Éditorial

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BAKARY SANOGO

Directeur du Centre d’Information et de Communication Gouvernementale - CICG

Eurobond : Des progrès et une signature portés par une vision et un leadership

Décidément, la Côte d’Ivoire a mangé du cheval ! Glanant, depuis des années, succès et progrès sur les fronts des services sociaux, des réformes politiques et économiques, du repositionnement sur la scène internationale, etc.

Une autre démonstration vient d’être faite, avec l’Eurobond 2018, la mobilisation de ressources sur les marchés de capitaux internationaux, en mars dernier. Une opération visant à dynamiser davantage le développement, améliorer les conditions de vie des populations et accompagner le pays dans son ambition d’être Emergent à l’horizon 2020.

Lorsque le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly et son équipe d’experts attaquent, du 15 au 19 mars 2018, les places financières de Londres, New York, Boston, Francfort et Paris, l’objectif initial est de mobiliser 850 millions d’euros, soit 557,5 milliards de FCA.

L’exercice – le même que l’Eurobond 2017 - consiste à présenter le pays, sous toutes ses facettes. Celles de la politique, de la gouvernance, de la sécurité, des infrastructures, des services sociaux de base, de l’économie, du rôle sous-régional du pays, des rapports avec les institutions de financement de développement, comme la Banque africaine de développement (BAD), la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI).

A l’arrivée, l’opération de démonstration, de communication et de marketing sur les performances et perspectives de développement du pays s’avère concluante. Le gouvernement réussit à mobiliser 1 milliard 700 millions d’euros, soit 1 115 milliards de FCFA, c’est-à-dire deux fois plus qu’envisagé. Une opération en deux tranches : une de 850 millions d’euros, sur 12 ans, au taux de 5,25 % et une autre de 850 millions d’euros, sur 30 ans, au taux de 6,625 %.

Et qui plus est, les investisseurs, devant la solvabilité du pays, ont présenté une offre de souscriptions atteignant 5 milliards d’euros. C’est que le gouvernement était passé à la vitesse supérieure, suscitant une forte réaction des marchés. Amadou Gon Coulibaly a dû freiner leur offensive d’offre, indiquant qu’il ne demandait pas tant pour le moment.  

Les investisseurs de la City, à Londres, ou de Wall Street, à New York, ont tout simplement été séduits et convaincus par les progrès socio-économiques, la qualité des investissements, le cadrage macro-économique et surtout par les perspectives de développement pour les décennies à venir.

Les marchés ont donc positivement réagi aux signaux verts des agrégats économiques, à l’ardeur des Ivoiriens au travail, et surtout à leur ambition de faire de leur pays une grande nation. On comprend donc que les analystes parlent d’une opération historique, tant par le montant mobilisé que par la maturité des émissions, allant jusqu’à 30 ans pour une des deux tranches.

Pouvait-il en être autrement ? Le gouvernement est au travail, dans un pays qui fut englué pendant des décennies dans un non développement, avec des taux de croissance négatifs et des besoins criants dans tous les secteurs : santé, éducation, électricité, eau potable, pistes rurales, etc.

Aujourd’hui, tous les efforts concourent à mettre le pays sur orbite, sur la base de politiques, de réformes et d’investissements pour en faire une nation développée dans 10 à 20 ans.

S’engager dans une opération de mobilisation de capitaux internationaux est toujours un peu risqué. Rien n’étant gagné d’avance, surtout qu’on n’est jamais seul sur ces marchés des capitaux qui sont les mêmes pour tout le monde. Mais l’Eurobond 2018 aura été relativement facile, vu que les résultats de développement acquis par la Côte d’Ivoire parlaient d’eux-mêmes.

La moisson a surtout été abondante parce que l’ombre du Président Alassane Ouattara planait, comme d’habitude, sur les discussions. Sa vision et son leadership inspirent confiance, rassurent les investisseurs et déclenchent chaque fois une réaction positive des marchés.

Les Ivoiriens ont donc de quoi être fiers de cette réussite du gouvernement, car ils ne sont pas nombreux, les pays africains qui osent s’aventurer dans un tel exercice. Et, aux marchés de capitaux internationaux, on le sait bien, on ne vend pas du vent. 

N°03/ Mar. 2018 Partager :