Déclarations & Discours
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Discours du PM-Lancement de l’identification et du Recensement électoral
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Monsieur le président de la Commission électorale indépendante (CEI),
Messieurs les ministres,
Mesdames et messieurs les membres du corps diplomatique,
Monsieur le Représentant spécial du Facilitateur,
Monsieur le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations unies, Monsieur le Représentant du Gouverneur Président du district d’Abidjan,
Monsieur le maire de la commune de Cocody,
Mesdames et messieurs les maires, honorables invités, mesdames et messieurs.
Monsieur le Président de la Commission électorale indépendante (CEI)
Il n’était pas prévu que je prenne la parole, mais il m’a convaincu de prendre la parole, parce que si je ne dis pas quelques mots aujourd’hui, la presse se chargera de parler à ma place et peut être de dire ce que je n’ai ni pensé, ni voulu dire. C’est pourquoi je voudrais Monsieur le président, dire aujourd’hui mon soulagement ; pas ma satisfaction mais mon soulagement, la satisfaction on l’aura au fil du processus, quand on aura achevé toutes les opérations dans la discipline, la sérénité et dans le calme.
Je voudrais dire mon soulagement parce que très peu avaient parié que dans ce pays la Côte d’Ivoire, et avec le mécanisme institutionnel actuel que nous avons, qu’on pourrait un jour jamais réussir à démarrer les opérations d’identification et du recensement électoral, je me rappelle encore quand nous avions signé l’accord politique de Ouagadougou (APO) le 04 mars 2007, très peu croyaient que cet accord un jour atteindrait une vitesse de croisière de sa mise en œuvre. Rapidement on avait tôt fait de dire que, un mécanisme institutionnel qui mettait côte à côte le chef de l’Etat et le Secrétaire général des Forces nouvelles (FN), il fallait s’attendre que l’un ou l’autre poignarde son partenaire, je me souviens encore de tous ce qui avait été dit sur le processus d’application de l’APO. C’est pourquoi pour moi, aujourd’hui est un véritable soulagement, que nous en soyons au démarrage effectif de ces opérations, qui ont pour objectif d’établir une liste électorale et non seulement de donner des cartes d’électeurs, mais des cartes nationale d’identité aux citoyens.
Je pense que c’est quelque chose d’extrêmement important. Avant de continuer je voudrais particulièrement remercier, saluer et féliciter le Président de la Commission électorale, M. Mambé, parce que nous avons travaillé tout ce temps, dans une totale confiance et je pense que c’est important, nous n’aurions pas pu avancer s’il n’existait pas une bonne ambiance entre la CEI et le gouvernement. Je le rappelle parce que si nous n’avions pas de bons rapports, nous n’aurions pas bien travaillé, et nous n’aurions pas fait les progrès qui donnent les résultats que nous connaissons aujourd’hui.
Je me rappelle de ces journées entières consacrées à lire, ligne après ligne, virgule après virgule, point après point, tous les textes que la CEI nous envoyait. C’était un travail colossal. Je salue aussi le gouvernement et les ministres, parce que La configuration du gouvernement ivoirien a ceci de particulier : les formations signataires de l’accord politique de Lynas Marcoussis ont des représentants au gouvernement. Dans ce gouvernement nous sommes d’obédiences différentes, pour ne pas dire quelque fois opposés, diamétralement opposés.
Et il fallait mettre d’accord toute la classe politique, ensemble pour adopter ces textes, car à peine nous achevions notre exercice avec la CEI qu’on reprenait le même exercice avec le gouvernement, pour que ligne après ligne, point après point nous passions en revue tous les textes de la CEI. Ce n’était pas un exercice facile, je peux vous l’assurer, car la méfiance était grande entre nous, car certains pensaient gagner les élections à travers une virgule, donc quand on a cet espoir, la virgule revêt une importance que vous n’imaginez pas. C’est donc dans cette ambiance, dans ce contexte que nous avons travaillé.
