Déclarations & Discours
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Le Premier Ministre, ministre de l’Economie et des Finances, M. Daniel Kablan Duncan a animé une conférence de presse le jeudi 5 septembre, au 20è étage de l’immeuble SCIAM. Cette rencontre était essentiellement axée sur le volet social du programme de travail gouvernemental. Cependant, le Chef du gouvernement a passé en revue les actions réalisés dans les 3 axes prioritaires du gouvernement : notamment paix et sécurité, réconciliation nationale, et reconstruction et relance économique
CONFERENCE DE PRESSE DE S.E.M DANIEL KABLAN DUNCAN, PREMIER MINISTRE, MINISTRE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES PROPOS LIMINAIRE
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"C’est toujours avec un plaisir renouvelé que je rencontre, outre, les représentants du secteur privé et de l’administration, ceux des médias nationaux et internationaux, à travers ces intenses et chaleureux moments d’échanges. Cela, d’autant plus que les informations et les éclairages que nous vous communiquerons seront relayés, tant auprès de nos concitoyens qu’à l’extérieur du pays.
Lors de la première conférence de presse que j’avais animée le 04 avril dernier, j’avais pris devant vous l’engagement de revenir, si possible chaque semestre, pour faire le tour d’horizon des principales questions touchant la vie politique, économique, sociale et culturelle de notre pays ; « chose promise chose due ».
Dans la droite ligne de cet engagement, je me retrouve aujourd’hui devant vous, pour faire un autre point d’étape des actions mises en œuvre par le Gouvernement, sous la haute égide du Président de la République, Son Excellence Alassane OUATTARA.
Eu égard à l’actualité et aux principales préoccupations régulièrement exprimées par nos frères et sœurs Ivoiriens, j’ai souhaité m’appesantir au cours de la rencontre de ce jour, principalement sur les questions sociales, bien sûr après une revue générale de la situation économique.
Mesdames et Messieurs,
Je puis vous assurer que le Gouvernement « est au travail. » Son souci premier est de répondre aux aspirations profondes et pressantes des Ivoiriens à un changement qualitatif de leur quotidien. C’est pourquoi il a fallu, pendant les deux premières années de mandat du Président Alassane OUATTARA, travailler à la restauration des fondamentaux de notre économie et à la construction de bases durables pour le redécollage et la relance de notre économie. Il est en effet important de rappeler qu’il ne peut y avoir de développement sans croissance économique durable.
Mon exposé liminaire va donc se structurer autour des trois axes prioritaires de l’action du Gouvernement tels que définis par SEM le Président de la République. Il s’agit de :
- Paix et Sécurité ;
- Réconciliation Nationale et Cohésion Sociale ;
- Reconstruction et Relance Economique.
Au titre de la Paix et de la Sécurité
Vous vous souviendrez qu’au lendemain de la crise post-électorale, la situation sécuritaire dans notre pays était catastrophique. Il a donc fallu conjuguer plusieurs actions pour sécuriser les personnes et leurs biens, et également rassurer les milieux d’affaires.
Ces nombreuses et importantes actions menées par le Chef de l’Etat et son Gouvernement, tant au plan diplomatique qu’au plan interne, ont permis d’améliorer la sécurité des populations et des biens. Ainsi l’indice d’insécurité est tombé de 3,8 en avril 2011 à 1,6 en mai 2013. Ces actions internes concernent, entre autres :
- la mise en place du Conseil National de Sécurité (CNS) sous l’autorité du Chef de l’Etat lui-même, organe chargé de coordonner les questions relatives à la sécurité intérieure et extérieure de la Côte d`Ivoire ;
- la création de l’Autorité pour le Désarmement, la Démobilisation et la Réintégration (ADDR), structure unique en charge de la gestion des Ex- combattants ;
- le renforcement des moyens d’action des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), de la Gendarmerie et de la Police ;
- la création du Centre de Coordination des Décisions Opérationnelles (CCDO) qui s’inscrit dans le cadre du renforcement des capacités opérationnelles des forces de Police : cette force d’intervention, dotée de moyens humains et d’équipements conséquents, a pour mission, entre autres, de lutter contre le grand banditisme et le terrorisme ;
- la mise en œuvre de la vidéo-protection de la ville d’Abidjan, opération qui va s’étendre à l’intérieur du pays ;
- la mise en œuvre d’actions vigoureuses pour lutter contre le grand banditisme et le racket ;
- la mise en place de deux (02) nouveaux bataillons, l’un pour le Sud-Ouest à San-Pedro et l’autre pour le Nord à Odienné, ainsi que le renforcement des Brigades de Police et de Gendarmerie dans les villes frontières qui ont permis d’accroître les capacités d’intervention de nos forces dans cette région sensible.
- à cela, il faut ajouter, au niveau de la frontière ivoiro-libérienne, le renforcement des patrouilles conjointes des Forces ivoiriennes avec l’ONUCI, la MINUL et les Forces libériennes.
A ces actions il faut également ajouter les opérations menées avec succès pour régler le problème des occupations illicites des forêts classées, avec notamment, celle du Mont PEKO en mai 2013 et celle de Niégré en juin 2013.
Je tiens à mentionner que, eu égard aux conflits fonciers récurrents, le Gouvernement en liaison avec les partenaires techniques et financiers, a initié d’importantes actions et réformes légales et règlementaires pour mieux sécuriser le foncier tant rural qu’urbain.
Au titre de la sécurité civile, les actions majeures ont concerné :
- la pprévention des risques et sinistres liés aux inondations par la sensibilisation des populations cibles dans les zones à risques à travers la Presse et des campagnes d’affichages publiques ;
- la réalisation de la cartographie des zones à risques de 15 villes de Côte d’Ivoire ;
- l’installation de 2 comités départementaux de coordination des opérations de secours : l’un à Agboville et l’autre à Daloa ;
- l’achèvement du Centre de secours de N’zianouan et l’acquisition de 05 véhicules utilitaires au profit des Sapeurs-Pompiers ;
- l’assistance aux sinistrés des catastrophes intervenues dans trois villages du Pays (incendie à Tié-N’Diekro dans le département de Didiévi, Pluies diluviennes à Kpouèbo dans le département de Toumodi et épidémie de choléra à Epéléman dans le département d’Adiaké).
En matière judiciaire, il convient de souligner les travaux de réhabilitation engagés par le Gouvernement, qui ont permis la remise en état de 11 juridictions sur les 17 endommagés lors des crises, ainsi que des travaux de réhabilitations des prisons, en attendant la mise en œuvre du programme de mise aux normes des prisons de notre pays. A ce niveau, il est prévu la construction de 2 nouveaux établissements pénitentiaires à Port-Bouët et Issia, de même que la reconstruction sur d’autres sites de 08 nouveaux établissements sur les 33 existant actuellement.
Au titre de la promotion des Droits de l’Homme, les efforts du Gouvernement ont porté, entre autres, sur la ratification de certains instruments internationaux parmi lesquels le Traité de Rome et le Protocole de Maputo relatif aux droits des Femmes, sur le renforcement des capacités des forces militaires, paramilitaires et de sécurité aux Droits de l’Homme, sur signature d’une convention d’assistance juridique et judiciaire avec le Barreau ivoirien au bénéfice des populations indigentes en vue d’un accès à la justice et sur l’introduction dans l’enseignement primaire et secondaire d’un module de formation « L’éducation aux droits de l’homme et à la citoyenneté ».
Au titre de l’organisation administrative et en vue de garantir à la fois un meilleur encadrement et une administration de proximité, le Gouvernement a créé, en 2011 et en 2012, un nouveau type d’entités déconcentrées, en l’occurrence les districts autonomes et les districts, une nouvelle région, 12 départements et 12 Sous-Préfectures, portant ainsi le paysage administratif de la Côte d’Ivoire à 2 Districts autonomes, 12 Districts, 31 régions, 107 départements et 509 Sous-Préfectures.
Enfin, je voudrais rappeler, après le bon déroulement des élections législatives du 11 décembre 2011, la bonne tenue du scrutin pour l’élection des Conseillers Régionaux et des Conseillers Municipaux du 21 avril 2013, toute chose qui contribue au renforcement de la démocratie et de la Paix.
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Au titre de la Réconciliation Nationale et de la Cohésion Sociale
Vous me permettrez ici de dire un mot du climat socio-politique ainsi que des efforts du Chef de l’Etat et du Gouvernement pour renforcer la réconciliation nationale et la cohésion sociale.
En effet, tous nos efforts seront vains sans un climat socio-politique apaisé.
Et de ce point de vue, le Gouvernement se félicite de ce que la Justice ait décidé de procéder à la liberté provisoire des prisonniers de la crise post-électorale, proches de l’ancien Président Laurent GBAGBO. Un tel acte, nous l’espérons, contribuera certainement à l’apaisement du climat social et à la réconciliation nationale.
En tout état de cause, le Gouvernement privilégie le dialogue et la concertation :
- dialogue avec le monde du travail à travers le Forum Social,
- concertations avec le Secteur privé,
- discussions avec les syndicats de travailleurs chaque fois que nécessaire ;
- dialogue avec les partis politiques.
Parlant des travailleurs, je me propose, conformément à la promesse que j’avais faite lors des festivités commémoratives du 1er mai 2013, de rencontrer les représentants des Centrales Syndicales le 07 novembre prochain, afin d’échanger avec eux.
S’agissant des partis politiques, il me paraît important de rappeler que le Gouvernement, qui s’est résolument inscrit dans la logique de l’ouverture et du dialogue, a créé, avec onze partis politiques proches de l’ancienne majorité présidentielle, un Cadre Permanent de Dialogue dit CPD, pour discuter des préoccupations majeures de l’Opposition. Les acquis du CPD sont indéniables, puisque le dialogue mené dans ce cadre a permis, entre autres :
- l’établissement d’une passerelle permettant de créer les bases de la confiance entre le Gouvernement et ces onze partis de l’Opposition ;
- le retour de certains responsables politiques précédemment exilés ;
- l’élaboration conjointe de deux avant-projets de lois, l’un portant Statut de l’Opposition et l’autre portant Financement des partis politiques et des candidats aux élections présidentielles. Ces deux textes viennent d’être adoptés par le Gouvernement et seront transmis dans les meilleurs délais à l’Assemblée Nationale ;
- Je relève enfin, la participation effective de quelques-uns de nos frères et sœurs issus de certains partis politiques membres du CPD aux élections locales couplées du 28 avril 2013 avec une moisson encourageante.
