PROGRAMMES D’INSERTION JEUNES : DES BÉNÉFICIAIRES DE PROJET A JACQUEVILLE SALUENT L’INITIATIVE
Jacqueville, le 07 février 2025- Au deuxième jour de sa tournée dans la région des Grands Ponts, du 06 au 08 février 2025, pour s’imprégner de la mise en œuvre des projets en faveur des jeunes, le ministre de la Promotion de la Jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique, Mamadou Touré, a mis le cap sur Jacqueville, le vendredi 07 février 2025.
Là-bas, certains bénéficiaires de financement ont été rencontrés.
Férima Diallo Bindé dont l’entreprise est située à quelques encablures de la mairie, a obtenu un prêt de 700 000 FCFA en 2021 au titre du projet AGIR 2. Elle qui n’avait qu’un ordinateur pour faire le traitement de texte et un petit photocopieur en 2019, s’est acheté une imprimante laser, une agrafeuse, un appareil pour reliure, etc., grâce au prêt contracté.
"Aujourd’hui, mon entreprise produit des cartes de visite, des faire-part, des reçus personnalisés, etc. Mon chiffre d’affaires s’élève à 5,5 millions de FCFA par an et j’emploie une jeune fille. J’ai totalement remboursé mon crédit. Le bénéfice que je réalise me permet de me prendre en charge financièrement, de contribuer aux charges de ma famille, etc.", déclare celle dont l’ambition est d’agrandir son entreprise.
En plein cœur du marché de Jacqueville, Carlotth Akassi Yapi dirige une boutique de vente de mèches et autres accessoires de femmes et d’enfants. Elle a eu un financement de 500 000 FCFA en 2022 dans le cadre des projets financés par le Contrat de Désendettement et de Développement (C2D) volet jeunes et a fini de rembourser son prêt.
"Ce prêt a été une bénédiction pour moi. Quand je suis arrivée à Jacqueville en 2015, mon magasin était en bois. Grâce au projet C2D, j’ai construit un magasin en dur et j’ai diversifié mes articles. J’arrive à payer correctement mes factures d’électricité et d’eau, à entretenir ma famille, etc. J’emploie même deux jeunes filles et réalise un chiffre d’affaires annuel d’environ 700 000 FCFA", raconte-t-elle.
Pour l’avenir, cette bénéficiaire qui n’avait aucun diplôme, mais qui a été bien formée par l’Agence Emploi Jeunes (AEJ) avant l’octroi du prêt, vise un autre site plus grand pour faire des ventes d’articles en gros.
Non loin de là, précisément au quartier Mosquée, Ama Valentine Anoma, couturière, a fait fructifier le prêt de 500 000 FCFA reçu en 2024 dans le cadre du Programme C2D emploi jeunes. Aujourd’hui, il ne lui reste que 40 000 FCFA à rembourser.
"J’ai huit années d’expérience dans la couture, mais c’est en 2021 que je me suis installée ici. Avec le prêt, j’ai renforcé mon matériel de travail et réhabilité mon atelier qui était délabré. Ce qui m’a permis de m’acheter un congélateur aujourd’hui. Je vends de l’eau glacée, de la glace, etc. Le tout mis ensemble me permet de m’en sortir", se réjouit cette mère de trois enfants.
Patronne de deux apprenties, Ama Valentine Anoma remercie le gouvernement pour ce projet qui est une réalité.
À environ 50 km de Jacqueville, précisément à Toukouzou Hozalem, deux autres bénéficiaires de projets C2D emploi jeunes exercent paisiblement leurs activités.
Michen Ekpélé Egni, fils d’Amessan N’Guessan-Don, village de plus de 2000 âmes, est éleveur de porcs hybrides.
"Au départ, j’avais nourri le projet, mais je n’avais pas d’argent. Mais, je faisais l’élevage de porc africain en dehors d’un enclos. Après la vente, j’ai fait l’enclos. C’est à travers le chef du village de Toukouzou que j’ai reçu l’information sur le projet C2D. J’ai monté mon dossier et j’ai été retenu. Avec un financement de 445 000 FCFA en 2023, j’ai démarré l’élevage de porcs hybrides avec cinq têtes dont trois truies et un verrat. Six mois plus tard, je me retrouve avec 16 têtes au total. J’en vends 14 et achète un autre verrat. Aujourd’hui, j’ai 20 têtes. Je réalise un chiffre d’affaires semestriel de 350 000 FCFA", explique-t-il.
Selon ce jeune, grâce à ce projet, il s’épanouit. Il appelle donc les jeunes à croire aux projets du gouvernement.
À 5 km de là, Ignace Beugré Zoukouan et quatre femmes ont 5 ha de champ de manioc dans le village de Niangoussou.
"En 2023, nous avons reçu un financement de 2,5 millions FCFA au titre du projet C2D emploi jeunes. Nous avons acheté le nécessaire. Actuellement, nous avons fait deux récoltes pour 300 000 FCFA de bénéfice par récolte, soit 600 000 FCFA au total", affirme Ignace Beugré Zoukouan.
Le volet commercialisation est l’affaire des quatre femmes de l’équipe : "Les quatre femmes font la transformation du manioc en poudre, placali, attiéké, amidon, gâteau d’amidon, etc. Et elles font la commercialisation. C’est un bon projet. Merci à l’État, merci au gouvernement, merci au ministre Mamadou Touré", indique-t-il.