Déclarations & Discours
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CONFERENCE DE PRESSE DU PREMIER MINISTRE DUNCAN
CONFERENCE DE PRESSE DU PREMIER MINISTRE DUNCAN SUR LA HAUSSE DES TARIFS DE L’ELECTRICITE, 13 mai
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Le 1er mai 2016, à l’occasion de la célébration de la fête du travail, le Président de la République, S.E.M Alassane OUATTARA, a tenu une rencontre avec les centrales syndicales au palais de la Présidence de la République. Au cours de cette rencontre, le Président de la République a pris d’importantes décisions en faveur du monde du travail et des populations. Ces décisions concernent, notamment :
- le tarif de l’électricité ;
- et le renouvellement du Permis de Conduire.
La rencontre d’aujourd’hui, ne concerne que l’application des mesures relatives à la hausse du tarif de l’électricité.
Mais avant de développer ce point, je souhaiterais dire qu’en application de la décision du Président de la République de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, ce dossier de renouvellement du permis de conduire, un travail gouvernemental actuellement en cours, permettra, en temps opportun, de donner toutes les modalités pratiques de reprise du renouvellement du permis de conduire.
Pour l’heure et concernant le secteur de l’électricité ; il importe de rappeler qu’en 2011, le secteur de l’électricité connaissait une situation très difficile marquée par d’importants déficits cumulés de l’ordre de 200 Milliards de FCFA et des projections de déficits annuels de plus de 100 Milliards. Une hausse tarifaire de 49% était nécessaire pour rétablir l’équilibre financier et de 72% pour assurer en plus le financement des investissements.
C’est dans ce contexte que le Gouvernement, sous la haute autorité du Président de la République, a pris d’importantes mesures visant à accroître substantiellement la production d’électricité et à réduire ce déficit important du secteur. Ces mesures visent en outre à répondre à la forte demande liée à la croissance économique vigoureuse que connait notre économie ainsi qu’à la demande sociale liée, notamment, à la décision du Président de la République, d’électrifier à fin 2017 tous les villages de plus de 500 habitants.
Ainsi, en ce qui concerne la production, la capacité installée est passée de 1 391 MW en 2011 à 2 000 MW en 2015 grâce à d’importants efforts d’extension des capacités installées des producteurs indépendants, notamment, AGGREKO, AZITO et CIPREL. L’objectif visé est d’atteindre 4 000 MW en 2020, avec des investissements de l’ordre de 3 500 milliards de FCFA. Ces investissements prennent en compte, notamment, le barrage de Soubré en cours de construction d’une capacité de 275 MW pour un montant d’investissement de 330 milliards de FCFA. La réalisation de dix (10) autres barrages hydro-électriques est prévue pour une capacité totale de plus de 1 000 MW.
En ce qui concerne le transport et la distribution, le Gouvernement a entrepris la réalisation d’importants travaux de réhabilitation et de développement du réseau, avec l’appui des partenaires techniques et financiers, notamment la République populaire de Chine pour un financement de près de 500 milliards de FCFA.
Au niveau de l’accès à l’électricité, le Gouvernement a entrepris la mise en œuvre du Programme National d’Electrification Rurale (PRONER) adopté au Conseil des Ministres du 02 juillet 2013 à KORHOGO. Ce programme a permis d’électrifier plus de 1 200 nouvelles localités à fin 2015, permettant l’accès à environ un million de personnes.
A cela s’ajoute les travaux de distribution et d’extension réalisés à l’occasion des visites du Chef de l’Etat dans les régions. En outre, dans le but de mettre en œuvre la volonté du Chef de l’Etat, le Programme d’Electricité Pour Tous (PEPT) a été mis en place pour donner l’accès effectif à l’électricité aux populations rurales et périurbaines, pour environ 1 200 000 personnes par an.
Toutes ces réalisations ont permis de faire passer le taux de couverture nationale de 33% en 2011 à 48% en 2015 et le taux d’accès des populations à l’électricité de 74% en 2011 à 80% en 2015.
S’agissant des performances techniques, le rendement du global, après une décennie de stagnation, est passé de 71% en 2011 à 79% en 2015, résultant de la réduction des pertes techniques et de la fraude. La qualité de service s’est également améliorée sur la période, faisant de notre système électrique l’un des plus performants du continent.