Je saisis cette occasion pour saluer et féliciter les responsables des partis membres du CPD, pour leur contribution positive à la construction de la paix et de la cohésion sociale. S’étant inscrits dans une logique constructive, ces partis n’ont cessé d’encourager le Gouvernement à poser des actes forts allant dans le sens de l’apaisement. Nos discussions avec le CPD devraient reprendre très bientôt et probablement, le vendredi 06 septembre, demain donc.
Parallèlement au CPD, un dialogue direct a été amorcé, à sa demande expresse, avec le Front Populaire Ivoirien (FPI) le 18 janvier 2013. Les discussions engagées dans ce cadre ont débouché sur des points d’accord et d’autres points sur lesquels il n’y a pas eu de convergence de vues. Sur les points de désaccords, il avait été convenu d’approfondir les échanges. Malheureusement, la dynamique prometteuse du départ n’a pu être maintenue.
Cependant, le Gouvernement persiste dans sa logique d’ouverture et continue de tendre la main à nos frères et sœurs du FPI afin de revenir à la table de négociation, sans préalables et sans a priori. Car nous pensons que la meilleure solution au règlement des différends réside dans le dialogue politique. Comme n’avait de cesse de répéter Feu le Président Félix HOUPHOUET-BOIGNY, « le dialogue est l’arme des forts et non des faibles ».
Je lance donc à nouveau un appel fraternel à nos frères du FPI, comme j’ai eu à le faire à plusieurs reprises, et encore le lundi 05 août 2013 à Gagnoa, afin qu’ils reviennent à la table des discussions.
Il est aussi à noter que d’autres rencontres politiques ont eu lieu avec le MFA, le PIT, le RHDP ou sont programmées pour bientôt, à leur demande, avec les neuf partis membres du CNRD.
Diverses autres actions visant la réconciliation nationale ont été mises en œuvre, notamment avec les efforts du Gouvernement, en collaboration avec le Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR), pour le retour volontaire de nos compatriotes réfugiés dans les pays de la sous-région. Nous continuons de déployer nos efforts, afin de ramener au pays nos compatriotes encore réfugiés à l’étranger.
C’est dans ce cadre que, comme cela avait été déjà fait le 11 juin 2011, une mission Gouvernementale, en liaison avec le HCR et certains partis politiques, sera organisée au cours du dernier trimestre de l’année, notamment au Liberia, au Ghana, au Togo et au Bénin. L’objectif sera de sensibiliser et d’inciter nos compatriotes au retour au pays natal.
Le Gouvernement a aussi déployé des efforts pour assurer la couverture du territoire national par la RTI et ouvrir les medias d’Etat à tous les courants politiques et couches sociales, dans un souci d’apaisement et de recherche de la paix ;
Il faut mentionner également de nombreuses initiatives mises en œuvre dans le domaine de la culture, du sport, des loisirs ou impliquant des femmes et des jeunes, en vue de renforcer la cohésion sociale dans les villes comme au sein des communautés villageoises.
Toutes ces actions que mène le Gouvernement viennent en complément de l’important travail qu’effectue la Commission Dialogue-Vérité-Réconciliation (CDVR) qui, comme vous le savez, est la principale structure en charge de cette importante mission.
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Au titre de la Reconstruction et de la Relance Economique
Je rappelle qu’après la grave crise post-électorale, le pays était dans une situation de délabrement avancé dans pratiquement tous les secteurs d’activité. Cependant, grâce aux intenses, rigoureuses et rapides réformes structurelles et sectorielles menées par le gouvernement, la croissance économique a rapidement repris.
En effet, de -4,7% en 2011, la croissance s’est située à 9,8% en 2012 et les prévisions tablent sur 9% en 2013 et 10% en 2014. Cela démontre la qualité du potentiel de notre économie, mais également la clarté de la vision ainsi que l’importance et la célérité des réformes entreprises.
Cette performance a été réalisée grâce, notamment, au dynamisme des secteurs secondaire et tertiaire qui ont respectivement progressé de 19,2% et 13,7%. Elle a été aussi impulsée par une amélioration nette des investissements qui ont augmenté de 83,3% par rapport à leurs niveaux de 2011. Le niveau global des investissements est en effet passé de 928 milliards en 2011 à 1720 milliards en 2012 représentant respectivement 8,2% et 13,7% du PIB. Les investissements publics quant à eux, sont passés de 316 milliards à 615 milliards sur la même période, soit respectivement 2,8% et 4,9% du PIB.
Cependant, je dois fortement insister sur le fait que les difficultés que nous avons connues au plan économique, de façon continue sur plusieurs années de grave crise intérieure, ne peuvent, on s’en doute bien, être résolues en une seule année de croissance. C’est donc progressivement que les effets de la croissance vont être mieux ressentis sur le quotidien de l’ensemble de la population.
Dans ce domaine, l’action du gouvernement vise, notamment, à améliorer la disponibilité des produits de grande consommation, par une production intérieure plus importante et l’assainissement du jeu de la concurrence. Toutes ces actions ont pour objet de maîtriser l’inflation et de baisser le coût de la vie.
L’activité économique au cours du premier semestre de l’année 2013 bénéficie de la consolidation de la paix et de la sécurité. En outre, l’action du Gouvernement s’est traduite notamment par l’accélération des réformes visant à améliorer le climat des affaires ainsi que par la bonne tenue des finances publiques tant en terme de mobilisation des ressources que de maîtrise des dépenses. Mais il faut aussi souligner l’accélération de la mise en œuvre du Plan National de Développement 2012-2015 au titre de l’année 2013.
Cette dynamique permet de consolider progressivement la stabilité du cadre macroéconomique et de conforter la confiance des opérateurs économiques nationaux et des partenaires internationaux. Ainsi, après une reprise économique vigoureuse en 2012 avec une croissance du PIB de 9,8%, l’évolution au cours du premier semestre 2013 confirme la bonne orientation de l’activité économique.
Les taux d’évolution des principaux secteurs d’activité estimés à fin juin 2013 se présentent comme suit :
- agriculture : 4% pour l’agriculture d’exportation, dont 12,9% pour le cacao et 4% pour l’agriculture vivrière ;
- activité industrielle en hausse de 8,3% ;
- secteur tertiaire en progression de 12,4% soutenu notamment par le commerce de détail en hausse de 14,8%.
L’action du Gouvernement vise à améliorer la disponibilité des produits de grande consommation, par une production intérieure plus importante et l’assainissement du jeu de la concurrence. Toutes ces actions ont pour objet de maîtriser l’inflation dont le taux ressort à 3,5% à fin juin 2013 et de baisser le coût de la vie.
Sur la base des bons résultats enregistrés par notre économie, la Côte d’Ivoire a effectué avec succès la troisième revue du Programme Economique et Financier. Les conclusions de cette évaluation ont été approuvées par le Conseil d’Administration du FMI le 7 juin 2013, permettant un décaissement de 36,7 milliards de F.CFA en appui budgétaire.
De façon plus générale, notre pays continue de bénéficier de la confiance des Partenaires Techniques et Financiers (PTF) aux titres de l’accompagnement des réformes structurelles et sectorielles, de la contribution aux finances publiques, notamment les appuis budgétaires et les projets d’investissements publics.
Ces appuis s’étendent de plus en plus au secteur privé à travers notamment le financement de grands projets de partenariats public-privé. Ainsi par exemple, dans le secteur énergie, plus de 403 milliards de FCFA ont pu être mobilisés auprès de la communauté financière internationale pour le financement des travaux d’extension des centrales thermiques d’Azito et de Ciprel.
De façon plus générale, la transformation structurelle de notre économie par l’investissement, axe majeur de la stratégie de l’émergence de la Côte d’Ivoire, vise à améliorer la compétitivité de l’économie et à disposer d’infrastructures économiques et sociales de qualité.
Ainsi, le taux d’investissement qui a atteint 13,7% du PIB en 2012 devrait poursuivre sa progression pour se situer à 18,1 % du PIB à fin 2013. A cet égard, l’assainissement de l’environnement des affaires, permet de consolider le rôle du secteur privé comme principal moteur de la croissance. Sa contribution à l’effort d’investissement est attendue à hauteur 60% contre 40% pour l’Etat.
Les instruments de promotion des investissements comprennent, entre autres, les Partenariats Public-Privé (PPP) et Privatisation qui bénéficient tous deux de cadres de gestion fonctionnels.
Dans le domaine des Infrastructures, les travaux de réhabilitation de routes et de construction de grands ouvrages structurants concernent, notamment :
• la construction du troisième pont d’Abidjan : 124 milliards FCFA ;
• la construction de l’échangeur de la Riviera II : 6,2 milliards FCFA ;
• la Construction du Pont de Bouaflé et la réhabilitation du réseau routier de ladite ville : 5,75 milliards FCFA ;
• la réhabilitation de la route Abidjan-Anyama : 7,6 milliards FCFA ;
• la réhabilitation de la voirie dans 8 villes de la Côte d’Ivoire, dans le cadre du projet PRICI : 41 milliards ;
• la construction de l’Autoroute Abidjan-Yamoussoukro : 136,6 milliards FCFA ;
• la Construction de l’Autoroute Abidjan-Grand Bassam : 62 milliards FCFA ;
• la réhabilitation de pistes rurales dans les zones de production : 24 milliards FCFA, dont 12 milliards financés par le Fonds d’Investissement en Milieu Rural (FIMR) et 12 milliards par la Banque Mondiale.
Cette liste non exhaustive de travaux d’infrastructures en cours de réalisation totalise un montant de 407 milliards de FCFA.
Dans le domaine de la Santé, la politique de la gratuité ciblée a été soutenue par le Gouvernement pour un coût de 19 milliards FCFA, pour la seule année 2013 après un effort de 20 milliards de F.CFA en 2012.
L’année 2013 a été déclarée « Année de la santé » pour concentrer les efforts du Gouvernement sur la remise à niveau du système sanitaire. L’objectif visé est l’amélioration de l’offre et de l’accessibilité aux soins par la promotion de la médecine de proximité.
