Il y a presque une semaine, lundi 8 mai, de retour d’un long voyage à l’étranger, j’ai indiqué,
à la faveur d’une rencontre brève avec la presse nationale et internationale, que très bientôt,
le gouvernement que j’ai l’honneur de diriger prendra des initiatives qui nous permettront
d’entrer dans la phase active du programme de sortie de crise.
Depuis mon retour, dès le lendemain et après avoir rendu compte de ma mission au Chef de
l’Etat et après l’avoir informé des grandes lignes de l’initiative que le gouvernement
prendrait, depuis lors, les équipes techniques gouvernementales et autres, et tous ceux qui
nous aident dans la mise en oeuvre du programme de sortie de crise n’ont pas chômé,
comme on le dit communément. En d’autres termes, tout le monde a travaillé dur pour
parfaire la mise en oeuvre pratique du programme de sortie de crise. Aujourd’hui, j’aimerais,
en m’introduisant chez vous, vous livrer les premières conclusions et les actions qui vont être
entreprises très prochainement.
Mais avant, permettez-moi de vous dire que, ni vous, ni moi n’avons perdu du temps. Depuis
que j’ai été désigné pour assumer ces fonctions, je vous ai dit que notre pays traversait une
grave crise de confiance. En le disant, je partais de l’hypothèse que même dans les familles
les plus unies, il peut y avoir des disputes. Mais, que ces disputes-là prennent fin dès lors
que le destin commun est partagé; et que la conscience de la communauté de destin est
forte chez chacun des membres de la famille. Si donc la confiance nous a quittés un instant,
il fallait tout faire pour la faire revenir. C’est ce à quoi je me suis attaché. C’est ce à quoi je
me suis livré avec vous, avec tout le monde, avec tous les Ivoiriens, avec tous les acteurs de
la crise, par le dialogue, par l’explication, par la persuasion. Et, en demandant aux uns et aux
autres de se tenir prêts, de manière résolue, de manière déterminée, à emprunter le chemin
de la paix. Mais, nous savons que ce chemin de la paix, qui soit dit en passant, a été
préparé, au plan technique, par le gouvernement précédent et tous les acteurs, pendant trois
ans, ce chemin de la paix qui a été balisé, il fallait l’emprunter sans détour, et sans retour.
C’est-à-dire dans la confiance. On ne peut plus se contenter d’aller-retour. Il faut aller de
l’avant.