La Côte d’Ivoire fournit déjà l’électricité au Ghana, au Mali, au Burkina Faso, au Bénin, au Togo et au Libéria, puis à terme à la Sierra Léone et à la Guinée, renforçant ainsi sa position de hub énergétique dans la Région Ouest Africaine conformément à la vision du Chef de l’Etat.
Au plan financier, les mesures prises par le Gouvernement ont permis de résorber en partie le déficit du secteur pour le faire passer de 107 milliards de FCFA en 2011 à 44 milliards de FCFA en 2012. Ce solde est passé à 39 milliards de FCFA en 2015, en dépit du renchérissement des coûts liés à la hausse du dollar. L’équilibre financier devrait être atteint fin 2017.
S’agissant des tarifs de l’électricité, en vue de permettre au secteur de l’électricité d’atteindre son équilibre et de poursuivre son développement, une mesure d’ajustement tarifaire a été autorisée par le Gouvernement au cours de son Conseil du 24 juin 2015. Les abonnés au tarif social, représentant 40% des abonnés, n’étaient pas concernés par cette mesure d’augmentation tarifaire. Les autres abonnés devraient connaître des ajustements en trois (3) phases :
- une augmentation de 10% à compter du 1er juillet 2015,
- 5% à compter du 1er janvier 2016,
- 5% à compter du 1er janvier 2017, cette dernière phase ne concernant que les abonnés industriels.
Il est bon de souligner qu’en dépit de ces ajustements projetés, le tarif de vente de l’électricité en Côte d’Ivoire devrait demeurer l’un des plus bas de la Région avec un niveau de qualité envié en Afrique.
Cependant lors de la mise en œuvre de cette mesure, il a été constaté que certains abonnés ont été impactés au-delà des taux de 10% en juillet 2015 et de 5% en janvier 2016, autorisés par le Gouvernement. Le Président de la République S.E.M Alassane OUATTARA, soucieux du bien-être de ses concitoyens et très à l’écoute de leur préoccupations a décidé les mesures et actions suivantes :
- l’annulation pure et simple de la hausse tarifaire de 5% de janvier 2016 pour tous les abonnés,
- le retour aux anciennes plages horaires pour les abonnés industriels à compter de janvier 2016,
- le remboursement des montants payés au-delà des 10% autorisés en juillet 2015, après annulation de la hausse de 5% de janvier 2016.
Le Président de la République a instruit le Gouvernement de mettre en œuvre de façon diligente les mesures arrêtées.
Après plusieurs rencontres interministérielles, les dispositions prises à cet effet sont les suivantes:
En ce qui concerne les abonnés en basse tension (domestiques et professionnels) :
- Annulation de la hausse tarifaire de 5% de janvier 2016 pour tous les abonnés.
- Sur la période de juillet 2015 à mars 2016, remboursement des montants payés au-delà des 10% autorisés.
Pour les abonnés en moyenne et haute tension (les clients industriels)
- Remboursement des paiements effectués au titre des changements de plages horaires à compter de janvier 2016,
- Sur la période de janvier à mars 2016, remboursement des paiements effectués au-delà de l’augmentation de 10% autorisée.
Par ailleurs, il est prévu l’adoption d’une nouvelle grille tarifaire, permettant d’appliquer intégralement les instructions du Chef de l’Etat.
En ce qui concerne les modalités de remboursement :
Le Concessionnaire du service public de l’électricité, la CIE, a été instruit à l’effet d’informer largement les populations sur les modalités pratiques de remboursement à compter de ce jour. Les montants des avoirs seront communiqués aux intéressés à partir du lundi 23 mai 2016.
Afin de continuer à garantir la fourniture d’une énergie de qualité à des coûts raisonnables le Gouvernement poursuivra ses efforts d’amélioration de la situation du secteur de l’électricité. Pour ce faire, les mesures suivantes seront également mises en œuvre :
- renforcement rapide de capacités de protection d’électricité de 2000 MW à 4 000 MW en 2020.
