RENDEZ-VOUS DU GOUVERNEMENT AVEC LE MINISTRE PAUL KOFFI KOFFI, EN CHARGE DE LA DEFENSE SUR LE THEME «LE DEFI DE LA RECONSTRUCTION D’UNE ARMEE REPUBLICAINE EN COTE D’IVOIRE : BILAN ET PERSPECTIVES.» 26 MARS 2015

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TEXTE DE PRESENTATION

Monsieur Paul Koffi KOFFI, Ministre auprès du Président de la République chargé de la Défense était l’invité du Centre d’Information et de Communication Gouvernementale -CICG, dans le cadre des « Rendez-vous du Gouvernement » le jeudi 26 mars 2015. A l’issu des échanges avec la presse sur le thème « Le défi de la reconstruction d’une Armée républicaine en Côte d’Ivoire : bilan et perspectives », il ressort que l’armée ivoirienne est en pleine mutation pour s’adapter aux exigences d’une armée républicaine. 


Ces mutations peuvent s’observer à cinq niveaux.


Le réarmement institutionnel se traduit par les réformes et les textes adoptés ou en voie d’adoption qui ont favorisé sa réorganisation tant au plan juridique que règlementaire, pour rétablir la chaine de commandement, donnant ainsi le jour à une armée nouvelle, républicaine, au service de l’Etat et des citoyens.


Le réarmement professionnel caractérisé non seulement par le renforcement des capacités des acteurs du métier dans le cadre d’un programme de formation des troupes et de la loi de programmation militaire, mais aussi par un renforcement progressif du potentiel logistique. 

Toute cette professionnalisation est sous tendue par le respect du code de la fonction militaire, et bien évidemment par l’ordre et la discipline qui s’imposent à tout citoyen et dont l’armée est le garant. C’est à ce prix que nous pourrons vivre dans un environnement où tout fonctionne de manière harmonieuse.


Le réarmement social est le fruit des efforts de la chaîne de commandement militaire pour lever la méfiance qui s’était installée et se recréer un nouveau pacte de confiance en réconciliant les militaires entre eux, puis entre eux et les populations. 


Il convient de noter à ce niveau l’ouverture faite au genre avec l’intégration des femmes dans certain corps de métier de l’armée.
L’environnement sécuritaire s’est considérablement amélioré depuis 2011. Des indicateurs objectifs permettent de l’affirmer. 


L’indice de sécurité est passé de 3.2 en 2012 à 1,12 à fin 2014, chiffre comparable à celui de la ville de Genève. Dans le même temps, un certain nombre de phénomènes dont les braquages de véhicules, le racket inter urbain, les coupeurs de route, les « microbes », et les enlèvements d’enfants sont aujourd’hui maitrisés.


A titre d’exemple, pour les coupeurs de route, un suivit permanent a permis de faire baisser remarquablement le nombre de cas de 27 par mois à 7. 


Le processus désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) se poursuit activement. Sur un effectif de 74 398 ex- combattants enrôlées entre le 23 août et le 4 novembre 2012, 44 493 ont été déjà réinsérés dont 11 000 dans l’armée et 6500 dans les corps para militaires. 


C’est donc 60% des effectifs des ex- combattants de tous bords qui ont ainsi été réinsérés. Tous ces résultats sont le fruit d’un travail de longue haleine qui se fait au quotidien, de manière discrète mais efficace. 


Il est également important de savoir que des projets d’autre nature sont mis en œuvre pour faciliter la réinsertion des ex- combattants, car en l’état actuel des moyens dont dispose la Côte d’Ivoire, il est impossible d’absorber toutes les personnes concernées dans l’armée. Le Gouvernement en appelle donc à la patience, à la compréhension et au civisme des populations concernées par le processus DDR.



On peut donc conclure qu’au regard du travail abattu en si peu de temps au sortir d’une crise aussi grave que celle qu’a connue la Côte d’Ivoire, contrairement à d’autres pays qui ont vécu la même tragédie et qui en portent encore les stigmates, l’état de l’armée est rassurant, la situation sécuritaire est globalement satisfaisante et les Ivoiriens se réconcilient progressivement avec leur armée et entre eux.