En ce qui concerne le personnel de santé, les effectifs ont augmenté de 31% en 2012 passant de 12.914 agents en 2011 à 16.914. En 2012, les différents ratios indiquent 1 médecin pour 5.695 habitants, 1 infirmier pour 2.331 habitants, 1 sage-femme pour 3.717 femmes en âge de procréer. Le gouvernement travaille pour atteindre à moyen terme la norme de 2,4 personnels de santé pour 1.000 habitants, comme le recommande l’OMS, contre 1,8 pour 1.000 habitants actuellement.
En ce qui concerne les infrastructures et les équipements de santé, le plan d’action en cours comprend la réhabilitation et le rééquipement d’hôpitaux et de centres de santé, ainsi que la mise aux normes des plateaux techniques de structures sanitaires. Trente-huit (38) parmi quarante-deux (42) hôpitaux et établissements sanitaires de référence identifiés seront entièrement équipés d’ici fin 2013, pour un coût total d’environ 21 milliards.
Les réalisations concernent également, entre autres :
• l’ouverture de centres d’hémodialyse à Abidjan, à Bouaké et à Yamoussoukro ;
• l’ouverture de plusieurs unités de centre de transfusion sanguine à l’intérieur du pays ;
• l’ouverture avant la fin de l’année 2013 de l’hôpital St Joseph de Moscati de Yamoussoukro d’un coût de 13 milliards de F.CFA ;
• la reprise des travaux de l’hôpital d’Angré dont l’achèvement est prévu en 2014 ;
• la pose de la Première Pierre de l’Hôpital mère-enfant de Bingerville initié par la Fondation « Children of Africa » de la Première Dame, Madame Dominique Ouattara;
• la dotation en ambulances de plusieurs localités de l’intérieur du pays.
L’on peut relever également, les efforts particuliers consentis pour améliorer les taux de vaccination, renforcer la lutte contre le paludisme, de même que la Lutte contre le VIH/Sida et les autres problèmes de santé publique.
Ces efforts ont également permis le recul de certaines maladies comme le choléra et le ver de guinée qui avaient connu une résurgence du fait de la crise et de la faiblesse des actions publiques pendant la décennie 2000.
L’accent est mis sur la cible mère et enfant notamment dans le cadre de la Campagne pour Accélérer la Réduction de la Mortalité Maternelle en Afrique (CARMMA) lancée en juillet dernier par la Première Dame. La lutte contre la malnutrition constitue également l’une des priorités du Gouvernement.
Enfin, le démarrage de la phase pilote de la Couverture Maladie Universelle (CMU) est prévu en décembre 2013/janvier 2014 avec 5 groupes prioritaires. Il s’agit des salariés du secteur privé (CNPS), des fonctionnaires, des agents de l’Etat et retraités du secteur public (CGRAE, MUGEFCI) ainsi que des producteurs des filières agricoles (palmier à huile et hévéa).
Au niveau de l’Education, l’évolution des indicateurs du secteur de l’Education de 2010 à ce jour indique une performance globalement bonne. Les effectifs pour l’année 2012 s’établissaient à :
• 3.012.184 élèves au primaire et au préscolaire pour 74.957 enseignants ;
• 1.132.464 élèves au secondaire pour 31.109 enseignants ;
• 60.303 élèves à l’enseignement technique pour 3.889 enseignants.
Le taux brut de scolarisation connaît une hausse en passant :
- Pour le Primaire et le Préscolaire, de 80% en 2010 à environ 91% en 2013.
- Pour le Secondaire, de 32 % en 2012 à 37% en 2013.
En outre, après la réintroduction de la tenue scolaire, la décision gouvernementale visant à rendre l’école gratuite au primaire entre également dans sa phase active.
A fin juin 2013, ce sont 5.847.807 kits scolaires qui ont été distribués aux élèves du primaire. Pour la rentrée 2012/2013 un nombre de 2.523.305 kits déjà acquis sera distribué.
S’agissant des examens de fin d’année 2012-2013, l’on peut se féliciter du bon déroulement de l’année académique et des bons résultats obtenus lors des examens à grand tirage. Il faut aussi noter l’amélioration des taux de réussite qui sont respectivement de :
- 67,14% pour le CEPE contre 55,91% en 2012,
- 40,17% pour le BEPC contre 17,14 % en 2012,
- et 33,58% pour le BAC contre 25,22 % en 2012.
L’année 2012, Année de l’éducation, a été consacrée à la réhabilitation et à l’équipement des écoles primaires, collèges et lycées dans de nombreuses localités au titre du Programme Présidentiel. Ces infrastructures ainsi rénovées et équipées recevront des élèves dès la rentrée scolaire 2013-2014.
Au titre de l’année 2013, il est prévu la construction de 746 classes dans le Préscolaire, 4000 classes dans le Primaire et 25 Collèges.
Les constructions se poursuivront en 2014 avec une prévision de 1.000 classes dans le Préscolaire, 9.000 classes dans le Primaire et 30 Collèges de proximité et 4 Lycées d’excellence, de même que 3 nouveaux Lycées techniques.
Les objectifs du PND sur la période 2012-2015 portent sur la construction de 36.000 classes primaires, 72 collèges dont 47 de proximité, et 12 lycées dont 4 d’excellence et 8 lycées techniques.
Au niveau de l’Enseignement supérieur, les interventions ont porté prioritairement sur la réhabilitation et l’équipement des infrastructures existantes et le renforcement de capacités humaines des universités. Les effectifs concernés sont évalués à 88 413 étudiants, dont 62 139 à l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody.
Les efforts consentis dans la première phase ont coûté plus de 130 milliards de F.CFA. Dans la continuité de ce programme il est prévu à partir de la rentrée prochaine, l’extension des Universités Péléforo GON COULIBALY de Korhogo et Jean LOROUGNON GUEDE de Daloa. En outre, le Gouvernement travaille pour la construction de trois (3) universités à Man, Bondoukou et San-Pedro dont l’ouverture est prévue au plus tard à la rentrée 2015.
Dans le domaine de l’Emploi, les efforts déployés ont porté principalement sur l’amélioration du cadre institutionnel et juridique du secteur, la promotion du dialogue social avec les syndicats de travailleurs et sur l’emploi jeune.
Le Gouvernement a, par ailleurs, mis en œuvre, avec l’aide des Partenaires Techniques et Financiers, plusieurs programmes dont notamment :
- le Projet Emplois Jeunes et Développement des Compétences (PEJEDEC) lancé le 20 février 2012. Ce projet concerne les jeunes de 18 à 30 ans, de tout niveau de qualification. Il vise à améliorer l’accès à l’emploi de ces cibles en leur offrant plusieurs niveaux de compétences avec une première expérience de travail et/ou des formations professionnelles de courtes durées adaptées aux besoins du marché de l’emploi.
- Le Fonds National de la Jeunesse (FNJ) qui a été réactivé depuis mars 2013 avec l’appui-conseil aux jeunes promoteurs pour la création de leurs entreprises. A ce jour, ce sont environ 360 projets qui ont été réceptionnés pour 13 180 emplois prévisionnels.
- le Programme Spécial de requalification et de mise en adéquation emploi-formation, démarré le 23 juillet 2013, est destiné aux jeunes diplômés pour leur permettre de se former dans un domaine autre que leur domaine initial et ainsi, faciliter leur insertion Professionnelle.
- Le Volet Emploi de l’initiative C2D (Contrat de Désendettement et Développement) à travers notamment son volet aide à l’emploi qui vise comme objectif 13 525 jeunes diplômés ;
- De même, avec le Programme National d’Investissement Agricole (PNIA), ce sont plus de 2,4 millions d’emplois qui vont être créés dans le secteur Agricole.
En ce qui concerne les ex-combattants, le processus de réinsertion concerne une population cible de 64.777. Sur ce nombre, les instructions de Monsieur le Président de la République sont de réinsérer 30.000 démobilisés pour la seule année 2013 et le reste, soit 34.777, en 2014. Outre l’Armée et d’autres corps de la Fonction Publique (Gardes Pénitentiaire, Douanes, Eaux et Forêts, Protection Civile), les domaines de la réinsertion concernent l’auto-emploi dans le Commerce, l’Artisanat, l’Agriculture et le Transport.
D’une manière générale, l’emploi dans le secteur moderne, à fin juin 2013 progresse de 2,8% (+20 221 emplois) à 742 788 salariés. Ce regain est tiré à la fois par le secteur privé (+2,9%; +16 392 emplois) et le secteur public (+2,3%; +3 829 emplois). Ces nouvelles embauches sur le marché du travail reflètent la consolidation de la reprise économique.
C’est pour moi le lieu de préciser que les créations d’emploi concernent, non seulement le secteur moderne, mais aussi et surtout le secteur informel de l’économie.
L’emploi informel notamment dans l’exercice des divers métiers de l’artisanat, fait l’objet de suivi par l’Etat dans le cadre des enquêtes emploi, en vue de trouver les modalités de leur stabilisation et formalisation. Le développement de l’apprentissage en partenariat avec les entreprises devrait être d’un appui important à l’atteinte de cet objectif.
Dans le domaine du tourisme, notre pays regorge d’importantes potentialités qu’il convient de valoriser. C’est le cas notamment des trois (03) sites naturels déjà inscrits sur la liste du Patrimoine Mondial de l’Unesco. Il s’agit du parc national de la réserve naturelle intégrale du Mont Nimba en 1981, de la réserve de Taï en 1982 et du parc national de la Comoé en 1983.
C’est le cas également de Grand-Bassam à qui l’UNESCO a accordé le statut de Ville historique depuis le 29 juin 2012. Ce nouveau statut devrait permettre de relancer le tourisme dans cette cité chère à l’ensemble des ivoiriens et de développer les métiers de l’artisanat, de l’hôtellerie, de la restauration et du transport.
L’objectif du Gouvernement est de passer de plus de 289.000 touristes en 2012, à 300.000 touristes à fin 2013, puis à 500.000 touristes en 2015.
En matière d’accès au Logement, le projet social d’envergure auquel le Gouvernement accorde du prix concerne « le Programme de logements sociaux ». Nous nous rappelons tous que, dans le cadre du Programme Présidentiel visant à permettre aux ménages économiquement faibles d’accéder à la propriété immobilière, il a été lancé le 28 mars 2013, une opération en vue de la construction de 20.000 logements sociaux pour l’année 2013, programme qui vise à permettre aux ménages économiquement faibles d’accéder à la propriété immobilière.
