Des engins à trois roues aux couleurs vives ont fait leur apparition sur les routes de Jacqueville. Comme les voiturettes des villes de l’Inde ou les calèches de Rufisque au Sénégal, ces tricycles donnent un cachet particulier à cette cité balnéaire située à une soixantaine de kilomètres d’Abidjan. Les Jacquevillois les trouvent originaux, esthétiques, romantiques…  Pour sûr, ils sont sans complexe et mènent depuis leur apparition une rude concurrence aux taxis communaux traditionnels. Mais, bien plus que l’aspect pittoresque, c’est leur avantage écologique qui séduit le plus. 
En effet, ces engins de 2,7 m de long et de 2 m de haut sont recouverts d’un panneau solaire qui permet de recharger 6 batteries de 12 volts pour une autonomie de 140 Km. 
Dans leur sillage, pas de bruit de moteur grincheux, pas de fumée noirâtre polluant l’air. Ce moyen de transport vert est un atout de charme pour cette cité dont les belles plages attirent de nombreux touristes. Des tricycles rapides et confortables qui desservent les différents quartiers et villages environnants. La course coûte 100 FCFA, soit deux fois moins qu’un taxi traditionnel. Cinq cents (500) à 1 000 personnes les utilisent chaque jour.
Selon le maire de Jacqueville, Joachim Beugré, ils font partie d’un projet écologique qui vise à lutter contre la pollution et améliorer la qualité de l’environnement. Le pari est difficile. Mais le jeune maire est un optimiste qui sait faire preuve d’obstination quand il s’agit d’objectif à atteindre.
Pour l’heure, ces moyens de locomotion verts sont une expérience qui marche bien et qui pourrait inspirer d’autres villes de l’intérieur.