JOURNEE DE L’ENFANT AFRICAIN : LE GOUVERNEMENT RENOUVELLE SON ENGAGEMENT A TRAVAILLER POUR LA PROTECTION JUDICIAIRE DE L’ENFANT

Sous la houlette du ministère de la Justice, des Droits de l’Homme et des Libertés publiques, la Direction de la Protection judiciaire de l’enfance et de la jeunesse (DPJEJ) a commémoré la 24ème édition de l’Enfant Africain, dans ses locaux sis à Cocody, ce lundi 16 juin 2014. A l’instar de tous les pays africains, cette journée avait pour thème « une éducation de qualité, gratuite, obligatoire et adaptée pour tous les enfants d’Afrique ». A cette occasion, le représentant du Gardes des Sceaux, son Directeur de cabinet, M. Jean Fructueux Bako a renouvelé la volonté du gouvernement « à travailler davantage en vue de redonner à l’enfant, toute la dignité qui lui revient et la pleine jouissance de ses droits ».

Cela par la prise de mesures qui permettent aux enfants en conflit avec la loi de bénéficier de tous les droits liés à leur situation, a-t-il ajouté.
Ces mesures ont déjà pris forme avec notamment l’adoption par le gouvernement, d’une politique nationale de protection de l’enfant (PNPE) qui organise la protection administrative des enfants victimes d’abus, de maltraitance et d’exploitation. A la suite, la politique nationale de la protection judiciaire de l’enfance et de la jeunesse (PNPJEJ) est en élaboration et sera soumise bientôt à l’adoption du gouvernement.

Pour le représentant du Gardes des sceaux, la dynamique de cette journée de l’Enfant Africain est « une occasion pour les pays africains de faire le point sur les progrès accomplis, les défis existants et mesurer le chemin qui reste à faire pour assurer le respect des droits de l’enfant, en l’occurrence en matière d’éducation ».
C’est dans cette logique que la Directrice du DPJEJ, Mme Koffi Margueritte a lancé un appel au sursaut national « pour hisser la question de l’enfant au rang de priorité nationale avec la mobilisation de tous les acteurs institutionnels et sociaux ». L’enjeu pour elle réside dans la capacité du système judiciaire national encore « juvénile, d’accorder une place de choix à l’éducatif au détriment du répressif ».

Cela y va du respect des recommandations du Document d’orientation de la politique sectorielle de la justice (DOPS) dont l’objectif 18 est dédié à l’enfance, a-t-elle précisée.
De façon pratique, elle entend solliciter l’implication des parents pour sortir les enfants en conflit avec la loi de leur situation. Encore qu’avec la sortie de crise, elle souligne la délicatesse du phénomène, notant que la Côte d’Ivoire compte à la date du 13 juin 2014, 430 mineurs détenus dans les centres d’observation, dans les quartiers spéciaux pour mineurs ou qui sont sous mandat de dépôt.

Un constat qui a amené la Directrice de la DPJEJ à solliciter auprès de l’Etat et des partenaires internationaux, d’allouer plus de moyens à sa direction pour mieux travailler à la protection judiciaire de l’enfant.
Il faut rappeler que la Journée de l’enfant Africain est célébrée tous les 16 juin en mémoire à la manifestation des milliers d’élèves d’Afrique du sud, le 16 juin 1970 à Soweto, pour s’insurger contre la qualité inférieure de leur éducation. Une manifestation qui aura été violemment réprimée au point de faire des centaines de morts parmi les enfants.