A cet effet, 39 promoteurs et 280 constructeurs ont été sélectionnés. A ce jour, l’on note le démarrage de 201 logements à Daloa, 231 logements à San-Pedro et de 2.190 logements à Abobo PK-18.
Dans ce même cadre, une superficie totale de 2 316,04 ha de réserves foncières a été mobilisée dont 271,47 ha à Abidjan, 39,27 ha à Yamoussoukro et 2005,30 ha pour les autres chefs-lieux de Département.
Fort de ces acquis au niveau du foncier, le Gouvernement amorce une phase de production accélérée de logements, avec le démarrage de l’important programme de 60.000 logements.
Au titre de l’adduction en Eau potable, avec les efforts mis en œuvre actuellement, la proportion de la population ayant accès de façon durable à une source d’eau potable est passée de 61,% en 2008 à 73,08% à fin 2012. Elle devrait se situer à 76 % en 2013. C’est le fruit de la mise en œuvre d’un vaste programme d’adduction d’eau potable dans plus de 80 localités de l’intérieur, à travers des investissements de plus de 52 milliards de FCFA.
La disponibilité et l’accès à l’eau potable à Abidjan et sa banlieue devraient être renforcés à moyen terme, avec l’achèvement des travaux de l’eau potable de Bonoua financés par la coopération chinoise. Ce programme devrait permettre d’accroître la production d’eau potable de 160.000 m3 /jour en deux phases de 80.000 m3 jour à réaliser d’ici fin 2014.
En milieu rural, la réparation et l’entretien courant de 5000 points d’eau par la SODECI, pour un coût global de 9,2 milliards FCFA, contribue à l’amélioration du taux de couverture.
En ce qui concerne la fourniture d’électricité, la capacité actuelle est de 1.521 MW. Cela permet de régler déjà la question des fréquentes coupures d’électricité. La production totale est en hausse soutenue de plus de 17,2 % à fin juin 2013.
Mais les efforts se poursuivent, et la capacité devrait passer à 1.632 MW à fin 2013 et à 1.883 MW à fin 2015.
Elle devrait doubler à l’horizon 2018, pour atteindre 2.896 MW, avec l’entrée en puissance des projets en cours de préparation, notamment les centrales thermiques d’Abatta et de Songon ainsi que le barrage de Soubré.
En ce qui concerne les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) les nouvelles structures créées par la loi de mars 2012 sont mises en place. Il s’agit de l’Agence de Régulation des Télécommunications de CI (ARTCI), de l’Agence Ivoirienne de Gestion des Fréquences radioélectriques (AIGF) et de l’Agence National du Service Universel des Télécommunications (ANSUT).
Ce nouvel environnement légal et institutionnel devrait permettre notamment d’assurer un meilleur contrôle de la qualité de service aux usagers tant pour les services de téléphonie que pour l’Internet qui bénéficie de l’établissement des réseaux 3G.
Ce secteur, faut-il le signaler, a généré à fin 2012 un chiffre d’affaires cumulé d’environ 790 milliards de F.CFA, soit 6,3% du PIB et comptait 19 millions d’abonnés aux réseaux mobiles.
En vue de soutenir le développement du service à moyen et long termes, l’Etat déploie un réseau à fibre optique sur l’ensemble du territoire national. Cette infrastructure d’une longueur totale de 6 700 Km dont 2500 km en cours de réalisation, vise à donner un accès à des services de télécommunications de qualité.
Les domaines de la culture et du Sport ne sont pas oubliés dans les actions prioritaires du Gouvernement. En effet, l’une de nos priorités, est d’assurer le rayonnement culturel et sportif de la Côte d’Ivoire, notamment à travers :
- la reprise en 2012 du Salon International du Livre d’Abidjan, s’inscrivant dans le cadre global de l’année du livre ;
- la reprise, dès 2014, du Marché des Arts et du Spectacle Africain (MASA), précisément du 1er au 8 mars 2014 à Abidjan ;
- la mise en œuvre du projet de création de centres culturels intégrés à l’intérieur du Pays.
En outre, afin d’encourager la production cinématographique et en plus des subventions accordées aux producteurs, le Gouvernement a créé et mis à disposition une maison du Cinéma (ONAC-CI), structure spécialisée et opérationnelle en charge de la formation, de la production cinématographique et de son exploitation. Située à la Riviera M’pouto, cette maison a été inaugurée le vendredi 14 juin 2013.
Toujours au titre du rayonnement sportif et culturel de notre pays, qu’il me soit permis de mentionner que la Côte d’Ivoire vient d’organiser avec un franc succès l’Afro basket 2013, après avoir satisfait aux conditions convenues avec la FIBA.
Il convient aussi de rappeler que la Côte d’Ivoire aura également à assurer l’organisation d’autres compétitions aussi importantes :
• La coupe du monde de Tae-Kwendo en novembre 2013 ;
• Les jeux de la CEDEAO en 2014 ;
• La 8ème édition des jeux de la Francophonie en 2017.
Il en résulte que le Gouvernement va poursuivre la réhabilitation et la mise à niveau des infrastructures existantes et, parallèlement, construire un Hall des Sports, autant d’atouts qui nous permettront d’abriter davantage d’événements sportifs.
Je ne saurais achever ce point sans dire la fierté du Chef de l’Etat, du Gouvernement et de l’ensemble des Ivoiriens face aux bons résultats engrangés par nos sportifs dans certaines disciplines au cours de cette année. Il s’agit notamment de :
• l’équipe nationale de football U17 qui a remporté en mai 2013 la coupe d’Afrique des Nations au Maroc ;
• l’équipe nationale de Taekwondo qui a remporté la Coupe du Monde Francophone ;
• l’équipe nationale Paralympique qui est sortie victorieuse des Jeux de Tunis ;
• la Fédération des Jeux de Dames qui a remporté la Coupe d’Afrique à Ouagadougou ;
• sans oublier, bien sûr, notre compatriote AHOUREY Murielle distinguée le 6 août dernier comme lauréate du prix de l’excellence 2013. Elle poursuit son progrès fulgurant en battant les records nationaux aux 60 mètres, 100 mètres et 200 mètres, le tout couronné par deux Médailles d’Argent au 100 m et au 200 m du Championnat du Monde d’athlétisme en Russie.
Le Gouvernement est également soucieux d’assurer aux populations un cadre de vie et un environnement sains. D’où, les efforts mis en œuvre pour :
• restaurer la baie de Cocody ;
• interdire la production, la commercialisation, la détention et l’utilisation des sachets plastiques ( Décret n° 2013-327 du 22 mai 2013) qui sont cause de blocage des drainages, d’inondations entraînant d’importants dégâts matériels et humains, de pollution visuelle et responsables de la mort de centaines d’espèces et mammifères marins ainsi que des poissons.
• assurer la Collecte, le transport et l’enfouissement des déchets. A ce jour, la gestion de la précollecte est faite par les collectivités locales.
•Coût global de la gestion des ordures ménagères pour le District Autonome d’Abidjan en 2012 : 14 632 255 484 F CFA
• Coût global de la gestion sur toute l’étendue du territoire national en fin 2012 : environ 22 000 000 000 F CFA
• Tonnage des déchets collectés en fin 2012 sur l’ensemble du territoire national : environs 1 000 000 Tonnes.
Je ne saurais oublier la grande problématique de la Lutte contre la vie chère, car celle-ci est d’une urgente priorité. Une étude sur la structure de prix des produits vivriers montre que les frais illégaux représentent entre 23% et 40% des prix de vente sur les marchés. Pour être efficace, l’approche stratégique retenue par le Gouvernement prend en compte :
• l’augmentation de l’offre des produits concernés, par l’accroissement de la production nationale et l’assainissement des filières d’importation,
• une meilleure gestion de l’information sur l’offre et la demande ainsi que les prix des produits à travers la redynamisation de l’Office de Commercialisation des Produits Vivriers (OCPV).
• la fluidité du transport vers les lieux de distribution, notamment par la rationalisation des barrages routiers qui sont les lieux de racket. En outre, le certificat de provenance émis par l’OCPV servira de laisser passer pour permettre une plus grande fluidité dans la circulation des produits vivriers ;
• l’application des règles de la concurrence à travers l’activation de la commission de la concurrence dont les membres viennent d’être nommés.
• Le renforcement de la politique de contrôle de l’affichage des prix et la lutte contre la fraude constituent des volets importants pour le respect des règles de la concurrence.
Des actions de contrôle sur les marchés sont régulièrement effectuées. Elles donnent souvent lieu à des saisies de produits, même si toutes ne font pas l’objet de publicité pour le grand public.
L’un des moyens, pour lutter contre la vie chère réside dans l’accélération de la mise en œuvre du Programme de National d’Investissement Agricole (PNIA 2012-2016). L’objectif est de permettre à terme à notre pays, non seulement de réaliser l’autosuffisance, mais aussi d’exporter au niveau de la sous-région, la plupart des produits de consommation courante tels que le riz. Le lancement le 22 août dernier du projet Yaanovel ouvre un important programme de partenariat public-privé mettant au centre la modernisation et l’accroissement de la production vivrière.
C’est également dans ce cadre que le Fonds d’Appui au Développement du Secteur Vivrier a déjà préparé et sélectionné les coopératives bénéficiaires pour l’édition 2013. Il a procédé à la distribution de 3840 kits, ainsi que de 2 067 kits de productions vivrières aux ménages vulnérables au titre du 1er cycle. Le second cycle de ce programme est en cours.
Des programmes spécifiques sont également mis en œuvre pour la banane plantain, le manioc et l’igname.
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Au total, l’année 2013 sera celle du raffermissement et de la consolidation de la croissance qui permettra de dégager, par la suite, des ressources nécessaires pour offrir de meilleures conditions de vie aux populations.
Mesdames et Messieurs,
En dépit de tout cet effort, le Gouvernement, qui est à l’écoute de nos concitoyens, a conscience qu’il nous faut continuer à renforcer les acquis, notamment en matière de lutte contre la cherté de la vie et contre la pauvreté.
Le Gouvernement est conscient que, même si beaucoup a été fait, il nous faut poursuivre nos efforts, afin de donner satisfaction aux besoins pressants et légitimes de l’ensemble de nos concitoyens et des populations vivant en Côte d’Ivoire.