Et à ces remerciements je voudrais associer le représentant spécial du facilitateur, M. Badini, qui avec nous à participé à toutes les séances pour regarder les textes. Quelques fois on faisait près de dix heures de réunions, mais si je ne vous le dis pas, vous ne pourriez nullement le soupçonner. Parce que comme malheureusement dans notre pays, l’opinion publique est toujours suspicieuse, à l’endroit de l’exécutif, tu as beau être un monsieur propre et bien, probe et respectueux, mais une fois que tu rentres au gouvernement on te trouve tous les maux.
Nous avons donc travaillé et je suis soulagé que ces opérations se déroulent dans une ambiance et dans un climat de sérénité. Et c’est pourquoi je voudrais saluer le Maire qui est intervenu tout à l’heure, qui a pris un engagement de faire en sorte que ces opérations se tiennent dans la sérénité, j’espère qu’il a pris cet engagement au nom de tous les maires présents ici pour que chacun dans sa commune fasse en sorte que ces opérations se déroulent dans le calme totale.
Que personne n’ait de crainte, ni de peur, quant à d’éventuels fraudes, quand je recevais le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), je leur ai dis d’ôter cette histoire de fraude de leurs têtes ; comme je l’ai dis au camp présidentiel, parce que le mécanisme que nous avons mis en place, est un mécanisme sûr.
Pour le moment je ne dis rien, mais après les élections, M. Mambé, nous allons réclamer le crédit de ce mécanisme et de la transparence qui auront été utilisés pour faire ces opérations et pour le déroulement des élections.
Je peux vous assurer, la Côte d’Ivoire a fait des pas de géants, on n’en parle pas suffisamment, mais que dans notre pays aujourd’hui, on ait une commission comme celle que nous avons dans notre pays, faites le tour et vous verrez que très peu de commissions ont autant de prérogatives et une telle configuration qui est consensuelle. C’est extrêmement important. Je ne suis pas un technicien, mais on a discuté sur tous les systèmes qu’il fallait mettre en place pour que, aucune fraude ne subsiste, et à l’époque, M. Badini et moi avions découvert ce qu’on appelle système « abis » ou système « afis », tout cela pour la transparence.
Moi personnellement, je pense que le spectre de la fraude ne peut être qu’une lubie et même une chimère, parce que ça sera difficile de frauder à ces élections. Et c’est parce que la transparence de ces élections sera assurée que personnellement je suis optimiste pour l’issue des résultats des élections dans notre pays. Il faut croire en la capacité des ivoiriens à tirer en eux-mêmes les ressources pour transcender les graves problèmes. Il faut que les gens le disent suffisamment, il y a seulement un an personne n’avait imaginé dans ce pays que la Sagem (opérateur technique) et l’Institut national de la statistique (INS) pourraient s’assoir côte à côte pour travailler sur le recensement électoral. C’est notre contribution en tant qu’ivoiriens qui a permis cela, je dirais que c’est le dialogue direct qui l’a permis. Je pense que nous avons fonctionné par consensus et j’encourage le gouvernement pour que nous continuions dans ce sens là.
Je voudrais rassurer le président de la CEI, ce n’est pas en vain que le ministre de l’économie et des finances est ici présent. C’est mon engagement personnel et c’est la preuve que nous allons faire ce qui est en notre pouvoir pour aider les structures concernées à mieux travailler. Et je veux préciser que tout ce qui se fait ici n’est pas à assurer sa responsabilité, quand on sait dans cette période particulière de l’histoire de notre pays, l’Etat n’a jamais été aussi sollicité et par les élections, les opérations d’identification, même par les questions militaires.
IL y a quelques jours, vous avez eu écho de tous les bruits qu’il y a eu à Yamoussoukro, Daoukro, pour des questions financières. C’est pourquoi, je voudrais simplement dire aux militaires de garder le calme, où que ce soit en Côte d’Ivoire et de permettre au gouvernement de travailler pour sortir la Côte d’Ivoire de cette situation pénible pour tous.
