MISE EN ŒUVRE DU PA-PSGOUV : LA PISCICULTURE EN CAGES FLOTTANTES SUR LE LAC DE BUYO, UNE ACTIVITÉ LUCRATIVE À PÉRENNISER

Abidjan, le 17 mai 2025 – Une délégation conjointe du Projet d’Appui au Programme social du gouvernement (PA-PSgouv) et de la Banque africaine de Développement (BAD) s’est rendue sur le lac de Buyo pour examiner les réalités liées à la mise en œuvre de la pisciculture en cages flottantes, une alternative à la pêche traditionnelle.

Le coordonnateur général du PA-PSgouv, Non Karna Coulibaly, a souligné les enjeux du développement de cette activité sur le lac de Buyo. « L’activité de certains pêcheurs a conduit à une diminution de la biodiversité aquatique dans le lac de Buyo. Ce dépeuplement du lac en poissons affecte donc la population locale. C’est pourquoi, le PA-Psgouv a décidé de soutenir l’initiative de la pêche en cages flottantes », a-t-il déclaré, ajoutant que « le gouvernement se réjouit des résultats, tout comme les bénéficiaires. Nous nous engageons à garantir la durabilité de ce type de projet ainsi que son extension », a-t-il assuré.

Pour Gbéazo Alain, président de la coopérative des pisciculteurs, cette activité est lucrative. Nous avons pu acquérir un espace de stockage, construire un abri flottant et deux motos grâce à la vente des poissons. « En toute honnêteté, nous bénéficions d’une température favorable ici, ce qui contribue à un taux de mortalité relativement bas. Nous sollicitons un soutien supplémentaire du PA-PSgouv pour obtenir une chambre froide et de l’énergie solaire afin de travailler la nuit, ce qui serait très avantageux », a-t-il insisté.

De plus, le président de la coopérative des pisciculteurs envisage d’acquérir, à terme, entre 30 et 50 cages. Actuellement, cette coopérative possède environ 25 000 alevins, exclusivement des tilapias, en raison de leur reproduction et de leur alimentation contrôlée.

Cette initiative a été chaleureusement accueillie par la présidente des mareyeuses, "Awa Bété", dont la coopérative, composée de 69 membres, avait auparavant rencontré des difficultés d’approvisionnement en poissons. « Cette méthode de pisciculture permettra de répondre efficacement à la pénurie de poissons et regorge des avantages », a-t-elle affirmé.

En tout état de cause, l’initiative demeure une activité pourvoyeuse d’emploi et contribue à la sécurité alimentaire. Elle est en cohérence avec la Politique nationale de développement de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture (PONADEPA) dont l’objectif est d’assurer 65% des besoins en ressources halieutiques et permettre à terme la création de plus de 700 000 emplois directs à l’horizon 2026.