MISE EN ŒUVRE DU PA-PSGOUV DANS LES ZONES FRONTALIERES DU NORD : LES FEMMES MEMBRES DE GROUPEMENTS DE MARAICHERS DE KORHOGO RECONNAISSANTES DE L’APPUI DU GOUVERNEMENT

Korhogo, le 25 février 2023 - L’un des cinq axes majeurs du PsGouv2 est la lutte contre la fragilité dans les zones frontalières du Nord menacées par le terrorisme. Avec l’appui de la Banque africaine de Développement (BAD), à travers le PA-PsGouv, ce sont des centaines de milliers de familles des zones frontalières qui sortent de la pauvreté et des milliers d’emplois qui sont créés dans le secteur agricole conformément à la volonté du Président de la République Alassane Ouattara, dont la vision une "Côte d’Ivoire solidaire" vise la création de huit millions d’emplois sur les dix prochaines années. C’est aussi la bataille contre la sécurité alimentaire qui se gagne de plus en plus."

À Lavononkaha, les femmes bénéficient d’une technique d’arrosage portée par deux motopompes qui alimentent des fûts installés sur l’ensemble du périmètre irrigué. À Dopiankaha, c’est la technique de pompage solaire avec deux fûts de 1 200 litres et des robinets installés sur le site qui est utilisée.

Founougue Yéo, jeune fille membre de "Binkéléma", se souvient encore de la pénibilité qui était la leur avant l’obtention du projet PA-PsGouv. "Nous allions puiser l’eau au barrage et la transportions sur nos têtes pour venir arroser nos cultures maraîchères. Cela nous prenait beaucoup de temps. Et le soir, c’était la fatigue. Nous tombions régulièrement malades en raison de la fatigue. La saison sèche nous hantait. Et la moisson était maigre. Aujourd’hui, nous n’avons qu’à ouvrir les robinets et les plantes sont arrosées automatiquement. Il y a un gain de temps et nous arrivons à vaquer à d’autres occupations. À partir des premiers résultats, nous sommes déjà certaines que la quantité sera meilleure. C’est vraiment soulageant. Merci beaucoup au gouvernement !", se réjouit Founougue.

Mouriam Soro, présidente du groupement "Binkéléma" et Nawa Sékongo, présidente du groupement "Chongagnigui" n’auront pas de soucis pour la commercialisation de leurs produits, car l’ANADER met à leur disposition des balances et les acheteurs sont déjà identifiés puis mis en relation avec ces braves femmes, selon Josué Yéo, chef de zone ANADER. La vente se fera in situ.

Mouriam n’ira plus s’endetter auprès des commerçantes du vivrier pour financer les activités de son groupement. Elle et ses associées ne vont plus s’engueuler pour lever des cotisations internes afin de s’autofinancer. Le gouvernement les a sorties de cette précarité et des griffes de ces prêteuses qui s’apparentaient à des usuriers à cause du taux d’intérêt élevé.

"Depuis 2022, je ne prends plus de crédit. Après la commercialisation, l’équivalent des intrants reçus sera réinvesti pour accroître notre production", dit-elle.

Selon la présidente de "Binkéléman", Nawa Sékongo, "les revenus vont améliorer leurs conditions de vie". "C’est une bouffée d’oxygène pour nous. Seules avant, nous étions livrées à nous-mêmes. Mais avec l’appui du gouvernement, nous allons pouvoir faire de l’économie, assurer le ravitaillement régulier du marché local, voire au-delà, en produits maraîchers quelle que soit la saison, pouvoir scolariser facilement nos enfants et aider nos maris".