Personne ne sera oublié, les engagements du gouvernement sont connus et nous allons exécuter ceux que nous avons pris. A l’exemple du paiement des troupes et autres allocations que nous avons arrêté. Nous demandons donc aux militaires de garder le calme et surtout de garder la sérénité pour nous permettre de travailler, parce que justement au moment où nous sommes en train de faire tous ces efforts et qu’une mission de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI )est là en Côte d’Ivoire, ce genre de soubresauts ne contribuent qu’à discréditer non seulement le gouvernement, mais tout le pays et à amenuiser nos chances de booster le processus de sortie de crise.
Je demande à tout le monde de comprendre que nous avons des difficultés et que, il y a un gouvernement qui en est conscient, et qui met tout en œuvre pour qu’on sorte des problèmes. Notre priorité aujourd’hui est de faire des élections. Je peux vous assurer que tous les jours nous travaillons pour que les élections aient lieu dans ce pays, pour que de nouvelles institutions crédibles légitimes dont le mandat sera largement acquis, pour qu’un nouveau gouvernement puisse amener la Côte d’Ivoire vers le développement.
C’est un message que je lance à tout le monde, aussi bien aux militaires qu’aux partis politiques, qu’aux citoyens ivoiriens. Il ne faut pas risquer de compromettre tout le travail que nous avons engagé, parce que la Côte d’Ivoire risquerait de rentrer dans un cycle permanent presque infernal de remous, ce qui contribuerait à casser le socle de ce pays qui pourtant a été bâti solidement. Je demande vraiment à tout le monde, d’aider le gouvernement à avancer dans sa marche vers l’organisation des élections.
J’étais quelques jours absent du pays, je sais que, il y a un débat qui a commencé à animer tous les salons, la presse en a fait écho : c’est la date des élections.
Pour moi à chaque jour suffit sa peine, aujourd’hui nous sommes en train de faire l’identification et le recensement électoral, faisons-les. Ensuite verrons-nous dans un large consensus, comment les ivoiriens se mettent autour d’une table pour apprécier les efforts du gouvernement, pour mesurer le volume du travail qui a été abattu et pour consolider la date de l’élection présidentielle.
Déjà ce que je peux dire haut et fort, j’ai rencontré le chef de l’Etat, M. Henri K Bédié du PDCI-RDA, M. Allassane D Ouattara du RDR, ce qui me rend encore une fois optimiste, c’est que, chacun d’entre eux, est convaincu et est attaché à ce qu’on aille aux élections le rapidement possible. A partir du moment où Monsieur le président de la Commission électorale, il n’y a plus d’obstacles politiques et que ce sont des questions liées maintenant aux techniciens, j’en suis rassuré. Donc ce faux débat qui se développe sur la date des élections, il faut le mettre de côté.
Aujourd’hui c’est plus que d’actualité, le plus important, le chef de l’Etat veut des élections, le président Mambé est là tous les jours c’étaient des coups de fils qu’on redoutait du Président de la République, pour nous mettre la pression pour que l’enrôlement démarre. Non seulement le chef de l’Etat nous mettait cette pression, mais chaque fois que j’avais M. Bédié ou M. Ouattara : « il faut que les élections aient lieu ». Ainsi, à partir du moment où, on est sûr et certain que eux ils veulent que les élections aient lieu, le reste, laissez la CEI faire, laissez le gouvernement faire son travail.
C’est sur ces mots que je voudrais une fois de plus dire ma joie et mon soulagement d’être ici aujourd’hui et de participer à cette cérémonie, qui marque l’étape la plus importante de tout ce processus que nous avons engagé, qui est celle du démarrage de l’opération d’identification et du recensement électoral, que tous viennent se faire enrôler, moi-même j’irai me faire enrôler quelque part discrètement sans la presse ; et que ensemble nous puissions réussir la sortie de crise.