Fort des acquis des importantes réformes mises en œuvre, l’année 2014 devrait être celle de la consolidation de la croissance économique, prévue entre 8% et 10%. Les investissements, tant publics que privés, devraient connaître leur rythme de croisière, avec une accélération attendue après la tenue du « Forum Investir en Côte d’Ivoire » ICI 2014, prévu du 29 au 31 janvier 2014.
L’espoir est donc permis, si toutes les ivoiriennes et tous les ivoiriens se mobilisent solidairement dans l’Union, la Discipline et le Travail, comme le commande notre devise, pour apporter leur précieuse pierre à l’édifice.
Vous me permettrez de clore ici mon propos liminaire, en vous remerciant de votre aimable attention".
Lors de la première conférence de presse que j’avais animée le 04 avril dernier, j’avais pris devant vous l’engagement de revenir, si possible chaque semestre, pour faire le tour d’horizon des principales questions touchant la vie politique, économique, sociale et culturelle de notre pays ; « chose promise chose due ».
Dans la droite ligne de cet engagement, je me retrouve aujourd’hui devant vous, pour faire un autre point d’étape des actions mises en œuvre par le Gouvernement, sous la haute égide du Président de la République, Son Excellence Alassane OUATTARA.
Eu égard à l’actualité et aux principales préoccupations régulièrement exprimées par nos frères et sœurs Ivoiriens, j’ai souhaité m’appesantir au cours de la rencontre de ce jour, principalement sur les questions sociales, bien sûr après une revue générale de la situation économique.
Mesdames et Messieurs,
Je puis vous assurer que le Gouvernement « est au travail. » Son souci premier est de répondre aux aspirations profondes et pressantes des Ivoiriens à un changement qualitatif de leur quotidien. C’est pourquoi il a fallu, pendant les deux premières années de mandat du Président Alassane OUATTARA, travailler à la restauration des fondamentaux de notre économie et à la construction de bases durables pour le redécollage et la relance de notre économie. Il est en effet important de rappeler qu’il ne peut y avoir de développement sans croissance économique durable.
Mon exposé liminaire va donc se structurer autour des trois axes prioritaires de l’action du Gouvernement tels que définis par SEM le Président de la République. Il s’agit de :
- Paix et Sécurité ;
- Réconciliation Nationale et Cohésion Sociale ;
- Reconstruction et Relance Economique.
Au titre de la Paix et de la Sécurité
Vous vous souviendrez qu’au lendemain de la crise post-électorale, la situation sécuritaire dans notre pays était catastrophique. Il a donc fallu conjuguer plusieurs actions pour sécuriser les personnes et leurs biens, et également rassurer les milieux d’affaires.
Ces nombreuses et importantes actions menées par le Chef de l’Etat et son Gouvernement, tant au plan diplomatique qu’au plan interne, ont permis d’améliorer la sécurité des populations et des biens. Ainsi l’indice d’insécurité est tombé de 3,8 en avril 2011 à 1,6 en mai 2013. Ces actions internes concernent, entre autres :
- la mise en place du Conseil National de Sécurité (CNS) sous l’autorité du Chef de l’Etat lui-même, organe chargé de coordonner les questions relatives à la sécurité intérieure et extérieure de la Côte d`Ivoire ;
- la création de l’Autorité pour le Désarmement, la Démobilisation et la Réintégration (ADDR), structure unique en charge de la gestion des Ex- combattants ;
- le renforcement des moyens d’action des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), de la Gendarmerie et de la Police ;
- la création du Centre de Coordination des Décisions Opérationnelles (CCDO) qui s’inscrit dans le cadre du renforcement des capacités opérationnelles des forces de Police : cette force d’intervention, dotée de moyens humains et d’équipements conséquents, a pour mission, entre autres, de lutter contre le grand banditisme et le terrorisme ;
- la mise en œuvre de la vidéo-protection de la ville d’Abidjan, opération qui va s’étendre à l’intérieur du pays ;
- la mise en œuvre d’actions vigoureuses pour lutter contre le grand banditisme et le racket ;
- la mise en place de deux (02) nouveaux bataillons, l’un pour le Sud-Ouest à San-Pedro et l’autre pour le Nord à Odienné, ainsi que le renforcement des Brigades de Police et de Gendarmerie dans les villes frontières qui ont permis d’accroître les capacités d’intervention de nos forces dans cette région sensible.
- à cela, il faut ajouter, au niveau de la frontière ivoiro-libérienne, le renforcement des patrouilles conjointes des Forces ivoiriennes avec l’ONUCI, la MINUL et les Forces libériennes.
A ces actions il faut également ajouter les opérations menées avec succès pour régler le problème des occupations illicites des forêts classées, avec notamment, celle du Mont PEKO en mai 2013 et celle de Niégré en juin 2013.
Je tiens à mentionner que, eu égard aux conflits fonciers récurrents, le Gouvernement en liaison avec les partenaires techniques et financiers, a initié d’importantes actions et réformes légales et règlementaires pour mieux sécuriser le foncier tant rural qu’urbain.
Au titre de la sécurité civile, les actions majeures ont concerné :
- la pprévention des risques et sinistres liés aux inondations par la sensibilisation des populations cibles dans les zones à risques à travers la Presse et des campagnes d’affichages publiques ;
- la réalisation de la cartographie des zones à risques de 15 villes de Côte d’Ivoire ;
- l’installation de 2 comités départementaux de coordination des opérations de secours : l’un à Agboville et l’autre à Daloa ;
- l’achèvement du Centre de secours de N’zianouan et l’acquisition de 05 véhicules utilitaires au profit des Sapeurs-Pompiers ;
- l’assistance aux sinistrés des catastrophes intervenues dans trois villages du Pays (incendie à Tié-N’Diekro dans le département de Didiévi, Pluies diluviennes à Kpouèbo dans le département de Toumodi et épidémie de choléra à Epéléman dans le département d’Adiaké).
En matière judiciaire, il convient de souligner les travaux de réhabilitation engagés par le Gouvernement, qui ont permis la remise en état de 11 juridictions sur les 17 endommagés lors des crises, ainsi que des travaux de réhabilitations des prisons, en attendant la mise en œuvre du programme de mise aux normes des prisons de notre pays. A ce niveau, il est prévu la construction de 2 nouveaux établissements pénitentiaires à Port-Bouët et Issia, de même que la reconstruction sur d’autres sites de 08 nouveaux établissements sur les 33 existant actuellement.
Au titre de la promotion des Droits de l’Homme, les efforts du Gouvernement ont porté, entre autres, sur la ratification de certains instruments internationaux parmi lesquels le Traité de Rome et le Protocole de Maputo relatif aux droits des Femmes, sur le renforcement des capacités des forces militaires, paramilitaires et de sécurité aux Droits de l’Homme, sur signature d’une convention d’assistance juridique et judiciaire avec le Barreau ivoirien au bénéfice des populations indigentes en vue d’un accès à la justice et sur l’introduction dans l’enseignement primaire et secondaire d’un module de formation « L’éducation aux droits de l’homme et à la citoyenneté ».
Au titre de l’organisation administrative et en vue de garantir à la fois un meilleur encadrement et une administration de proximité, le Gouvernement a créé, en 2011 et en 2012, un nouveau type d’entités déconcentrées, en l’occurrence les districts autonomes et les districts, une nouvelle région, 12 départements et 12 Sous-Préfectures, portant ainsi le paysage administratif de la Côte d’Ivoire à 2 Districts autonomes, 12 Districts, 31 régions, 107 départements et 509 Sous-Préfectures.
Enfin, je voudrais rappeler, après le bon déroulement des élections législatives du 11 décembre 2011, la bonne tenue du scrutin pour l’élection des Conseillers Régionaux et des Conseillers Municipaux du 21 avril 2013, toute chose qui contribue au renforcement de la démocratie et de la Paix.
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Au titre de la Réconciliation Nationale et de la Cohésion Sociale
Vous me permettrez ici de dire un mot du climat socio-politique ainsi que des efforts du Chef de l’Etat et du Gouvernement pour renforcer la réconciliation nationale et la cohésion sociale.
En effet, tous nos efforts seront vains sans un climat socio-politique apaisé.
Et de ce point de vue, le Gouvernement se félicite de ce que la Justice ait décidé de procéder à la liberté provisoire des prisonniers de la crise post-électorale, proches de l’ancien Président Laurent GBAGBO. Un tel acte, nous l’espérons, contribuera certainement à l’apaisement du climat social et à la réconciliation nationale.
En tout état de cause, le Gouvernement privilégie le dialogue et la concertation :
- dialogue avec le monde du travail à travers le Forum Social,
- concertations avec le Secteur privé,
- discussions avec les syndicats de travailleurs chaque fois que nécessaire ;
- dialogue avec les partis politiques.
Parlant des travailleurs, je me propose, conformément à la promesse que j’avais faite lors des festivités commémoratives du 1er mai 2013, de rencontrer les représentants des Centrales Syndicales le 07 novembre prochain, afin d’échanger avec eux.
S’agissant des partis politiques, il me paraît important de rappeler que le Gouvernement, qui s’est résolument inscrit dans la logique de l’ouverture et du dialogue, a créé, avec onze partis politiques proches de l’ancienne majorité présidentielle, un Cadre Permanent de Dialogue dit CPD, pour discuter des préoccupations majeures de l’Opposition. Les acquis du CPD sont indéniables, puisque le dialogue mené dans ce cadre a permis, entre autres :
- l’établissement d’une passerelle permettant de créer les bases de la confiance entre le Gouvernement et ces onze partis de l’Opposition ;
- le retour de certains responsables politiques précédemment exilés ;
- l’élaboration conjointe de deux avant-projets de lois, l’un portant Statut de l’Opposition et l’autre portant Financement des partis politiques et des candidats aux élections présidentielles. Ces deux textes viennent d’être adoptés par le Gouvernement et seront transmis dans les meilleurs délais à l’Assemblée Nationale ;
- Je relève enfin, la participation effective de quelques-uns de nos frères et sœurs issus de certains partis politiques membres du CPD aux élections locales couplées du 28 avril 2013 avec une moisson encourageante.
Je saisis cette occasion pour saluer et féliciter les responsables des partis membres du CPD, pour leur contribution positive à la construction de la paix et de la cohésion sociale. S’étant inscrits dans une logique constructive, ces partis n’ont cessé d’encourager le Gouvernement à poser des actes forts allant dans le sens de l’apaisement. Nos discussions avec le CPD devraient reprendre très bientôt et probablement, le vendredi 06 septembre, demain donc.
