MINISTERE DE LA FEMME, DE LA PROTECTION DE L’ENFANT ET DE LA SOLIDARITE: JOURNEE INTERNATIONALE DE LA FEMME 2017? 10 MARS A ADZOPE

  
  

• Madame Dominique OUATTARA, Première Dame, Marraine de la Présente cérémonie ;

• Madame la Grande Chancelière ;

• Monsieur le Secrétaire Général de la Présidence ;

• Madame et Messieurs les Présidents d’Institutions ;

• Mesdames et Messieurs les Ministres ;

• Madame la Représentante Spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies pour la Côte d’Ivoire ;


• Mesdames et Messieurs les Représentants Résidents des Agences du Système des Nations Unies ;

• Mesdames et Messieurs les Autorités Administratives et Politiques d’Adzopé ;


• Mesdames les épouses des Ambassadeurs ;

• Vénérés Chefs traditionnels et Guides religieux ;

• Mesdames et Messieurs les Responsables d’ONG et d’Associations de la Société Civile ;

• Honorables invités, Mesdames et Messieurs ;

• Chères Mères, Chères Sœurs, Chères Filles.

Je suis particulièrement heureuse de me retrouver avec vous à Adzopé, femmes et hommes de Côte d’Ivoire, pour commémorer dans cette ambiance très chaleureuse, l’édition 2017 de la Journée Internationale de la Femme.
Je voudrais à l’entame de mes propos vous souhaiter, au nom du Gouvernement, du département ministériel dont j’ai la charge et au mien propre, la chaleureuse bienvenue à tous et à toutes et vous remercier pour la mobilisation exceptionnelle de ce jour.

Avant de poursuivre, permettez-moi de rendre un vibrant hommage à une personnalité ici présente, très engagée pour la cause non seulement des femmes, mais aussi des plus défavorisés de notre pays. J’ai nommé Madame la Première Dame de Côte d’Ivoire, marraine statuaire de cette cérémonie. Je vous prie de saluer sa distinguée présence par des acclamations bien nourries et de m’aider à la remercier.

Excellence Madame la Première Dame, les femmes de Côte d’Ivoire vous disent un grand merci pour vos actions et vos efforts constants en faveur du bien-être des femmes et des enfants de ce pays.
La vision qui a toujours guidé vos actions est la bataille pour l’amélioration des conditions de vie des personnes vulnérables et défavorisées, en particulier les femmes et les enfants. J’en veux pour preuve votre engagement total à créer un environnement propice à l’épanouissement de ces populations.

« L’hôpital mère-enfant de Bingerville » et l’accès des femmes aux crédits financiers à travers des fonds spéciaux tels que le « Fonds d’Appui aux Femmes de Côte d’Ivoire (FAFCI) » témoignent de cet engagement.
Ces Fonds Spéciaux ont permis à plus 110 000 femmes de Côte d’Ivoire d’accéder facilement à des ressources financières à coût réduit et de leur ouvrir l’accès aux marchés, à l’information et à la technologie.
Maman Dominique OUATTARA, Chère Marraine, les femmes de Côte d’Ivoire, du Nord, du Sud, du Centre, de l’Est et de l’Ouest, vous saluent et vous disent MERCI.

Chère Marraine,
Les femmes de Côte d’Ivoire me chargent de vous traduire leur immense reconnaissance pour votre époux, SEM Alassane Ouattara, le Président de la République de Côte d’Ivoire.
Permettez-moi de lui adresser très respectueusement, en leur nom et en mon nom personnel, mes sincères remerciements pour m’avoir a renouvelé sa confiance au sein de son gouvernement en me confiant de plus grandes responsabilités: celles d’assurer la promotion des droits et l’autonomisation de la femme.

Nous sommes reconnaissantes au Président de la République pour les grandes avancées que notre pays a connues en matière de promotion de l’égalité de genre et de protection des droits de la femme dans certains secteurs : (i) La Côte d’Ivoire a ratifié la plupart des conventions internationales, y compris la Convention sur l’Elimination de toutes les formes de Discrimination à l’Egard des Femmes (CEDEF) ; (ii) le cadre formel de l’égalité entre les sexes est renforcé par la Constitution de novembre 2016 qui affirme l’égalité pour tous et la lutte contre les discriminations dans l’accès à l’emploi, aux ressources de production et leur contrôle, et à la parité ; (iii) L’instauration de bourses pour les filles en vue de faciliter leur accès à la formation technique et professionnelle ; (iv) La gratuité ciblée pour la surveillance de la grossesse (Consultation Prénatale), l’accouchement et les urgences obstétricales (césarienne) et des soins post partum ) depuis 2014 ; (v) L’adoption par le Gouvernement d’une Stratégie Nationale de Lutte contre les Violences Basées sur le Genre (VBG) en 2014.