Je vous remercie.
Messieurs les ministres,
Mesdames et messieurs les membres du corps diplomatique,
Monsieur le Représentant spécial du Facilitateur,
Monsieur le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations unies, Monsieur le Représentant du Gouverneur Président du district d’Abidjan,
Monsieur le maire de la commune de Cocody,
Mesdames et messieurs les maires, honorables invités, mesdames et messieurs.
Monsieur le Président de la Commission électorale indépendante (CEI)
Il n’était pas prévu que je prenne la parole, mais il m’a convaincu de prendre la parole, parce que si je ne dis pas quelques mots aujourd’hui, la presse se chargera de parler à ma place et peut être de dire ce que je n’ai ni pensé, ni voulu dire. C’est pourquoi je voudrais Monsieur le président, dire aujourd’hui mon soulagement ; pas ma satisfaction mais mon soulagement, la satisfaction on l’aura au fil du processus, quand on aura achevé toutes les opérations dans la discipline, la sérénité et dans le calme.
Je voudrais dire mon soulagement parce que très peu avaient parié que dans ce pays la Côte d’Ivoire, et avec le mécanisme institutionnel actuel que nous avons, qu’on pourrait un jour jamais réussir à démarrer les opérations d’identification et du recensement électoral, je me rappelle encore quand nous avions signé l’accord politique de Ouagadougou (APO) le 04 mars 2007, très peu croyaient que cet accord un jour atteindrait une vitesse de croisière de sa mise en œuvre. Rapidement on avait tôt fait de dire que, un mécanisme institutionnel qui mettait côte à côte le chef de l’Etat et le Secrétaire général des Forces nouvelles (FN), il fallait s’attendre que l’un ou l’autre poignarde son partenaire, je me souviens encore de tous ce qui avait été dit sur le processus d’application de l’APO. C’est pourquoi pour moi, aujourd’hui est un véritable soulagement, que nous en soyons au démarrage effectif de ces opérations, qui ont pour objectif d’établir une liste électorale et non seulement de donner des cartes d’électeurs, mais des cartes nationale d’identité aux citoyens.
Je pense que c’est quelque chose d’extrêmement important. Avant de continuer je voudrais particulièrement remercier, saluer et féliciter le Président de la Commission électorale, M. Mambé, parce que nous avons travaillé tout ce temps, dans une totale confiance et je pense que c’est important, nous n’aurions pas pu avancer s’il n’existait pas une bonne ambiance entre la CEI et le gouvernement. Je le rappelle parce que si nous n’avions pas de bons rapports, nous n’aurions pas bien travaillé, et nous n’aurions pas fait les progrès qui donnent les résultats que nous connaissons aujourd’hui.
Je me rappelle de ces journées entières consacrées à lire, ligne après ligne, virgule après virgule, point après point, tous les textes que la CEI nous envoyait. C’était un travail colossal. Je salue aussi le gouvernement et les ministres, parce que La configuration du gouvernement ivoirien a ceci de particulier : les formations signataires de l’accord politique de Lynas Marcoussis ont des représentants au gouvernement. Dans ce gouvernement nous sommes d’obédiences différentes, pour ne pas dire quelque fois opposés, diamétralement opposés.
Et il fallait mettre d’accord toute la classe politique, ensemble pour adopter ces textes, car à peine nous achevions notre exercice avec la CEI qu’on reprenait le même exercice avec le gouvernement, pour que ligne après ligne, point après point nous passions en revue tous les textes de la CEI. Ce n’était pas un exercice facile, je peux vous l’assurer, car la méfiance était grande entre nous, car certains pensaient gagner les élections à travers une virgule, donc quand on a cet espoir, la virgule revêt une importance que vous n’imaginez pas. C’est donc dans cette ambiance, dans ce contexte que nous avons travaillé.