Parallèlement au CPD, un dialogue direct a été amorcé, à sa demande expresse, avec le Front Populaire Ivoirien (FPI) le 18 janvier 2013. Les discussions engagées dans ce cadre ont débouché sur des points d’accord et d’autres points sur lesquels il n’y a pas eu de convergence de vues. Sur les points de désaccords, il avait été convenu d’approfondir les échanges. Malheureusement, la dynamique prometteuse du départ n’a pu être maintenue.
Cependant, le Gouvernement persiste dans sa logique d’ouverture et continue de tendre la main à nos frères et sœurs du FPI afin de revenir à la table de négociation, sans préalables et sans a priori. Car nous pensons que la meilleure solution au règlement des différends réside dans le dialogue politique. Comme n’avait de cesse de répéter Feu le Président Félix HOUPHOUET-BOIGNY, « le dialogue est l’arme des forts et non des faibles ».
Je lance donc à nouveau un appel fraternel à nos frères du FPI, comme j’ai eu à le faire à plusieurs reprises, et encore le lundi 05 août 2013 à Gagnoa, afin qu’ils reviennent à la table des discussions.
Il est aussi à noter que d’autres rencontres politiques ont eu lieu avec le MFA, le PIT, le RHDP ou sont programmées pour bientôt, à leur demande, avec les neuf partis membres du CNRD.
Diverses autres actions visant la réconciliation nationale ont été mises en œuvre, notamment avec les efforts du Gouvernement, en collaboration avec le Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR), pour le retour volontaire de nos compatriotes réfugiés dans les pays de la sous-région. Nous continuons de déployer nos efforts, afin de ramener au pays nos compatriotes encore réfugiés à l’étranger.
C’est dans ce cadre que, comme cela avait été déjà fait le 11 juin 2011, une mission Gouvernementale, en liaison avec le HCR et certains partis politiques, sera organisée au cours du dernier trimestre de l’année, notamment au Liberia, au Ghana, au Togo et au Bénin. L’objectif sera de sensibiliser et d’inciter nos compatriotes au retour au pays natal.
Le Gouvernement a aussi déployé des efforts pour assurer la couverture du territoire national par la RTI et ouvrir les medias d’Etat à tous les courants politiques et couches sociales, dans un souci d’apaisement et de recherche de la paix ;
Il faut mentionner également de nombreuses initiatives mises en œuvre dans le domaine de la culture, du sport, des loisirs ou impliquant des femmes et des jeunes, en vue de renforcer la cohésion sociale dans les villes comme au sein des communautés villageoises.
Toutes ces actions que mène le Gouvernement viennent en complément de l’important travail qu’effectue la Commission Dialogue-Vérité-Réconciliation (CDVR) qui, comme vous le savez, est la principale structure en charge de cette importante mission.
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Au titre de la Reconstruction et de la Relance Economique
Je rappelle qu’après la grave crise post-électorale, le pays était dans une situation de délabrement avancé dans pratiquement tous les secteurs d’activité. Cependant, grâce aux intenses, rigoureuses et rapides réformes structurelles et sectorielles menées par le gouvernement, la croissance économique a rapidement repris.
En effet, de -4,7% en 2011, la croissance s’est située à 9,8% en 2012 et les prévisions tablent sur 9% en 2013 et 10% en 2014. Cela démontre la qualité du potentiel de notre économie, mais également la clarté de la vision ainsi que l’importance et la célérité des réformes entreprises.
Cette performance a été réalisée grâce, notamment, au dynamisme des secteurs secondaire et tertiaire qui ont respectivement progressé de 19,2% et 13,7%. Elle a été aussi impulsée par une amélioration nette des investissements qui ont augmenté de 83,3% par rapport à leurs niveaux de 2011. Le niveau global des investissements est en effet passé de 928 milliards en 2011 à 1720 milliards en 2012 représentant respectivement 8,2% et 13,7% du PIB. Les investissements publics quant à eux, sont passés de 316 milliards à 615 milliards sur la même période, soit respectivement 2,8% et 4,9% du PIB.
Cependant, je dois fortement insister sur le fait que les difficultés que nous avons connues au plan économique, de façon continue sur plusieurs années de grave crise intérieure, ne peuvent, on s’en doute bien, être résolues en une seule année de croissance. C’est donc progressivement que les effets de la croissance vont être mieux ressentis sur le quotidien de l’ensemble de la population.
Dans ce domaine, l’action du gouvernement vise, notamment, à améliorer la disponibilité des produits de grande consommation, par une production intérieure plus importante et l’assainissement du jeu de la concurrence. Toutes ces actions ont pour objet de maîtriser l’inflation et de baisser le coût de la vie.
L’activité économique au cours du premier semestre de l’année 2013 bénéficie de la consolidation de la paix et de la sécurité. En outre, l’action du Gouvernement s’est traduite notamment par l’accélération des réformes visant à améliorer le climat des affaires ainsi que par la bonne tenue des finances publiques tant en terme de mobilisation des ressources que de maîtrise des dépenses. Mais il faut aussi souligner l’accélération de la mise en œuvre du Plan National de Développement 2012-2015 au titre de l’année 2013.
Cette dynamique permet de consolider progressivement la stabilité du cadre macroéconomique et de conforter la confiance des opérateurs économiques nationaux et des partenaires internationaux. Ainsi, après une reprise économique vigoureuse en 2012 avec une croissance du PIB de 9,8%, l’évolution au cours du premier semestre 2013 confirme la bonne orientation de l’activité économique.
Les taux d’évolution des principaux secteurs d’activité estimés à fin juin 2013 se présentent comme suit :
- agriculture : 4% pour l’agriculture d’exportation, dont 12,9% pour le cacao et 4% pour l’agriculture vivrière ;
- activité industrielle en hausse de 8,3% ;
- secteur tertiaire en progression de 12,4% soutenu notamment par le commerce de détail en hausse de 14,8%.
L’action du Gouvernement vise à améliorer la disponibilité des produits de grande consommation, par une production intérieure plus importante et l’assainissement du jeu de la concurrence. Toutes ces actions ont pour objet de maîtriser l’inflation dont le taux ressort à 3,5% à fin juin 2013 et de baisser le coût de la vie.
Sur la base des bons résultats enregistrés par notre économie, la Côte d’Ivoire a effectué avec succès la troisième revue du Programme Economique et Financier. Les conclusions de cette évaluation ont été approuvées par le Conseil d’Administration du FMI le 7 juin 2013, permettant un décaissement de 36,7 milliards de F.CFA en appui budgétaire.
De façon plus générale, notre pays continue de bénéficier de la confiance des Partenaires Techniques et Financiers (PTF) aux titres de l’accompagnement des réformes structurelles et sectorielles, de la contribution aux finances publiques, notamment les appuis budgétaires et les projets d’investissements publics.
Ces appuis s’étendent de plus en plus au secteur privé à travers notamment le financement de grands projets de partenariats public-privé. Ainsi par exemple, dans le secteur énergie, plus de 403 milliards de FCFA ont pu être mobilisés auprès de la communauté financière internationale pour le financement des travaux d’extension des centrales thermiques d’Azito et de Ciprel.
De façon plus générale, la transformation structurelle de notre économie par l’investissement, axe majeur de la stratégie de l’émergence de la Côte d’Ivoire, vise à améliorer la compétitivité de l’économie et à disposer d’infrastructures économiques et sociales de qualité.
Ainsi, le taux d’investissement qui a atteint 13,7% du PIB en 2012 devrait poursuivre sa progression pour se situer à 18,1 % du PIB à fin 2013. A cet égard, l’assainissement de l’environnement des affaires, permet de consolider le rôle du secteur privé comme principal moteur de la croissance. Sa contribution à l’effort d’investissement est attendue à hauteur 60% contre 40% pour l’Etat.
Les instruments de promotion des investissements comprennent, entre autres, les Partenariats Public-Privé (PPP) et Privatisation qui bénéficient tous deux de cadres de gestion fonctionnels.
Dans le domaine des Infrastructures, les travaux de réhabilitation de routes et de construction de grands ouvrages structurants concernent, notamment :
• la construction du troisième pont d’Abidjan : 124 milliards FCFA ;
• la construction de l’échangeur de la Riviera II : 6,2 milliards FCFA ;
• la Construction du Pont de Bouaflé et la réhabilitation du réseau routier de ladite ville : 5,75 milliards FCFA ;
• la réhabilitation de la route Abidjan-Anyama : 7,6 milliards FCFA ;
• la réhabilitation de la voirie dans 8 villes de la Côte d’Ivoire, dans le cadre du projet PRICI : 41 milliards ;
• la construction de l’Autoroute Abidjan-Yamoussoukro : 136,6 milliards FCFA ;
• la Construction de l’Autoroute Abidjan-Grand Bassam : 62 milliards FCFA ;
• la réhabilitation de pistes rurales dans les zones de production : 24 milliards FCFA, dont 12 milliards financés par le Fonds d’Investissement en Milieu Rural (FIMR) et 12 milliards par la Banque Mondiale.
Cette liste non exhaustive de travaux d’infrastructures en cours de réalisation totalise un montant de 407 milliards de FCFA.
Dans le domaine de la Santé, la politique de la gratuité ciblée a été soutenue par le Gouvernement pour un coût de 19 milliards FCFA, pour la seule année 2013 après un effort de 20 milliards de F.CFA en 2012.
L’année 2013 a été déclarée « Année de la santé » pour concentrer les efforts du Gouvernement sur la remise à niveau du système sanitaire. L’objectif visé est l’amélioration de l’offre et de l’accessibilité aux soins par la promotion de la médecine de proximité.
En ce qui concerne le personnel de santé, les effectifs ont augmenté de 31% en 2012 passant de 12.914 agents en 2011 à 16.914. En 2012, les différents ratios indiquent 1 médecin pour 5.695 habitants, 1 infirmier pour 2.331 habitants, 1 sage-femme pour 3.717 femmes en âge de procréer. Le gouvernement travaille pour atteindre à moyen terme la norme de 2,4 personnels de santé pour 1.000 habitants, comme le recommande l’OMS, contre 1,8 pour 1.000 habitants actuellement.