Madame la Première,
Avec SEM Alassane Ouattara à la tête de la Côte d’Ivoire, notre pays est engagé résolument, et avec assurance, sur la voie de l’émergence à l’horizon 2020.
Je voudrais dire merci à vous, chers collègues, membres du Gouvernement, qui, aux côtés de Monsieur le Président de la République, contribuez à tracer les sillons qui mènent au déveloopement durable.
Femmes de Côte d’Ivoire,
Femmes de la Région de la ME,
Femmes d’Adzopé,
Chères mères, sœurs, filles,
La célébration de la Journée Internationale de la Femme (JIF) est un moment mémorable pour notre pays. Elle nous conduit à la fois à des moments festifs et à des réflexions sur la situation de la femme dans notre pays.

Madame la Première Dame,
Distingués invités,
La Commission de la Condition de la Femme des Nations Unies pour sa 61ème session, a opté pour le thème prioritaire : «l’Autonomisation économique des femmes dans un monde du travail en pleine évolution».
En référence à ce thème et convaincue que la création de conditions propices permettront aux filles et aux femmes de tous âges de réaliser leur plein potentiel, nous avons choisi sur le plan national comme thème pour la commémoration de la Journée Internationale de la Femme, édition 2017: « L’Autonomisation économique de la Femme pour une Côte d’Ivoire plus juste et plus équitable ».

Par ce thème, nous avons fait le choix de mener, au cours de cette Journée, une réflexion approfondie sur les stratégies à mettre en œuvre pour une meilleure autonomisation des femmes et des filles, de faire un état des lieux et définir les perspectives pour l’avenir. La finalité de notre action est de parvenir à une société de justice et d’équité entre hommes et femmes.

Pour y parvenir, le Gouvernement ivoirien a procédé à plusieurs réformes au nombre desquelles l’on peut mentionner l’abrogation, la modification ou l’adoption de textes de lois, comme le témoigne l’adoption récente d’une nouvelle Constitution. Cette Constitution, en ses articles 35, 36 et 37, renforce la protection des droits des femmes et assure la promotion de la parité entre les sexes dans l’accès aux responsabilités dans les institutions, les administrations et les entreprises.

Au niveau de l’autonomisation socio-économique des femmes, l’accès aux crédits financiers a été facilité à travers la mise en place de fonds spéciaux tels que le « Fonds d’Appui aux Femmes de Côte d’Ivoire (FAFCI) ». Grâce à l’engagement de la Première Dame de notre pays, Mme Dominique OUATTARA et au soutien total du Gouvernement, ce Fonds Spécial pour les femmes de Côte d’Ivoire a permis à plus 110 000 femmes d’accéder facilement à des ressources financières à taux réduit et de leur ouvrir l’accès aux marchés, à l’information et à la technologie.

Par ailleurs, en appui au Gouvernement de Côte d’Ivoire, les partenaires au développement, notamment les Agences du Systèmes des Nations Unies ont contribué de façon substantielle à l’autonomisation des femmes à travers l’auto-emploi générateur de revenus. Environ 447 survivantes de Violences Basées sur le Genre et 243 associations de femmes comprenant 20 347 femmes ont reçu des fonds pour la réalisation d’auto-emploi, d’insertion et de réinsertion sociale de ces personnes vulnérables. Ces activités ont contribué à l’amélioration des conditions de vie des bénéficiaires.
Au niveau de l’éducation, d’importantes réformes ont été initiées par le Gouvernement, qui méritent d’être renforcées et soutenues. Il s’agit notamment de la loi sur l’école obligatoire adoptée en 2015 pour tous les enfants, filles et garçons, âgées 6 à 16 ans.