Et à ces remerciements je voudrais associer le représentant spécial du facilitateur, M. Badini, qui avec nous à participé à toutes les séances pour regarder les textes. Quelques fois on faisait près de dix heures de réunions, mais si je ne vous le dis pas, vous ne pourriez nullement le soupçonner. Parce que comme malheureusement dans notre pays, l’opinion publique est toujours suspicieuse, à l’endroit de l’exécutif, tu as beau être un monsieur propre et bien, probe et respectueux, mais une fois que tu rentres au gouvernement on te trouve tous les maux.
Nous avons donc travaillé et je suis soulagé que ces opérations se déroulent dans une ambiance et dans un climat de sérénité. Et c’est pourquoi je voudrais saluer le Maire qui est intervenu tout à l’heure, qui a pris un engagement de faire en sorte que ces opérations se tiennent dans la sérénité, j’espère qu’il a pris cet engagement au nom de tous les maires présents ici pour que chacun dans sa commune fasse en sorte que ces opérations se déroulent dans le calme totale.
Que personne n’ait de crainte, ni de peur, quant à d’éventuels fraudes, quand je recevais le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), je leur ai dis d’ôter cette histoire de fraude de leurs têtes ; comme je l’ai dis au camp présidentiel, parce que le mécanisme que nous avons mis en place, est un mécanisme sûr.
Pour le moment je ne dis rien, mais après les élections, M. Mambé, nous allons réclamer le crédit de ce mécanisme et de la transparence qui auront été utilisés pour faire ces opérations et pour le déroulement des élections.
Je peux vous assurer, la Côte d’Ivoire a fait des pas de géants, on n’en parle pas suffisamment, mais que dans notre pays aujourd’hui, on ait une commission comme celle que nous avons dans notre pays, faites le tour et vous verrez que très peu de commissions ont autant de prérogatives et une telle configuration qui est consensuelle. C’est extrêmement important. Je ne suis pas un technicien, mais on a discuté sur tous les systèmes qu’il fallait mettre en place pour que, aucune fraude ne subsiste, et à l’époque, M. Badini et moi avions découvert ce qu’on appelle système « abis » ou système « afis », tout cela pour la transparence.
Moi personnellement, je pense que le spectre de la fraude ne peut être qu’une lubie et même une chimère, parce que ça sera difficile de frauder à ces élections. Et c’est parce que la transparence de ces élections sera assurée que personnellement je suis optimiste pour l’issue des résultats des élections dans notre pays. Il faut croire en la capacité des ivoiriens à tirer en eux-mêmes les ressources pour transcender les graves problèmes. Il faut que les gens le disent suffisamment, il y a seulement un an personne n’avait imaginé dans ce pays que la Sagem (opérateur technique) et l’Institut national de la statistique (INS) pourraient s’assoir côte à côte pour travailler sur le recensement électoral. C’est notre contribution en tant qu’ivoiriens qui a permis cela, je dirais que c’est le dialogue direct qui l’a permis. Je pense que nous avons fonctionné par consensus et j’encourage le gouvernement pour que nous continuions dans ce sens là.
Je voudrais rassurer le président de la CEI, ce n’est pas en vain que le ministre de l’économie et des finances est ici présent. C’est mon engagement personnel et c’est la preuve que nous allons faire ce qui est en notre pouvoir pour aider les structures concernées à mieux travailler. Et je veux préciser que tout ce qui se fait ici n’est pas à assurer sa responsabilité, quand on sait dans cette période particulière de l’histoire de notre pays, l’Etat n’a jamais été aussi sollicité et par les élections, les opérations d’identification, même par les questions militaires.
IL y a quelques jours, vous avez eu écho de tous les bruits qu’il y a eu à Yamoussoukro, Daoukro, pour des questions financières. C’est pourquoi, je voudrais simplement dire aux militaires de garder le calme, où que ce soit en Côte d’Ivoire et de permettre au gouvernement de travailler pour sortir la Côte d’Ivoire de cette situation pénible pour tous.
