FILIERE COTON

M. Yves Roland, président du Conseil d’administration de la Banque atlantique a été reçu en audience par le Premier ministre Guillaume Soro. M. Roland est venue présenter au chef du Gouvernement les activités du groupe Atlantique. Il en a profité pour exposer les difficultés de la filière coton.

A la fin de cette audience, M. Yves Roland a déclaré ceci : « En ma qualité de président de la Banque atlantique de Côte d’Ivoire et je suis venu pour une visite de courtoisie au Premier ministre. Parce qu’effectivement, nous sommes en Côte d’Ivoire depuis 25 ans. Il était bon, de faire part au Premier ministre du rapport de la situation de nos activités. Nous sommes une banque à capitaux ivoiriens, essentiellement dans le café–cacao à l’époque, mais aujourd’hui avec la relance économique, nous sommes tournés vers les PME-PMI et surtout les particuliers, pour les amener à épargner et participer ainsi au développement du pays. Nous avons donc échangé à ce niveau. Il nous a donné de sages conseils pour qu’on puisse effectivement, tout en respectant la réglementation en vigueur, nous développer. La Banque atlantique de Côte d’Ivoire fait partie d’un groupe qui est présent dans 7 pays de l’UEMOA. La Banque atlantique de Côte d’Ivoire est effectivement la banque mère. Il s’agissait donc d’échanges à ce niveau. Mais j’en ai profité aussi en tant que paysan pour attirer l’attention du Premier ministre sur notre filière coton qui est dans une situation très catastrophique. Si nous n’y prenons garde, l’année prochaine nous risquons de ne pas avoir u tout du coton. J’ai eu une oreille attentive de la part du Premier ministre qui, je pense, va prendre les dispositions pour que les paysans puissent être aidés et redoubler d’efforts pour le redéploiement de la culture du coton en Côte d’Ivoire. Car, je peux vous dire aujourd’hui, une des sociétés que je connais encadrait 50 mille personnes il y a huit ans. Il y a trois ans, c’était 39 mille personnes et cette année, il n’y a que 19 mille paysans qui cultivent du coton dans cette zone. Cela devient grave, impératif et urgent de prendre des dispositions à ce niveau. Le coton est une culture de rente pour l’ensemble de nos populations, de nos frères de la région des savanes. Aujourd’hui malheureusement, nous ne maitrisons pas les cours sur le marché international. Ces cours sont dépréciés. Non seulement, cela, mais la monnaie dans laquelle dans laquelle ont vend le coton qui est le dollar se déprécie. Tout ce qui nous reste à faire, c’est de cultiver le coton avec beaucoup plus de compétitivité. Or, les intrants, les engrais, les herbicides qu’on met sur ce coton augmentent. Le résultat, c’est que le planteur n’arrive même pas à équilibrer son exploitation. Pour cela, il faut une aide, soit de la part du Gouvernant, mais je pense aussi beaucoup aux bailleurs de fonds qui devraient aider cette filière qui permettra le développement de toute la Côte d’Ivoire ».