Gros plan

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Gouvernance électronique

La dématérialisation des services publics en marche

Face à un environnement en perpétuelle mutation, l’administration ivoirienne s’est adaptée aux nouvelles exigences qu’impose la gouvernance électronique. Cette dynamique est soutenue par  l’important projet “e-gouv’’ démarré en 2013. Marquant un tournant décisif dans ce processus, le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly a procédé, le 28 septembre 2017, au lancement du projet “e-Demarches’’, avec ses 36 premiers services publics dématérialisés disponibles sur www.servicepublic.gouv.ci. A l’occasion, il a exprimé l’ambition de parvenir à une véritable dématérialisation de toutes les procédures administratives. Tous les secteurs de l’administration se mettent en conséquence au diapason. En témoignent le portail unique des investisseurs piloté par le Centre de Promotion des Investissements en Côte d'Ivoire (CEPICI), les inscriptions en ligne aux concours de la Fonction Publique, le portail “e-Impots’’ permettant la déclaration et le paiement des impôts et taxes en ligne, etc. Lors de la phase pilote de ‘’e-Impots’’ en 2017, 618 contribuables ont payé plus de 35 milliards de FCFA d’impôts par télé-déclaration. « Une référence en matière de dématérialisation et de modernisation de l’administration », déclarait Amadou Gon Coulibaly.

N°04/ Avr. 2018
Quelques chiffres clés à Décembre 2017
Perspectives majeures 2018-2020

La Côte d’Ivoire fait de nombreux progrès dans le secteur des TIC. Elle est citée en exemple en Afrique pour les efforts consentis pour le développement d’une maturité numérique au service des populations. Les chantiers à venir portent sur :
- la couverture nationale et la qualité des services de la téléphonie mobile
- la délivrance dématérialisée des services publics majeurs aux usagers-clients de l’administration
- la vulgarisation des systèmes de paiement électronique dans les commerces (mobile money, carte bancaire, etc.)
- la poursuite de la lutte contre la cybercriminalité
- l'intensification des opérations de renforcement des capacités en TIC pour les agents de l’administration, les spécialistes et la population
- le maillage de tout le territoire national en fibre optique pour assurer l’Internet de haut débit
- l'opérationalisation de la Télévision Numérique Terrestre (TNT)

Les grandes réformes depuis 2012

En vue de bâtir une véritable économie numérique, l’Etat instaure en 2012, un nouveau cadre institutionnel et législatif plus adapté aux réalités et contraintes du secteur. Dans ce contexte, naîtront notamment l’Autorité de Régulation des Télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire (ARTCI) et l'Agence Nationale du Service Universel des Télécommunications/TIC (ANSUT) pour impulser cette dynamique.
A partir de 2013, la loi relative à la lutte contre la cybercriminalité et celle portant sur les transactions électroniques, la protection des données à caractère personnel et l'orientation de la Société de l'Information en Côte d'Ivoire sont adoptées. Puis, en 2015, l’ordonnance portant exonération de la TVA et réduction de droits et taxes de douane entre en vigueur pour faciliter l'acquisition de matériels informatiques. Le vide juridique qui a longtemps prévalu dans le secteur est désormais comblé, favorisant ainsi le plein essor de l’économie numérique en Côte d’Ivoire.

Bruno Nabagné Koné,
Ministre de la Communication, de l’Économie Numérique et de la Poste

Pour créer les conditions qui permettront aux TIC d’accompagner le mieux possible l’émergence de la Côte d’Ivoire, le gouvernement ivoirien a engagé depuis 2012 un vaste programme d’actions visant à améliorer la maturité numérique du pays à court, moyen et long termes. L’utilisation de ces technologies dans ce contexte a pour finalité d’améliorer, entre autres, l’offre de services publics, renforcer la participation citoyenne et promouvoir l’interaction entre les citoyens et l’administration.

Lutte contre la cybercriminalité : la Côte d’Ivoire réussit son pari

“Blacklistée” de 2000 à 2010, la Côte d’Ivoire a engagé une lutte acharnée contre la cybercriminalité en créant en 2012 la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC). L'objectif de l'Etat était de mener des actions vigoureuses contre le phénomène du “broutage”, par l’interpellation de cybercriminels. La Loi N°2013-451 relative à la lutte contre la cybercriminalité, ainsi que l’opération d’identification des abonnés au téléphone mobile et à Internet sont venues renforcer le dispositif sécuritaire national. Résultat : le pays n'est plus sur la liste noire. Fort de son succès, la Côte d’Ivoire coordonne désormais, dans le cadre de l’initiative Smart Africa, les activités de lutte contre la cybercriminalité sur le continent africain.



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