3 questions à ...

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Anne-Désirée Ouloto

Ministre de la Salubrité, de l’Environnement et du Développement Durable

Au sujet de l'Opération Grand Ménage

La salubrité est une préoccupation du gouvernement ivoirien. Les différentes campagnes menées depuis 2012 en témoignent. Peut-on dire qu’elles ont porté ? Anne Désirée Ouloto, en charge de la question en dit davantage.

En termes de résultats, qu’est-ce que l’ "Opération Grand Ménage" a réellement apporté ?
L’Opération Grand Ménage est une composante de la stratégie nationale de sensibilisation et d’éducation au changement de comportement. Elle vise à contribuer à l’émergence d’un Ivoirien Nouveau, engagé pour un pays propre et vert. Depuis le lancement, en mars 2017, nous avons enregistré des déclarations d’engagement de nos concitoyens, de la Première Dame, des présidents d’institutions, de responsables des secteurs publics et privés, d’ONGs et associations, de chefs traditionnels et religieux, etc. Nous avons noté avec satisfaction, l’appropriation de cette action par nos concitoyens, à travers l’organisation spontanée de plusieurs activités de nettoyage à Abidjan et à l’intérieur du pays. Plusieurs quartiers et villages sont aujourd’hui transformés. L’Avenue 11 à Treichville, Abobo Extension, Bouaflé (rue Kolo), etc. en témoignent.

Malgré les efforts du gouvernement, les Ivoiriens rechignent à la propreté. Quel est le problème ?
Les Ivoiriens ne rechignent pas à la propreté. Je ne le crois pas ! Nous sommes plutôt tous victimes de notre propre incivisme. Le problème est donc connu. Seulement, la résolution nécessite une prise de conscience générale et une mobilisation de tous. La stratégie nationale de sensibilisation et d’éducation au changement de comportement nous y aidera.

Comment assurer la salubrité du pays et la maintenir durablement ?
Notre approche pour un pays propre et salubre repose sur la mise en œuvre d’une politique moderne et efficace déclinée en six axes. Il s'agit, (i) de l’adoption du code de la salubrité, (ii) la construction d’infrastructures modernes de gestion et de traitement des déchets (centres de groupages, de transferts et d’enfouissement technique), (iii) la formation et le renforcement des capacités des agents du Ministère de la Salubrité, de l’Environnement et du Développement Durable et des opérateurs, (iv) l’inclusion des collectivités locales (mairies - conseils régionaux), des ONGs et de la société civile dans la mise en œuvre de nos politiques, (v) la sensibilisation et l’éducation, (vi) et enfin, la sanction.

N°03/ Mar. 2018 Partager :