En ce qui concerne les infrastructures et les équipements de santé, le plan d’action en cours comprend la réhabilitation et le rééquipement d’hôpitaux et de centres de santé, ainsi que la mise aux normes des plateaux techniques de structures sanitaires. Trente-huit (38) parmi quarante-deux (42) hôpitaux et établissements sanitaires de référence identifiés seront entièrement équipés d’ici fin 2013, pour un coût total d’environ 21 milliards.
Les réalisations concernent également, entre autres :
• l’ouverture de centres d’hémodialyse à Abidjan, à Bouaké et à Yamoussoukro ;
• l’ouverture de plusieurs unités de centre de transfusion sanguine à l’intérieur du pays ;
• l’ouverture avant la fin de l’année 2013 de l’hôpital St Joseph de Moscati de Yamoussoukro d’un coût de 13 milliards de F.CFA ;
• la reprise des travaux de l’hôpital d’Angré dont l’achèvement est prévu en 2014 ;
• la pose de la Première Pierre de l’Hôpital mère-enfant de Bingerville initié par la Fondation « Children of Africa » de la Première Dame, Madame Dominique Ouattara;
• la dotation en ambulances de plusieurs localités de l’intérieur du pays.
L’on peut relever également, les efforts particuliers consentis pour améliorer les taux de vaccination, renforcer la lutte contre le paludisme, de même que la Lutte contre le VIH/Sida et les autres problèmes de santé publique.
Ces efforts ont également permis le recul de certaines maladies comme le choléra et le ver de guinée qui avaient connu une résurgence du fait de la crise et de la faiblesse des actions publiques pendant la décennie 2000.
L’accent est mis sur la cible mère et enfant notamment dans le cadre de la Campagne pour Accélérer la Réduction de la Mortalité Maternelle en Afrique (CARMMA) lancée en juillet dernier par la Première Dame. La lutte contre la malnutrition constitue également l’une des priorités du Gouvernement.
Enfin, le démarrage de la phase pilote de la Couverture Maladie Universelle (CMU) est prévu en décembre 2013/janvier 2014 avec 5 groupes prioritaires. Il s’agit des salariés du secteur privé (CNPS), des fonctionnaires, des agents de l’Etat et retraités du secteur public (CGRAE, MUGEFCI) ainsi que des producteurs des filières agricoles (palmier à huile et hévéa).
Au niveau de l’Education, l’évolution des indicateurs du secteur de l’Education de 2010 à ce jour indique une performance globalement bonne. Les effectifs pour l’année 2012 s’établissaient à :
• 3.012.184 élèves au primaire et au préscolaire pour 74.957 enseignants ;
• 1.132.464 élèves au secondaire pour 31.109 enseignants ;
• 60.303 élèves à l’enseignement technique pour 3.889 enseignants.
Le taux brut de scolarisation connaît une hausse en passant :
- Pour le Primaire et le Préscolaire, de 80% en 2010 à environ 91% en 2013.
- Pour le Secondaire, de 32 % en 2012 à 37% en 2013.
En outre, après la réintroduction de la tenue scolaire, la décision gouvernementale visant à rendre l’école gratuite au primaire entre également dans sa phase active.
A fin juin 2013, ce sont 5.847.807 kits scolaires qui ont été distribués aux élèves du primaire. Pour la rentrée 2012/2013 un nombre de 2.523.305 kits déjà acquis sera distribué.
S’agissant des examens de fin d’année 2012-2013, l’on peut se féliciter du bon déroulement de l’année académique et des bons résultats obtenus lors des examens à grand tirage. Il faut aussi noter l’amélioration des taux de réussite qui sont respectivement de :
- 67,14% pour le CEPE contre 55,91% en 2012,
- 40,17% pour le BEPC contre 17,14 % en 2012,
- et 33,58% pour le BAC contre 25,22 % en 2012.
L’année 2012, Année de l’éducation, a été consacrée à la réhabilitation et à l’équipement des écoles primaires, collèges et lycées dans de nombreuses localités au titre du Programme Présidentiel. Ces infrastructures ainsi rénovées et équipées recevront des élèves dès la rentrée scolaire 2013-2014.
Au titre de l’année 2013, il est prévu la construction de 746 classes dans le Préscolaire, 4000 classes dans le Primaire et 25 Collèges.
Les constructions se poursuivront en 2014 avec une prévision de 1.000 classes dans le Préscolaire, 9.000 classes dans le Primaire et 30 Collèges de proximité et 4 Lycées d’excellence, de même que 3 nouveaux Lycées techniques.
Les objectifs du PND sur la période 2012-2015 portent sur la construction de 36.000 classes primaires, 72 collèges dont 47 de proximité, et 12 lycées dont 4 d’excellence et 8 lycées techniques.
Au niveau de l’Enseignement supérieur, les interventions ont porté prioritairement sur la réhabilitation et l’équipement des infrastructures existantes et le renforcement de capacités humaines des universités. Les effectifs concernés sont évalués à 88 413 étudiants, dont 62 139 à l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody.
Les efforts consentis dans la première phase ont coûté plus de 130 milliards de F.CFA. Dans la continuité de ce programme il est prévu à partir de la rentrée prochaine, l’extension des Universités Péléforo GON COULIBALY de Korhogo et Jean LOROUGNON GUEDE de Daloa. En outre, le Gouvernement travaille pour la construction de trois (3) universités à Man, Bondoukou et San-Pedro dont l’ouverture est prévue au plus tard à la rentrée 2015.
Dans le domaine de l’Emploi, les efforts déployés ont porté principalement sur l’amélioration du cadre institutionnel et juridique du secteur, la promotion du dialogue social avec les syndicats de travailleurs et sur l’emploi jeune.
Le Gouvernement a, par ailleurs, mis en œuvre, avec l’aide des Partenaires Techniques et Financiers, plusieurs programmes dont notamment :
- le Projet Emplois Jeunes et Développement des Compétences (PEJEDEC) lancé le 20 février 2012. Ce projet concerne les jeunes de 18 à 30 ans, de tout niveau de qualification. Il vise à améliorer l’accès à l’emploi de ces cibles en leur offrant plusieurs niveaux de compétences avec une première expérience de travail et/ou des formations professionnelles de courtes durées adaptées aux besoins du marché de l’emploi.
- Le Fonds National de la Jeunesse (FNJ) qui a été réactivé depuis mars 2013 avec l’appui-conseil aux jeunes promoteurs pour la création de leurs entreprises. A ce jour, ce sont environ 360 projets qui ont été réceptionnés pour 13 180 emplois prévisionnels.
- le Programme Spécial de requalification et de mise en adéquation emploi-formation, démarré le 23 juillet 2013, est destiné aux jeunes diplômés pour leur permettre de se former dans un domaine autre que leur domaine initial et ainsi, faciliter leur insertion Professionnelle.
- Le Volet Emploi de l’initiative C2D (Contrat de Désendettement et Développement) à travers notamment son volet aide à l’emploi qui vise comme objectif 13 525 jeunes diplômés ;
- De même, avec le Programme National d’Investissement Agricole (PNIA), ce sont plus de 2,4 millions d’emplois qui vont être créés dans le secteur Agricole.
En ce qui concerne les ex-combattants, le processus de réinsertion concerne une population cible de 64.777. Sur ce nombre, les instructions de Monsieur le Président de la République sont de réinsérer 30.000 démobilisés pour la seule année 2013 et le reste, soit 34.777, en 2014. Outre l’Armée et d’autres corps de la Fonction Publique (Gardes Pénitentiaire, Douanes, Eaux et Forêts, Protection Civile), les domaines de la réinsertion concernent l’auto-emploi dans le Commerce, l’Artisanat, l’Agriculture et le Transport.
D’une manière générale, l’emploi dans le secteur moderne, à fin juin 2013 progresse de 2,8% (+20 221 emplois) à 742 788 salariés. Ce regain est tiré à la fois par le secteur privé (+2,9%; +16 392 emplois) et le secteur public (+2,3%; +3 829 emplois). Ces nouvelles embauches sur le marché du travail reflètent la consolidation de la reprise économique.
C’est pour moi le lieu de préciser que les créations d’emploi concernent, non seulement le secteur moderne, mais aussi et surtout le secteur informel de l’économie.
L’emploi informel notamment dans l’exercice des divers métiers de l’artisanat, fait l’objet de suivi par l’Etat dans le cadre des enquêtes emploi, en vue de trouver les modalités de leur stabilisation et formalisation. Le développement de l’apprentissage en partenariat avec les entreprises devrait être d’un appui important à l’atteinte de cet objectif.
Dans le domaine du tourisme, notre pays regorge d’importantes potentialités qu’il convient de valoriser. C’est le cas notamment des trois (03) sites naturels déjà inscrits sur la liste du Patrimoine Mondial de l’Unesco. Il s’agit du parc national de la réserve naturelle intégrale du Mont Nimba en 1981, de la réserve de Taï en 1982 et du parc national de la Comoé en 1983.
C’est le cas également de Grand-Bassam à qui l’UNESCO a accordé le statut de Ville historique depuis le 29 juin 2012. Ce nouveau statut devrait permettre de relancer le tourisme dans cette cité chère à l’ensemble des ivoiriens et de développer les métiers de l’artisanat, de l’hôtellerie, de la restauration et du transport.
L’objectif du Gouvernement est de passer de plus de 289.000 touristes en 2012, à 300.000 touristes à fin 2013, puis à 500.000 touristes en 2015.
En matière d’accès au Logement, le projet social d’envergure auquel le Gouvernement accorde du prix concerne « le Programme de logements sociaux ». Nous nous rappelons tous que, dans le cadre du Programme Présidentiel visant à permettre aux ménages économiquement faibles d’accéder à la propriété immobilière, il a été lancé le 28 mars 2013, une opération en vue de la construction de 20.000 logements sociaux pour l’année 2013, programme qui vise à permettre aux ménages économiquement faibles d’accéder à la propriété immobilière.
A cet effet, 39 promoteurs et 280 constructeurs ont été sélectionnés. A ce jour, l’on note le démarrage de 201 logements à Daloa, 231 logements à San-Pedro et de 2.190 logements à Abobo PK-18.
Dans ce même cadre, une superficie totale de 2 316,04 ha de réserves foncières a été mobilisée dont 271,47 ha à Abidjan, 39,27 ha à Yamoussoukro et 2005,30 ha pour les autres chefs-lieux de Département.
Fort de ces acquis au niveau du foncier, le Gouvernement amorce une phase de production accélérée de logements, avec le démarrage de l’important programme de 60.000 logements.
