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PORTRAIT

Dialogue intime avec le bois

Jems Koko Bi est un passionné. Il entretient un rapport fusionnel avec le bois qui lui offre « sa chair » pour…raconter l’histoire de l’arbre qui meurt. Des maux et des joies, dans le murmure des confidences s’écrivent sous ses mains expertes. Le bois est transfiguré et se réincarne en figures saisissantes qui parcourent le monde.
Cet ancien élève de l’Institut National des Arts d’Abidjan obtient en 1997, une bourse pour l’Allemagne. Il y résidera jusqu’en 2013.

Loin de sa “Terre d’Origine”, titre d’une de ses nombreuses expositions, les rencontres l’ouvrent à d’autres influences. A 52 ans, Jems Koko Bi est aujourd’hui un artiste aux identités plurielles. Mais, ses empreintes émotionnelles dans le bois témoigneront toujours de la fidélité qu’il a jurée à cette matière.
Depuis, le sculpteur ivoirien promène sur la scène internationale, sa longue barbichette, symbole d’un cordon ombilical trop tôt coupé, mais qui le relie toujours au pays gouro, sa terre natale où les masques rythment les grands moments de vie. Ici, comme ailleurs, il enchaîne les expositions. Ses œuvres côtoient celles de grands maîtres dans les lieux prestigieux.
C’est un Jems Koko Bi au sommet de son art qui a reçu le 6 août 2018 des mains du Président de la République, Alassane Ouattara, le Prix d’Excellence pour le Cinéma et les Arts Visuels, pour l’ensemble de son œuvre. 

N°08/ Jan. 2019 Partager :