CITOYEN A L’HONNEUR, ARIEL MENELIK LAO : ARTIFICIER DES MOTS

« Je crois en la capacité de chaque Ivoirienne et de chaque Ivoirien à se réapproprier les valeurs de notre République que sont l’Union, la Discipline et le Travail. »
Message à la nation du Président de la République Alassane OUATTARA
31 décembre 2021

Ecrivain-poète-slameur Ariel Ménélik Lao par son verbe, donne une âme nouvelle au slam en Côte d’Ivoire.

Né en 1991 à Abidjan-Yopougon, le petit Ariel griffonnait déjà des poèmes pour sa mère dès la classe de CP2.

Ces lignes innocentes se sont transformées, au fil des années, en des vers libres et fiers qui transportent et éclairent plus d’un. On l’a surnommé Nin’wlou qui signifie "langue de feu" en wê sa langue maternelle. Une langue incandescente et porteuse de paroles fortes pour dire « son identité, énoncer et dénoncer les maux sociaux, faire connaître ses terres, ses valeurs et semer la flamme de l’optimisme dans les cœurs », déclame le slameur, sans langue de bois.

"Man tchê (les miens)", "Niehi (maman)", "Zian mon zian"(c’est le grand jour). Des mots qui agrémentent la palette linguistique du poète wê qui veut « nourrir et enrichir la langue française de mots guéré ».

L’orateur aux idées folles fait son premier spectacle individuel en mai 2021 où il met le feu sur la scène d’une salle de plus de 600 places. Fort de son authenticité et son originalité, l’enfant de l’Ouest du pays remporte en 2017, le prix Kailcedra du meilleur slameur et le prix Bernard B. Dadié du jeune écrivain au Salon International du Livre d’Abidjan (Sila) 2022 avec son œuvre poétique « La marche du feu ».

Son verbe traverse et enflamme les frontières. Le slam lui permet de rouler sa bosse et sa « langue tempête » au Togo, au Mali, au Sénégal, aux Comores… Il signe toujours sur son style vestimentaire une touche africaine bien visible : pagne, coiffe colorée, sarouel, bracelets ou colliers de perles.

Aujourd’hui à la tête de l’Ecole des poètes où il a fait ses premiers pas dans la poésie en 2009, Nin’wlou veut allumer l’étincelle chez les jeunes ivoiriens pour faire naître d’autres langues de feu. Et qu’autour des flammes qui jaillissent, se retrouvent des « Grands Corps malades » dont les mots illumineront nos ombres et guériront nos maux.