- amélioration du mix énergétique, notamment par le développement de l’énergie hydro-électrique et les énergies renouvelables (biomasse, solaire) ;
- renforcement et intensification de la lutte contre la fraude et amélioration des rendements techniques, 71% en 2011 à 79% en 2015 à 87% en 2018 ;
- mise en place d’un programme d’économie d’énergie tant pour l’administration, l’éclairage public que pour les ménages.
Je vous remercie de votre aimable attention.
- le tarif de l’électricité ;
- et le renouvellement du Permis de Conduire.
La rencontre d’aujourd’hui, ne concerne que l’application des mesures relatives à la hausse du tarif de l’électricité.
Mais avant de développer ce point, je souhaiterais dire qu’en application de la décision du Président de la République de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, ce dossier de renouvellement du permis de conduire, un travail gouvernemental actuellement en cours, permettra, en temps opportun, de donner toutes les modalités pratiques de reprise du renouvellement du permis de conduire.
Pour l’heure et concernant le secteur de l’électricité ; il importe de rappeler qu’en 2011, le secteur de l’électricité connaissait une situation très difficile marquée par d’importants déficits cumulés de l’ordre de 200 Milliards de FCFA et des projections de déficits annuels de plus de 100 Milliards. Une hausse tarifaire de 49% était nécessaire pour rétablir l’équilibre financier et de 72% pour assurer en plus le financement des investissements.
C’est dans ce contexte que le Gouvernement, sous la haute autorité du Président de la République, a pris d’importantes mesures visant à accroître substantiellement la production d’électricité et à réduire ce déficit important du secteur. Ces mesures visent en outre à répondre à la forte demande liée à la croissance économique vigoureuse que connait notre économie ainsi qu’à la demande sociale liée, notamment, à la décision du Président de la République, d’électrifier à fin 2017 tous les villages de plus de 500 habitants.
Ainsi, en ce qui concerne la production, la capacité installée est passée de 1 391 MW en 2011 à 2 000 MW en 2015 grâce à d’importants efforts d’extension des capacités installées des producteurs indépendants, notamment, AGGREKO, AZITO et CIPREL. L’objectif visé est d’atteindre 4 000 MW en 2020, avec des investissements de l’ordre de 3 500 milliards de FCFA. Ces investissements prennent en compte, notamment, le barrage de Soubré en cours de construction d’une capacité de 275 MW pour un montant d’investissement de 330 milliards de FCFA. La réalisation de dix (10) autres barrages hydro-électriques est prévue pour une capacité totale de plus de 1 000 MW.
En ce qui concerne le transport et la distribution, le Gouvernement a entrepris la réalisation d’importants travaux de réhabilitation et de développement du réseau, avec l’appui des partenaires techniques et financiers, notamment la République populaire de Chine pour un financement de près de 500 milliards de FCFA.
Au niveau de l’accès à l’électricité, le Gouvernement a entrepris la mise en œuvre du Programme National d’Electrification Rurale (PRONER) adopté au Conseil des Ministres du 02 juillet 2013 à KORHOGO. Ce programme a permis d’électrifier plus de 1 200 nouvelles localités à fin 2015, permettant l’accès à environ un million de personnes.
A cela s’ajoute les travaux de distribution et d’extension réalisés à l’occasion des visites du Chef de l’Etat dans les régions. En outre, dans le but de mettre en œuvre la volonté du Chef de l’Etat, le Programme d’Electricité Pour Tous (PEPT) a été mis en place pour donner l’accès effectif à l’électricité aux populations rurales et périurbaines, pour environ 1 200 000 personnes par an.
Toutes ces réalisations ont permis de faire passer le taux de couverture nationale de 33% en 2011 à 48% en 2015 et le taux d’accès des populations à l’électricité de 74% en 2011 à 80% en 2015.
S’agissant des performances techniques, le rendement du global, après une décennie de stagnation, est passé de 71% en 2011 à 79% en 2015, résultant de la réduction des pertes techniques et de la fraude. La qualité de service s’est également améliorée sur la période, faisant de notre système électrique l’un des plus performants du continent.
La Côte d’Ivoire fournit déjà l’électricité au Ghana, au Mali, au Burkina Faso, au Bénin, au Togo et au Libéria, puis à terme à la Sierra Léone et à la Guinée, renforçant ainsi sa position de hub énergétique dans la Région Ouest Africaine conformément à la vision du Chef de l’Etat.
