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Le courrier du gouvernement
BULLETIN D’INFORMATION DU GOUVERNEMENT
Directeur de Publication: A. KONAN PAYNE
Conception - Edition : CICG
N° 91
DU DEVOIR D’INFORMER
La plupart des pays africains connaissent, depuis près d’une décennie, des taux de croissance
fort élevés, faisant du continent une destination de plus en plus attractive pour les investisseurs
privés. L’Afrique se positionne aujourd’hui comme la deuxième région au monde du point de
vue de la croissance économique, derrière l’Asie. Certains pays ont enregistré une croissance
particulièrement élevée, en témoignent les 9,5% du Tchad, les 8,5% de la Côte d’Ivoire et de la
RDC ou encore les 6,3% atteints par le Niger, selon les données du FMI.
Malgré ces performances économiques remarquables, la forte croissance des économies africaines ne s’est pas traduite
par une réduction significative de la pauvreté. En effet, si une hausse de 1% du PIB entraine une réduction de la pauvreté
de plus de 3% en Amérique latine et de 2,4% en Asie du Sud-Est, en Afrique subsaharienne, la pauvreté n’est réduite
que de 1,36%. Cette situation s’explique par plusieurs raisons, notamment une démographie galopante, couplée d’une
urbanisation anarchique, d’un tissu industriel peu développé, incapable de générer des produits à forte valeur ajoutée
et d’une structure peu diversifiée des exportations essentiellement composées de matières premières. A cela, s’ajoute
une faible intégration des activités africaines de
production et d’échanges dans les chaînes de valeurs
internationales, la prépondérance d’une agriculture
de subsistance à faible productivité, un déficit
prononcé en infrastructures lié à de faibles niveaux
d’investissements publics. En outre, l’instabilité
politique, les pandémies (i.e. Ebola), le réchauffement
climatique, sont autant d’obstacles qui sapent les
efforts en vue d’une croissance forte des pays africains
et de la lutte contre la pauvreté.
Ces défis ne sont cependant pas insurmontables et les solutions nécessitent de la constance dans nos efforts. Au
nombre de celles-ci, il faut relever la nécessité de poursuivre et d’accélérer la mise enœuvre des réformes structurelles et
sectorielles visant à assainir l’environnement des affaires et à améliorer la compétitivité des économies africaines. Il paraît
également nécessaire de poursuivre les efforts d’amélioration du capital humain, à travers notamment, la restructuration
du système de formation permettant d’assurer l’adéquation entre formation et emploi. Les problématiques présentées
montrent, à l’évidence, la nécessité pour les pays africains d’œuvrer pour un meilleur impact de la croissance sur la
réduction de la pauvreté.
S’il est vrai que toute politique économique vise à créer la richesse, le Gouvernement reste conscient du besoin et de
la nécessité de procéder à la redistribution de cette richesse, afin de créer une société plus équitable et inclusive. Ainsi,
au cours des trois dernières années, toutes les mesures initiées par le Gouvernement ont permis d’améliorer de façon
significative le niveau de vie de la population.
La situation des pays africains est donc encourageante. Des progrès énormes ont été accomplis, à l’image de la Côte
d’Ivoire qui s’est engagée résolument dans sa marche vers l’émergence. C’est en conjuguant les efforts entre pouvoir
législatif et exécutif que, tous ensembles, nous pourrons faire passer l’Afrique « du continent du désespoir, il y a trois
décennies, au continent de l’espoir et de la prospérité partagée ».
L’Afrique, « du désespoir à l’espoir et la prospérité »
S’il est vrai que toute politique économique
vise à créer la richesse, le Gouvernement
reste conscient du besoin et de la nécessité
de procéder à la redistribution de cette
richesse, afin de créer une société plus
équitable et inclusive
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AU DROIT A L’INFORMATION
Extrait du discours du Premier Ministre à l’occasion de l’Assemblée des Parlementaire Francophones, 29 mai 2015, Yamoussoukro
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