle rajoute à son commerce la vente d’huile de palme. Malgré tout, « mes conditions de vie restaient précaires », se souvient Rokiatou qui, sur les conseils insistants de son oncle, finit par s’inscrire sur la plateforme de financement de l’Agence Emploi Jeunes, portée par le ministère de la Promotion de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes. A son grand bonheur, son projet de commercialisation d’huile de palme est retenu et elle obtient un financement de 3 500 000 FCFA en décembre 2017.  
Un an plus tard, Rokiatou s’est positionnée comme demi-grossiste d’huile de palme et s’est installée dans des locaux pouvant accueillir un plus grand volume de marchandises. Désormais, elle est incontournable à “Gabriel Gare”, dans la commune de Yopougon, pour le ravitaillement des petits commerces des environs. Elle emploie quatre personnes et s’est dotée d’un tricycle pour faciliter 
les livraisons. 
Son chiffre d’affaires hebdomadaire est passé de 300 000 FCFA, avant le financement, à 11 000 000 de FCFA aujourd’hui. Ce succès lui vaut d’être une femme épanouie et respectée dans sa famille, se réjouit-elle. Elle a remboursé plus de la moitié du prêt et envisage, à long terme, d’installer sa propre huilerie. Comme Rokiatou, Ferdinand Adoupo Séka, coiffeur à Yopougon est heureux de rouvrir son salon de coiffure. Contraint de le fermer en raison de difficultés financières, il s’était mis au service d’un autre coiffeur. Bénéficiaire d’un prêt de 300 000 FCFA de l’Agence Emploi Jeunes en 2017, Ferdinand a réhabilité son salon. Le local disposant désormais de nouvelles commodités attire une clientèle plus importante. « Grâce aux investissements que j’ai pu faire avec le prêt, la qualité de service dans mon salon fait la différence avec les concurrents », se félicite le jeune entrepreneur, heureux de la forte affluence qu’il enregistre. Depuis, le coiffeur réalise un bon chiffre d’affaires lui permettant de rembourser le prêt. Aujourd’hui, il a des revenus réguliers, est sorti de la précarité et est reconnaissant au gouvernement pour la mise en place de ce programme d’appui.  
En effet, l’Etat ivoirien a engagé une politique de lutte contre le chômage des jeunes. Plusieurs programmes ont été mis en œuvre, tant au niveau du renforcement des capacités, de l’accès au financement pour des projets, que de la facilitation à l’embauche et de l’encouragement à l’auto-emploi. Objectif : faire des jeunes Ivoiriens des artisans d’une croissance durable et inclusive. 
Sur la période 2011-2020, la politique gouvernementale en matière d’emploi a permis d’insérer effectivement un million de jeunes dans le secteur agricole. 
Grâce à la mise en œuvre du Programme National d’Investissement Agricole (PNIA), le secteur agricole fait montre d’un dynamisme qui lui permet d’attirer un plus grand nombre de jeunes. A titre d’illustration, la localité de Ouamessionkaha, dans le département de Dikodougou (Région du Poro), accueille un projet de production intensive de maïs à grains jaunes qui a créé plus de 550 emplois essentiellement occupés par les jeunes. 

Défis : Une plus grande promotion de l’entrepreneuriat des jeunes

Le principal défi lié à l’emploi des jeunes en Côte d’Ivoire demeure une meilleure adéquation formation-emploi. Une plus grande promotion de l’entrepreneuriat des jeunes est nécessaire pour en faire un levier alternatif d’insertion et de développement de l’emploi, à travers le financement d’activités génératrices de revenus et la création de Micros et Petites Entreprises. Par ailleurs, une meilleure synergie entre les différents acteurs du marché du travail, afin d’offrir d’avantages d’opportunités d’insertion aux jeunes, est à envisager.