Éditorial

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BAKARY SANOGO

Directeur du Centre d’Information et de Communication Gouvernementale - CICG

Côte d’Ivoire : De la redistribution efficiente des fruits de la croissance à travers les services sociaux

La Côte d’Ivoire ne brandit pas que des taux de croissance spectaculaires, avec une moyenne de 9 % de 2012 à 2016 et 7.8 % en 2017. Elle réalise aussi une performance considérable en matière de redistribution des fruits de la croissance, à travers les services sociaux. Les résultats et impacts des projets sont notables à cet effet dans les secteurs de l’eau, de la santé, de l’éducation, de l’électricité, etc.  
Dans le secteur de l’eau, 2 250 nouvelles localités ont été desservies en eau potable depuis 2010, voyant ainsi le quotidien des populations révolutionné. 
En matière d’électricité, 1 800 nouvelles localités ont été électrifiées de 2011 à 2017 et 400 000 ménages ont bénéficié de branchements sociaux de 2014 à 2018, grâce à un paiement initial de 1 000 FCFA. Dans le canton Watradougou (Worofla), seul un village sur les treize était électrifié avant 2011. A fin 2017 onze étaient sortis des ténèbres.
Volet santé, 300 centres ont été construits et équipés de 2012 à 2016. Résultats : 68 % de la population vivaient à moins de 5 km d’un centre de santé en 2017, contre 44 % en 2012 ; et le ratio infirmier/population est passé de 1 pour 3 069 en 2011 à 1 pour 1 932 en 2016.  Et ce, grâce au recrutement de 10 000 médecins, pharmaciens, chirurgiens-dentistes, infirmiers, sages-femmes sur la période 2015-2017. 
Dans le domaine de l’éducation, 12 655 salles de classes primaires ont été construites en milieu rural entre 2013 et 2017 et 4 409 000 kits scolaires distribués à la rentrée 2017-2018. Entre autres résultats, le taux de scolarisation dans le secondaire général est passé de 47,3 % en 2012 à 66,6 % en 2017, soit une hausse de 20 %. Et, grâce aux 126 collèges de proximité, les élèves vivent dans un rayon de 5 km, contre 20 km auparavant.
Quant aux ménages démunis, 5 000 d’entre eux ont bénéficié d’une allocation trimestrielle de 36 000 FCFA en 2017, à travers le Programme ‘’Filets Sociaux’’. Apport qui leur permet de faire face aux frais d’écolage et de soins de santé de leurs enfants. 
Dans le monde agricole, les coton-culteurs ont engrangé 86,830 milliards de FCFA en 2016-2017 et les producteurs de café-cacao 5 805 milliards de FCFA de 2012 à 2016.
A ces efforts, s’ajoutent l’augmentation du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG), de 36 607 FCFA à 60 000 FCFA et le paiement du stock des arriérés de salaire des fonctionnaires pour un coût de 249,6 milliards de FCFA.
Ces exemples ne sont qu’une infime illustration des actions qui ont apporté un mieux-être aux populations. Et on pourrait tout autant mentionner les investissements massifs dans les grands projets de routes, d’autoroutes, de ponts, de télécommunication et d’infrastructures portuaires et aéroportuaires, sans lesquels il n’y a ni croissance ni développement.  
Que sont ces initiatives, sinon de la redistribution des fruits de la croissance aux populations. Et, au-delà des chiffres, les impacts des projets sont palpables sur le terrain, faisant donc de la croissance inclusive une réalité sous l’ère Ouattara. 
Ainsi donc, non seulement il y a eu croissance, mais il y a eu également progrès en matière de développement. Les taux de croissance et de pauvreté antérieurs sont assez significatifs à cet égard.  Le premier était de -4.2 % en 2011, contre 7.8 % en 2017 et le second de 48.9 % en 2008, contre 46.3 % en 2015. 
Quand la croissance augmente considérablement et que la pauvreté baisse, point n’est besoin d’être sorti de London School of Economics ou de Stanford University pour comprendre qu’il y a eu progrès en matière de développement. 
En outre, toute analyse crédible en la matière sur la Côte d’Ivoire doit prendre en compte l’état de délabrement global de l’économie avant l’arrivée aux affaires du Président Alassane Ouattara.  
Au total, la redistribution efficiente des fruits de la croissance est celle qui impacte le quotidien des populations grâce aux services sociaux de base. Elle ne devrait pas être entendue comme la distribution de cash, tous les jours, à chaque Ivoirien.

N°06/ Sep. 2018 Partager :