Délinquance juvénile
Au terme de ce processus de resocialisation de six mois, certains pensionnaires sont devenus apprentis mécaniciens-auto, soudeurs, menuisiers-ébénistes, maçons, couturiers, etc. D’autres sont retournés à l’école.
Géré par la Cellule de Coordination, de Suivi et de Réinsertion (CCSR), placée sous l'égide du Conseil national de sécurité (CNS), le programme de resocialisation vise à endiguer le phénomène des enfants en conflit avec la loi. Pour rappel, c'est en décembre 2014 que la CCSR avait initié un projet pilote avec 96 mineurs dont 70 sont ressortis métamorphosés en juin 2016. Ils ont pu intégrer les unités de formation de Grand-Bassam et de Bonoua.
Quant au projet national, il a été mis en place en septembre 2016 et s’étendra à d’autres villes de l’intérieur touchées par le fléau. Il s’agit notamment de Daloa, Man, Bouaké et Korhogo.
En vue de répondre efficacement aux problématiques de la délinquance juvénile, du chômage et de la migration clandestine, le gouvernement ivoirien a initié des programmes d’insertion en faveur des jeunes. Dans ce cadre, un Centre Civique d’Actions pour le Développement (CCAD) a été construit à Bimbresso, dans la commune de Yopougon (Ouest d'Abidjan). Il a pour mission d’encadrer des jeunes vulnérables.
Mis en place par la coopération ivoirofrançaise, dans le cadre du Contrat Désendettement-Développement (C2D), il est doté d’un ensemble de dispositifs de formation et de réinsertion. Le centre accueillera, chaque année, 250 jeunes âgés de 16 à 36 ans qui seront formés au civisme, à la citoyenneté et aux métiers de la maçonnerie, de la mécanique, de la soudure et de l’électricité. Il s’agit de faciliter l’intégration de ces jeunes dans le monde difficile et compétitif de l’emploi, en améliorant leur formation.