SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE : ABIDJAN ABRITE UN SYMPOSIUM INTERNATIONAL SUR LES PLANTES TROPICALES A RACINES ET TUBERCULES DONT L’IGNAME, LE MANIOC ET LE PLANTAIN
Abidjan, le 03 février 2025- L’igname, le manioc et le plantain ont été identifiés comme des produits stratégiques qui jouent un rôle essentiel dans l’atteinte de la souveraineté alimentaire en Côte d’Ivoire, a indiqué le directeur de cabinet adjoint du ministre d’État, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, Fry Kouamé André.
Il présidait, au nom du ministre d’Etat Kobenan Kouassi Adjoumani, le lundi 03 février 2025 à Abidjan-Marcory, l’ouverture du 15ème Symposium triennal organisé par la Société internationale des Plantes tropicales à Racines et Tubercules-Branche Afrique (ISTRC-AB) avec la collaboration du Centre national de Recherche agronomique (CNRA) et du Centre régional d’Excellence Central and West African Virus Epidemiology (WAVE).
Ledit symposium réunit des scientifiques travaillant sur toutes les plantes tropicales à racines et tubercules (patate douce, manioc, pomme de terre, racines et tubercules des Andes, ignames, aracées et bananes) et autres acteurs de toute l’Afrique et du monde entier, du 03 au 07 février 2025. Il a pour thème "Exploiter les technologies de pointe et la résilience climatique ainsi que les partenariats pour une gestion durable des cultures tropicales à racines et tubercules et des bananes en vue de la sécurité alimentaire, de la réduction de la pauvreté et du développement économique’’.
« L’igname est une denrée alimentaire importante qui contribue à l’autosuffisance alimentaire des populations ivoiriennes. Avec une production annuelle de plus de 5 millions de tonnes, elle est la première culture vivrière du pays. Le manioc est aujourd’hui une culture stratégique pour la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté en Côte d’Ivoire. Il occupe le deuxième rang des cultures vivrières après l’igname, avec également plus de 5 millions de tonnes. Quant à la banane plantain, elle est la 4e production vivrière du pays », a dit Fry Kouamé André.
Il a souhaité que la conjugaison des réflexions et des expériences de tous les participants pendant ces cinq jours contribue à promouvoir davantage le développement des plantes à racines tropicales pour le bonheur de nos producteurs, tout en contribuant ainsi à l’élimination de la faim en Afrique.
Il a saisi l’occasion pour remercier WAVE pour sa contribution à l’identification et la gestion des maladies virales des plantes, en particulier du manioc : « Nous sommes reconnaissants pour ses appuis divers en Côte d’Ivoire, notamment pour la rédaction du plan national de riposte contre les maladies du manioc et la surveillance participative des plantations de ladite culture ».
Selon Richardson Okechukwu, président de l’ISTRC-AB, un consortium de 13 centres de recherche, ce symposium accueille près de 224 scientifiques et acteurs du secteur.
Quant au Directeur exécutif de WAVE, Justin Pita, il a indiqué que sa structure couvre 14 pays africains et reste engagée dans la lutte contre les maladies du manioc telles que la mosaïque, la striure brune, etc.