Dans le domaine de la santé, les femmes et les filles qui peuvent faire des choix et contrôler leur vie reproductive sont en mesure d’obtenir une éducation de qualité, de trouver un travail décent et de prendre des décisions libres et éclairées dans toutes les situations de la vie. Par ailleurs, des études ont démontré clairement que la Planification Familiale est l’un des meilleurs investissements possibles que les pays puissent faire pour atteindre le Dividende Démographique. L’accès universel à la Planification Familiale permet aux femmes et aux filles les plus pauvres, les plus marginalisées et les plus exclues, de bénéficier de diverses op-portunités notamment, d’un emploi décent.

En outre, l’Etat ivoirien a développé une Politique Nationale de Protection de l’Enfant, des plans d’actions de lutte contre les mariages et grossesses précoces ; une stratégie de lutte contre les grossesses en milieu scolaire, un Programme d’Education sexuelle complète, et la mise en place récente d’un Comité National de lutte contre la traite des personnes.

L’égalité entre les sexes est un droit humain fondamental. Elle est essentielle au Développement Durable, à la Paix et à la Sécurité. Ce n’est pas seulement une question de femmes, mais un sujet d’intérêt commun à l’humanité.
Alors, Femmes de Côte d’Ivoire, la volonté politique existe bel et bien au plus haut niveau de l’Etat.



Mesdames et Messieurs,
Honorables invités,
L’autonomisation économique des femmes passe par trois axes majeurs, à savoir :
- L’accroissement des opportunités économiques des femmes ;
- L’amélioration des statuts légaux des femmes et de leurs droits ;
- Le renforcement de la participation et de l’inclusion des femmes dans les processus décisionnels.
Toutefois, malgré ce rôle primordial qu’elle joue dans la société, force est de constater que son potentiel reste sous utilisé et ce, en raison d’obstacles persistants auxquels elles restent confrontées, en dépit des progrès accomplis, de divers appuis de l’Etat, des partenaires au développement, de la société civile et du secteur privé.
Au nombre de ces obstacles, figurent :
- les systèmes financiers et bancaires difficilement accessibles aux femmes ;
- l’accès limité à la terre et à la propreté foncière ;
- la faible présence des femmes aux postes de décision ;
- la persistance des violences basées sur le genre, y compris dans les milieux familiaux, scolaires et sur le lieu du travail ;
- -des pratiques culturelles néfastes à la vie et la santé de la femme !
Il nous revient, à nous femmes de Côte d’Ivoire, de tirer profit des initiatives et échecs passés, de savoir saisir les opportunités qui s’offrent à nous.
Du haut de cette tribune, je voudrais lancer cet appel solennel à toutes les femmes de Côte d’Ivoire.
Chères sœurs, nous devons travailler en synergie à l’effet de mutualiser nos efforts. Ensemble, nous iront certainement plus loin. Au regard de cette analyse, il est temps de lever les barrières et toutes les formes d’obstacles au plein épanouissement des femmes en Côte d’Ivoire. Il s’agira pour nous d’innover et de proposer des mécanismes appropriés à l’autonomisation de la femme.
Les femmes de Côte d’Ivoire doivent contribuer à l’émergence de leur Nation et de l’Ivoirien Nouveau. Mais cette contribution passe une autonomisation durable sur le plan économique.
Pour obtenir ce résultat, le gouvernement y travaille, avec l’appui de ses partenaires.
Femmes de Côte d’Ivoire,
Femmes d’Adzopé,
Travailleuses infatigables,
Le Gouvernement est prêt à vous aider. Car, par votre travail, vous avez fourni la quasi totalité des productions vivrières pour assurer la sécurité alimentaire des populations au plus fort de la crise.
« Brisons le « plafond de verre » et continuons d’Oser !



Honorables invités,
Mesdames et Messieurs,
Je ne saurai clore mes propos sans traduire la gratitude du Gouvernement au collectif des Partenaires Techniques et Financiers et aux institutions diverses qui appuient et accompagnent notre pays dans la réalisation de ses programmes en faveur des femmes.
Les femmes représentent la moitié de la population ivoirienne et la moitié du potentiel humain de ce pays. Il serait inconvenable de laisser à la traîne tant de richesses, tant de forces et tant d’intelligence.
Vive les Femmes d’Adzopé,
Vive la Région de la ME,
Vive la Côte d’Ivoire,

JE VOUS REMERCIE