INSTALLATION DU CONSEIL NATIONAL DE LA FEMME : LE CHEF DE L’ETAT A PRIS L’ENGAGEMENT DE CONSOLIDER LES DROITS DES FEMMES EN COTE D’IVOIRE

Le Président de la république, S.E.M. Alassane Ouattara a procédé le 2 mars au Palais présidentiel à Abidjan, à l’installation du Conseil national de la Femme (CNF) institué par le décret N°2007-569 du 10 août 2007. Durant cet évènement qui a enregistré la participation de plusieurs organisations féminines, le Chef de l’Etat a pris l’engagement avec le gouvernement, de consolider les droits des femmes et de bâtir la démocratie et l’émergence de la Côte d’Ivoire avec elles. Selon lui, l’installation de cet organe consultatif vient à point nommé pour veiller à l’application des engagements pris en faveur de la protection, de la promotion et de l’autonomisation des femmes, au plan national et international.

Le Chef de l’Etat s’est donc réjoui de recevoir à cette occasion, le premier annuaire des compétences féminines de Côte d’Ivoire sur lequel il souhaite que s’appuient les décideurs du public et ceux du privé pour insérer encore plus de femmes aux postes de décision.

Il a indiqué ensuite qu’il veillera à ce que l’égalité homme et femme soit respectée au sein de la société ivoirienne, et a invité les uns et les autres, « à redoubler d’efforts pour changer les mentalités » sur cette problématique. En effet, ce Compendium des compétences féminines a recensé un millier de femmes ivoiriennes, cadres de haut niveau, avec de riches expériences professionnelles, où en devenir, et aussi des femmes intellectuels ou non qui excellent dans leur domaine d’activité.

Par ailleurs, le Président de la république a instruit les membres du CNF composés de toutes les couches sociales, à œuvrer à la réduction de la pénibilité du travail agricole pour les femmes rurales, à accélérer le processus d’alphabétisation des femmes (71% analphabètes en Côte d’Ivoire) et à veiller à la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre les violences faites aux femmes.

L’installation du CNF a été l’occasion pour la ministre de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, Mme Anne-Désirée Ouloto de faire le point de la situation de la femme en Côte d’Ivoire, 20 ans après la tenue de la quatrième conférence de Beijing en septembre 1995. Une conférence au cours de laquelle, plusieurs gouvernements, y compris la Côte d’Ivoire, se sont engagés à intensifier leurs efforts en vue d’améliorer dans leurs pays respectifs, la situation des femmes.

Conforment aux douze domaines prioritaires de la Conférence de Beijing, Mme Anne-Désirée Ouloto a déclaré que la situation de la femme « a énormément évolué » en Côte d’Ivoire. Plusieurs actions sont à l’origine de ce constat selon elle : notamment l’adoption par les autorités ivoiriennes de plus de 90% des instruments juridiques internationaux, une bonne évolution de la présence des femmes aux postes de décisions (15% de femmes dans le gouvernement contre 7% en 2010, 10% au parlement contre 4% en 1995), la mise en place de deux fonds pour financer l’autonomisation des femmes, en l’occurrence le « Fonds femmes et développement » qui investi dans la promotion de l’entreprenariat féminin et le Fonds d’Appui aux Femmes de Côte d’Ivoire (FAFCI) conduit par la Première Dame, Mme Dominique Ouattara dont le budget est passé de 1 milliard FCFA en 2012 à 5 milliards FCFA à ce jour.

En termes de perspectives, la ministre a identifié un certain nombre de défis pour l’amélioration de la situation de la femme. Il s’agit entre autres, d’œuvrer à la baisse de la mortalité maternelle en réduisant les accouchements non assistés (49%) et les grossesses sans suivi, de favoriser l’accès des femmes à la propriété foncière, d’inverser la courbe de la féminisation du VIH-SIDA et d’agir en faveur de l’égalité des salaires entre hommes et femmes.