Personne ne sera oublié, les engagements du gouvernement sont connus et nous allons exécuter ceux que nous avons pris. A l’exemple du paiement des troupes et autres allocations que nous avons arrêté. Nous demandons donc aux militaires de garder le calme et surtout de garder la sérénité pour nous permettre de travailler, parce que justement au moment où nous sommes en train de faire tous ces efforts et qu’une mission de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI )est là en Côte d’Ivoire, ce genre de soubresauts ne contribuent qu’à discréditer non seulement le gouvernement, mais tout le pays et à amenuiser nos chances de booster le processus de sortie de crise.
Je demande à tout le monde de comprendre que nous avons des difficultés et que, il y a un gouvernement qui en est conscient, et qui met tout en œuvre pour qu’on sorte des problèmes. Notre priorité aujourd’hui est de faire des élections. Je peux vous assurer que tous les jours nous travaillons pour que les élections aient lieu dans ce pays, pour que de nouvelles institutions crédibles légitimes dont le mandat sera largement acquis, pour qu’un nouveau gouvernement puisse amener la Côte d’Ivoire vers le développement.
C’est un message que je lance à tout le monde, aussi bien aux militaires qu’aux partis politiques, qu’aux citoyens ivoiriens. Il ne faut pas risquer de compromettre tout le travail que nous avons engagé, parce que la Côte d’Ivoire risquerait de rentrer dans un cycle permanent presque infernal de remous, ce qui contribuerait à casser le socle de ce pays qui pourtant a été bâti solidement. Je demande vraiment à tout le monde, d’aider le gouvernement à avancer dans sa marche vers l’organisation des élections.
J’étais quelques jours absent du pays, je sais que, il y a un débat qui a commencé à animer tous les salons, la presse en a fait écho : c’est la date des élections.
Pour moi à chaque jour suffit sa peine, aujourd’hui nous sommes en train de faire l’identification et le recensement électoral, faisons-les. Ensuite verrons-nous dans un large consensus, comment les ivoiriens se mettent autour d’une table pour apprécier les efforts du gouvernement, pour mesurer le volume du travail qui a été abattu et pour consolider la date de l’élection présidentielle.
Déjà ce que je peux dire haut et fort, j’ai rencontré le chef de l’Etat, M. Henri K Bédié du PDCI-RDA, M. Allassane D Ouattara du RDR, ce qui me rend encore une fois optimiste, c’est que, chacun d’entre eux, est convaincu et est attaché à ce qu’on aille aux élections le rapidement possible. A partir du moment où Monsieur le président de la Commission électorale, il n’y a plus d’obstacles politiques et que ce sont des questions liées maintenant aux techniciens, j’en suis rassuré. Donc ce faux débat qui se développe sur la date des élections, il faut le mettre de côté.
Aujourd’hui c’est plus que d’actualité, le plus important, le chef de l’Etat veut des élections, le président Mambé est là tous les jours c’étaient des coups de fils qu’on redoutait du Président de la République, pour nous mettre la pression pour que l’enrôlement démarre. Non seulement le chef de l’Etat nous mettait cette pression, mais chaque fois que j’avais M. Bédié ou M. Ouattara : « il faut que les élections aient lieu ». Ainsi, à partir du moment où, on est sûr et certain que eux ils veulent que les élections aient lieu, le reste, laissez la CEI faire, laissez le gouvernement faire son travail.
C’est sur ces mots que je voudrais une fois de plus dire ma joie et mon soulagement d’être ici aujourd’hui et de participer à cette cérémonie, qui marque l’étape la plus importante de tout ce processus que nous avons engagé, qui est celle du démarrage de l’opération d’identification et du recensement électoral, que tous viennent se faire enrôler, moi-même j’irai me faire enrôler quelque part discrètement sans la presse ; et que ensemble nous puissions réussir la sortie de crise.
Je vous remercie.