Au plan financier, les mesures prises par le Gouvernement ont permis de résorber en partie le déficit du secteur pour le faire passer de 107 milliards de FCFA en 2011 à 44 milliards de FCFA en 2012. Ce solde est passé à 39 milliards de FCFA en 2015, en dépit du renchérissement des coûts liés à la hausse du dollar. L’équilibre financier devrait être atteint fin 2017.
S’agissant des tarifs de l’électricité, en vue de permettre au secteur de l’électricité d’atteindre son équilibre et de poursuivre son développement, une mesure d’ajustement tarifaire a été autorisée par le Gouvernement au cours de son Conseil du 24 juin 2015. Les abonnés au tarif social, représentant 40% des abonnés, n’étaient pas concernés par cette mesure d’augmentation tarifaire. Les autres abonnés devraient connaître des ajustements en trois (3) phases :
- une augmentation de 10% à compter du 1er juillet 2015,
- 5% à compter du 1er janvier 2016,
- 5% à compter du 1er janvier 2017, cette dernière phase ne concernant que les abonnés industriels.
Il est bon de souligner qu’en dépit de ces ajustements projetés, le tarif de vente de l’électricité en Côte d’Ivoire devrait demeurer l’un des plus bas de la Région avec un niveau de qualité envié en Afrique.
Cependant lors de la mise en œuvre de cette mesure, il a été constaté que certains abonnés ont été impactés au-delà des taux de 10% en juillet 2015 et de 5% en janvier 2016, autorisés par le Gouvernement. Le Président de la République S.E.M Alassane OUATTARA, soucieux du bien-être de ses concitoyens et très à l’écoute de leur préoccupations a décidé les mesures et actions suivantes :
- l’annulation pure et simple de la hausse tarifaire de 5% de janvier 2016 pour tous les abonnés,
- le retour aux anciennes plages horaires pour les abonnés industriels à compter de janvier 2016,
- le remboursement des montants payés au-delà des 10% autorisés en juillet 2015, après annulation de la hausse de 5% de janvier 2016.
Le Président de la République a instruit le Gouvernement de mettre en œuvre de façon diligente les mesures arrêtées.
Après plusieurs rencontres interministérielles, les dispositions prises à cet effet sont les suivantes:
En ce qui concerne les abonnés en basse tension (domestiques et professionnels) :
- Annulation de la hausse tarifaire de 5% de janvier 2016 pour tous les abonnés.
- Sur la période de juillet 2015 à mars 2016, remboursement des montants payés au-delà des 10% autorisés.
Pour les abonnés en moyenne et haute tension (les clients industriels)
- Remboursement des paiements effectués au titre des changements de plages horaires à compter de janvier 2016,
- Sur la période de janvier à mars 2016, remboursement des paiements effectués au-delà de l’augmentation de 10% autorisée.
Par ailleurs, il est prévu l’adoption d’une nouvelle grille tarifaire, permettant d’appliquer intégralement les instructions du Chef de l’Etat.
En ce qui concerne les modalités de remboursement :
Le Concessionnaire du service public de l’électricité, la CIE, a été instruit à l’effet d’informer largement les populations sur les modalités pratiques de remboursement à compter de ce jour. Les montants des avoirs seront communiqués aux intéressés à partir du lundi 23 mai 2016.
Afin de continuer à garantir la fourniture d’une énergie de qualité à des coûts raisonnables le Gouvernement poursuivra ses efforts d’amélioration de la situation du secteur de l’électricité. Pour ce faire, les mesures suivantes seront également mises en œuvre :
- renforcement rapide de capacités de protection d’électricité de 2000 MW à 4 000 MW en 2020.
- amélioration du mix énergétique, notamment par le développement de l’énergie hydro-électrique et les énergies renouvelables (biomasse, solaire) ;
- renforcement et intensification de la lutte contre la fraude et amélioration des rendements techniques, 71% en 2011 à 79% en 2015 à 87% en 2018 ;
- mise en place d’un programme d’économie d’énergie tant pour l’administration, l’éclairage public que pour les ménages.
Je vous remercie de votre aimable attention.