Au titre de l’adduction en Eau potable, avec les efforts mis en œuvre actuellement, la proportion de la population ayant accès de façon durable à une source d’eau potable est passée de 61,% en 2008 à 73,08% à fin 2012. Elle devrait se situer à 76 % en 2013. C’est le fruit de la mise en œuvre d’un vaste programme d’adduction d’eau potable dans plus de 80 localités de l’intérieur, à travers des investissements de plus de 52 milliards de FCFA.
La disponibilité et l’accès à l’eau potable à Abidjan et sa banlieue devraient être renforcés à moyen terme, avec l’achèvement des travaux de l’eau potable de Bonoua financés par la coopération chinoise. Ce programme devrait permettre d’accroître la production d’eau potable de 160.000 m3 /jour en deux phases de 80.000 m3 jour à réaliser d’ici fin 2014.
En milieu rural, la réparation et l’entretien courant de 5000 points d’eau par la SODECI, pour un coût global de 9,2 milliards FCFA, contribue à l’amélioration du taux de couverture.
En ce qui concerne la fourniture d’électricité, la capacité actuelle est de 1.521 MW. Cela permet de régler déjà la question des fréquentes coupures d’électricité. La production totale est en hausse soutenue de plus de 17,2 % à fin juin 2013.
Mais les efforts se poursuivent, et la capacité devrait passer à 1.632 MW à fin 2013 et à 1.883 MW à fin 2015.
Elle devrait doubler à l’horizon 2018, pour atteindre 2.896 MW, avec l’entrée en puissance des projets en cours de préparation, notamment les centrales thermiques d’Abatta et de Songon ainsi que le barrage de Soubré.
En ce qui concerne les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) les nouvelles structures créées par la loi de mars 2012 sont mises en place. Il s’agit de l’Agence de Régulation des Télécommunications de CI (ARTCI), de l’Agence Ivoirienne de Gestion des Fréquences radioélectriques (AIGF) et de l’Agence National du Service Universel des Télécommunications (ANSUT).
Ce nouvel environnement légal et institutionnel devrait permettre notamment d’assurer un meilleur contrôle de la qualité de service aux usagers tant pour les services de téléphonie que pour l’Internet qui bénéficie de l’établissement des réseaux 3G.
Ce secteur, faut-il le signaler, a généré à fin 2012 un chiffre d’affaires cumulé d’environ 790 milliards de F.CFA, soit 6,3% du PIB et comptait 19 millions d’abonnés aux réseaux mobiles.
En vue de soutenir le développement du service à moyen et long termes, l’Etat déploie un réseau à fibre optique sur l’ensemble du territoire national. Cette infrastructure d’une longueur totale de 6 700 Km dont 2500 km en cours de réalisation, vise à donner un accès à des services de télécommunications de qualité.
Les domaines de la culture et du Sport ne sont pas oubliés dans les actions prioritaires du Gouvernement. En effet, l’une de nos priorités, est d’assurer le rayonnement culturel et sportif de la Côte d’Ivoire, notamment à travers :
- la reprise en 2012 du Salon International du Livre d’Abidjan, s’inscrivant dans le cadre global de l’année du livre ;
- la reprise, dès 2014, du Marché des Arts et du Spectacle Africain (MASA), précisément du 1er au 8 mars 2014 à Abidjan ;
- la mise en œuvre du projet de création de centres culturels intégrés à l’intérieur du Pays.
En outre, afin d’encourager la production cinématographique et en plus des subventions accordées aux producteurs, le Gouvernement a créé et mis à disposition une maison du Cinéma (ONAC-CI), structure spécialisée et opérationnelle en charge de la formation, de la production cinématographique et de son exploitation. Située à la Riviera M’pouto, cette maison a été inaugurée le vendredi 14 juin 2013.
Toujours au titre du rayonnement sportif et culturel de notre pays, qu’il me soit permis de mentionner que la Côte d’Ivoire vient d’organiser avec un franc succès l’Afro basket 2013, après avoir satisfait aux conditions convenues avec la FIBA.
Il convient aussi de rappeler que la Côte d’Ivoire aura également à assurer l’organisation d’autres compétitions aussi importantes :
• La coupe du monde de Tae-Kwendo en novembre 2013 ;
• Les jeux de la CEDEAO en 2014 ;
• La 8ème édition des jeux de la Francophonie en 2017.
Il en résulte que le Gouvernement va poursuivre la réhabilitation et la mise à niveau des infrastructures existantes et, parallèlement, construire un Hall des Sports, autant d’atouts qui nous permettront d’abriter davantage d’événements sportifs.
Je ne saurais achever ce point sans dire la fierté du Chef de l’Etat, du Gouvernement et de l’ensemble des Ivoiriens face aux bons résultats engrangés par nos sportifs dans certaines disciplines au cours de cette année. Il s’agit notamment de :
• l’équipe nationale de football U17 qui a remporté en mai 2013 la coupe d’Afrique des Nations au Maroc ;
• l’équipe nationale de Taekwondo qui a remporté la Coupe du Monde Francophone ;
• l’équipe nationale Paralympique qui est sortie victorieuse des Jeux de Tunis ;
• la Fédération des Jeux de Dames qui a remporté la Coupe d’Afrique à Ouagadougou ;
• sans oublier, bien sûr, notre compatriote AHOUREY Murielle distinguée le 6 août dernier comme lauréate du prix de l’excellence 2013. Elle poursuit son progrès fulgurant en battant les records nationaux aux 60 mètres, 100 mètres et 200 mètres, le tout couronné par deux Médailles d’Argent au 100 m et au 200 m du Championnat du Monde d’athlétisme en Russie.
Le Gouvernement est également soucieux d’assurer aux populations un cadre de vie et un environnement sains. D’où, les efforts mis en œuvre pour :
• restaurer la baie de Cocody ;
• interdire la production, la commercialisation, la détention et l’utilisation des sachets plastiques ( Décret n° 2013-327 du 22 mai 2013) qui sont cause de blocage des drainages, d’inondations entraînant d’importants dégâts matériels et humains, de pollution visuelle et responsables de la mort de centaines d’espèces et mammifères marins ainsi que des poissons.
• assurer la Collecte, le transport et l’enfouissement des déchets. A ce jour, la gestion de la précollecte est faite par les collectivités locales.
•Coût global de la gestion des ordures ménagères pour le District Autonome d’Abidjan en 2012 : 14 632 255 484 F CFA
• Coût global de la gestion sur toute l’étendue du territoire national en fin 2012 : environ 22 000 000 000 F CFA
• Tonnage des déchets collectés en fin 2012 sur l’ensemble du territoire national : environs 1 000 000 Tonnes.
Je ne saurais oublier la grande problématique de la Lutte contre la vie chère, car celle-ci est d’une urgente priorité. Une étude sur la structure de prix des produits vivriers montre que les frais illégaux représentent entre 23% et 40% des prix de vente sur les marchés. Pour être efficace, l’approche stratégique retenue par le Gouvernement prend en compte :
• l’augmentation de l’offre des produits concernés, par l’accroissement de la production nationale et l’assainissement des filières d’importation,
• une meilleure gestion de l’information sur l’offre et la demande ainsi que les prix des produits à travers la redynamisation de l’Office de Commercialisation des Produits Vivriers (OCPV).
• la fluidité du transport vers les lieux de distribution, notamment par la rationalisation des barrages routiers qui sont les lieux de racket. En outre, le certificat de provenance émis par l’OCPV servira de laisser passer pour permettre une plus grande fluidité dans la circulation des produits vivriers ;
• l’application des règles de la concurrence à travers l’activation de la commission de la concurrence dont les membres viennent d’être nommés.
• Le renforcement de la politique de contrôle de l’affichage des prix et la lutte contre la fraude constituent des volets importants pour le respect des règles de la concurrence.
Des actions de contrôle sur les marchés sont régulièrement effectuées. Elles donnent souvent lieu à des saisies de produits, même si toutes ne font pas l’objet de publicité pour le grand public.
L’un des moyens, pour lutter contre la vie chère réside dans l’accélération de la mise en œuvre du Programme de National d’Investissement Agricole (PNIA 2012-2016). L’objectif est de permettre à terme à notre pays, non seulement de réaliser l’autosuffisance, mais aussi d’exporter au niveau de la sous-région, la plupart des produits de consommation courante tels que le riz. Le lancement le 22 août dernier du projet Yaanovel ouvre un important programme de partenariat public-privé mettant au centre la modernisation et l’accroissement de la production vivrière.
C’est également dans ce cadre que le Fonds d’Appui au Développement du Secteur Vivrier a déjà préparé et sélectionné les coopératives bénéficiaires pour l’édition 2013. Il a procédé à la distribution de 3840 kits, ainsi que de 2 067 kits de productions vivrières aux ménages vulnérables au titre du 1er cycle. Le second cycle de ce programme est en cours.
Des programmes spécifiques sont également mis en œuvre pour la banane plantain, le manioc et l’igname.
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Au total, l’année 2013 sera celle du raffermissement et de la consolidation de la croissance qui permettra de dégager, par la suite, des ressources nécessaires pour offrir de meilleures conditions de vie aux populations.
Mesdames et Messieurs,
En dépit de tout cet effort, le Gouvernement, qui est à l’écoute de nos concitoyens, a conscience qu’il nous faut continuer à renforcer les acquis, notamment en matière de lutte contre la cherté de la vie et contre la pauvreté.
Le Gouvernement est conscient que, même si beaucoup a été fait, il nous faut poursuivre nos efforts, afin de donner satisfaction aux besoins pressants et légitimes de l’ensemble de nos concitoyens et des populations vivant en Côte d’Ivoire.
Fort des acquis des importantes réformes mises en œuvre, l’année 2014 devrait être celle de la consolidation de la croissance économique, prévue entre 8% et 10%. Les investissements, tant publics que privés, devraient connaître leur rythme de croisière, avec une accélération attendue après la tenue du « Forum Investir en Côte d’Ivoire » ICI 2014, prévu du 29 au 31 janvier 2014.
L’espoir est donc permis, si toutes les ivoiriennes et tous les ivoiriens se mobilisent solidairement dans l’Union, la Discipline et le Travail, comme le commande notre devise, pour apporter leur précieuse pierre à l’édifice.
Vous me permettrez de clore ici mon propos liminaire, en vous remerciant de votre aimable attention".