Gros plan

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Accès aux soins

Les centres de santé de plus en plus proches des populations
L’accès des populations aux soins de santé s’est considérablement amélioré ces dernières années en Côte d’Ivoire. Le gouvernement en a fait une priorité, en investissant massivement dans les infrastructures sur l’ensemble du territoire. En termes d’impact, plus de 68 % de la population vit désormais à moins de 5 km d’un centre de santé.

Un jour de décembre 2017, nous sommes au centre de santé de Kato, dans la sous-préfecture de Worofla. En attendant d’intégrer le tout nouveau centre de santé construit par le gouvernement, le personnel médical continue d’administrer les soins dans une vieille bâtisse aux couleurs défraîchies.

Adossée à un mur du hall d’accueil, une femme enceinte, Adja, visiblement épuisée. A ses côtés, un homme, son époux. Il se prénomme Adama. Adama affiche une mine anxieuse. Notre regard inquisiteur l'amène à extérioriser son angoisse : « Cela fait deux jours que nous faisons des va-et-vient à moto pour venir jusqu’à Kato pour le traitement de ma femme », fulmine-t-il. Et d’ajouter, l’air un peu déçu : « Ces longs déplacements lui font courir beaucoup de risques, compte tenu de son état ! ». Kato est à 14 km de Konogo, leur village. A propos de Adja, la sage-femme nous dira plus tard qu’elle porte une grossesse de sept mois et qu'elle souffre de paludisme. 

Cette triste réalité des femmes de la localité, contraintes de se rendre à Kato, faute de maternité dans leur village ou à proximité, ne sera plus qu’un lointain souvenir. A Gbémazo, à 1 km de Konogo, le Centre de Santé Rural est en voie d’achèvement.  

D’un coût de 175 millions de FCFA, financé par le Programme Présidentiel d’Urgence (PPU), le centre comprend une maternité, un dispensaire et des logements pour l’infirmier et la sage-femme. En attendant l’inauguration, les populations expriment déjà leur soulagement et leur satisfaction. Le dispensaire a déjà commencé à recevoir ses premiers patients. Bientôt la maternité sera ouverte. Pour Bakayoko Makoma, présidente des femmes du village de Karaba, à quelques encablures de Gbèmazo, le centre de santé va profiter à toute la population, mais davantage aux femmes pour les consultations prénatales, l’accouchement, le suivi des vaccins, etc.

Autre décor, à Abidjan, mais toujours le même soulagement. Lors de l’inauguration du Centre national de radiothérapie et d’oncologie (traitement du cancer), le 18 décembre 2017 à Cocody, la satisfaction était grande : « Quelle joie, quel bonheur pour nos malades, de pouvoir se soigner, ici en Côte d’Ivoire ! On n’aura plus besoin de voyager. Vraiment, je dis merci au Président de la République pour tous ces efforts ! ». Cet enthousiasme de Blandine Aka, présidente d’une organisation non gouvernementale de lutte contre le cancer à Aboisso, en dit long sur ce qui fut, durant des décennies, la peine des malades du cancer. Et c’est à juste titre que le Président Alassane Ouattara disait, à cette occasion, qu'il ne fallait plus avoir peur du cancer. « Vous avez maintenant accès aux technologies innovantes pour le traitement et la prise en charge du cancer, sur place, en Côte d’Ivoire ». Le centre de traitement du cancer, tout comme le Centre Hospitalier et Universitaire (CHU) d’Angré à Abidjan, ouvert le 15 décembre 2017, et le futur Centre de Médecine Nucléaire, traduisent la vision du gouvernement en matière d’infrastructures de santé et de soins de qualité.  Les équipements de pointe, comme l'imagerie par résonance magnétique (IRM) au CHU d’Angré, en est une illustration. « Cet appareil a un champ élevé de fiabilité et de rapidité, comparé aux anciens appareils. 10 à 15 minutes suffisent pour faire un examen, contre 30 à 45 minutes auparavant », estime Germain Ouattara, surveillant d’unité de soins. Pour lui, « la prise en charge des patients devient beaucoup plus rapide et pointue avec cette nouvelle technologie.  Cela fait gagner en temps et en soins de qualité ».

Défis : Pérenniser les acquis !

Plus de 540 milliards de FCFA sont déjà investis par l’Etat pour rapprocher les infrastructures sanitaires des populations. Il prévoit 833 milliards de FCFA pour la période 2018-2020. Les défis pour le gouvernement et les populations, bénéficiaires de ce système de santé de proximité, portent sur l’entretien des équipements, afin de maintenir le plateau technique en bon état.

N°03/ Mar. 2018
Bakayoko Makoma
Présidente des femmes de Karaba

« Le centre de santé de Gbèmazo va profiter à toute la population, mais davantage aux femmes pour les consultations prénatales, l’accouchement, le suivi des vaccins… ».

Diomandé Siaka Arsène
Président des jeunes de Toté

« Ce centre de santé fait notre fierté. Il va vraiment soulager les populations qui n’auront plus à faire de longs déplacements, parfois risqués, avec des malades. Je dis grand merci au Président Alassane Ouattara».

Sanogo Mawa,
Présidente des femmes de Gbémazo

« Pour nous, populations rurales, ce centre de santé est un facteur de productivité. Car, nous avons besoin d’être en bonne santé pour mener à bien toutes nos activités agricoles. Nous apprécions et saluons cette action gouvernementale qui va changer notre vie ».

Koné Médigui,
Délégué chargé du développement de Konogo

« Nos villages sont restés longtemps sans aucun centre de santé. Mais depuis quelques années, nous sentons un changement avec le centre de santé de Kato, et aujourd’hui, celui de Gbémazo».



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