SEMAINE DE L’ENFANT : LE GOUVERNEMENT PRESENTE LA POLITIQUE NATIONALE DE PROTECTION DE L’ENFANT 2014-2018

En prélude à la commémoration de la Journée de l’Enfant Africain, célébrée le 16 juin, le ministère de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, a officiellement lancé la semaine de l’Enfant, ce mardi 10 juin, à Cocody II Plateaux, autour du thème « De la protection de l’enfant à l’élimination du travail des enfants, une responsabilité collective ». A cette occasion, le Plan d’actions de la Politique nationale de Protection de l’enfant (PA-PNPE) 2014-2018, qui a pour objectif de lutter contre les violences, abus et exploitations à l’encontre des enfants, a été présenté. D’un coût total de mise en œuvre estimé à 3, 490 099 600 Fcfa, avec un financement attendu du budget de l’Etat à hauteur de 1, 093 785 600 Fcfa, il se décline en quatre axes stratégiques.

Le premier porte sur la prévention qui se résume au dialogue social, à la protection communautaire, à la protection des enfants dans les services et dans les institutions et l’accompagnement des adolescents aux comportements à risques.

Le 2è est relatif à l’assistance aux victimes qui comprend la détection et le signalement, la prise en charge et la protection de remplacement.
Le 3è renvoie à la lutte contre l’impunité à travers le recours à la justice et la protection de l’enfant au cours de procédures judiciaires.
Enfin le dernier axe concerne les stratégies organisationnelles, à savoir le cadre légal, réglementaire et institutionnel, les ressources humaines, le système suivi et évaluation, le système de coordination, les partenariats et les budgets.

Selon Mme le ministre de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, Anne Désirée Ouloto, la présentation « du document-cadre de Politique nationale de Protection de l’Enfant, premier document de l’Etat de Côte d’Ivoire qui vient d’être présenté ce jour » traduit « la détermination de l’Etat à apporter des réponses appropriées aux problèmes des enfants, à prendre toutes les mesures nécessaires à la mise en œuvre du droit de l’enfant, à sa protection contre toutes formes de violences et à garantir l’application des lois en vigueur ».

Elle a soutenu que « ces journées qui seront célébrées revêtent un caractère extrêmement important » parce qu’elles constituent « l’occasion d’une auto-évaluation qui permet d’apprécier les avancées réelles de la Côte d’Ivoire en matière de lutte contre le travail des enfants et de protection des enfants ».

Elle a rendu hommage au Comité national de surveillance (CNS) dont la Première dame, Dominique Ouattara est la présidente pour les efforts inlassables consentis en faveur du respect des droits des enfants. Sans oublier tous les partenaires techniques et financiers qui contribuent à la réussite de cette lutte.

Pour sa part, le représentant du Bureau international du Travail (BIT), Orsot Marcelin, a souligné que le « secteur agricole demeure le plus grand employeur d’enfants » et que la célébration de cette « journée doit faire prendre conscience à l’opinion nationale et internationale de l’urgence à agir pour ne pas hypothéquer l’avenir des enfants ».

S’il a salué les efforts de l’Etat, notamment à travers l’instauration de « la loi portant interdiction de la traite et des pires formes des enfants », toutefois, il a plaidé pour la « ratification par la Côte d’Ivoire de la convention n° 189 relative au travail décent des enfants travailleuses domestiques, qui attend depuis deux ans ».

Tous les partenaires du ministère de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, ont réaffirmé apporter leur appui à la Politique nationale de Protection de l’enfant.

Pour l’année 2014, la Journée mondiale de la lutte contre le travail des enfants se déroulera sous le thème « Etendre la protection sociale, éliminer le travail des enfants » et celui de la Journée de l’Enfant africain sera « Une éducation de qualité gratuite, obligatoire et adaptée à tous les enfants d’Afrique ».

La cérémonie a pris fin par une remise symbolique de kits informatiques et d’une douzaine de motos par Mme le ministre à quatre centres socio-éducatifs de quatre communes d’Abidjan.