3 questions à ...

Partager :

image

Adama Coulibaly

Directeur Général du Conseil Coton-Anacarde

Sur les progrès dans la filière Coton-Anacarde

Les réformes engagées depuis 2011 pour redynamiser la filière Coton-Anacarde donnent des résultats encourageants. Le Directeur Général du Conseil Coton-Anacarde, Adama Coulibaly, en parle dans une présentation des évolutions récentes de la filière.

Monsieur le Directeur, quels sont les résultats des réformes intervenues dans le secteur du coton ?
Des changements structurels sont intervenus dans le cadre d’une réforme globale du secteur du coton. Ils portent sur toute la chaîne de valeur, notamment la production, la récolte, la commercialisation, la transformation et l’exportation. Pour la campagne 2017-2018, la production a atteint 413 205 tonnes, contre 220 000 tonnes en 2010, faisant de la Côte d’Ivoire le 4ème producteur africain. On note également une amélioration de la qualité du coton ivoirien, avec 52 % de fibre de type supérieur en 2017-2018, contre 13 % en 2014-2015.
 
La Côte d’Ivoire est aujourd’hui le premier exportateur de noix brutes de cajou. Quelles sont les mesures qui ont favorisé ce dynamisme de la filière anacarde ?
Avec plus de 700 000 tonnes produites par an, l’anacarde est le deuxième produit agricole d’exportation du pays. Les innovations ont porté notamment sur la mise en place d’un dispositif de conseil agricole opérationnel et la mise à disposition d’emballages des produits. Outre cela, un processus d’accélération de la transformation a été initié. Enfin, un système de traçabilité des opérations de commercialisation a été mis en place. En termes de revenus, ce sont plus de 508 milliards de FCFA qui ont été redistribués aux producteurs d’anacarde en 2017. Cela a contribué significativement à l’amélioration de leurs conditions de vie.

Quels sont les défis et perspectives de la filière Coton-Anacarde ?
Pour les perspectives, il s’agit, d’une part, de poursuivre la recherche pour l’amélioration de la qualité des produits et, d’autre part, de développer la transformation industrielle locale. De cela découleront naturellement la professionnalisation de la filière et la création d’emplois. Cependant, les défis à relever restent relativement importants. Il s’agit, entre autres, du soutien du prix, de la question des approvisionnements en intrants et en matières premières et de la mécanisation des opérations agricoles.

N°09/ Mar. 2019 Partager :