EN FIN DE MISSION SUR LA SITUATION DES DROITS DE L’HOMME EN COTE D’IVOIRE, L’EXPERT ONUSIEN, MOHAMED AYAT REÇU PAR LE VICE-PRÉSIDENT DE LA REPUBLIQUE

Le Vice-Président de la République, SEM Daniel Kablan Duncan a reçu en audience vendredi 16 juin, à la Présidence de la République, l’expert indépendant des Nations Unies sur la situation des des Droits de l’Homme, Mohamed Ayat. En fin de mission après trois ans de travail sur le dossier ivoirien, M. Ayat a confié que sa visite visait à mettre à jour le rapport de sa mission soumis au Gouvernement ivoirien en janvier dernier dans le cadre d’un « dialogue constructif ». L’expert onusien s’est félicité des avancées en matière des Droits de l’Homme, notamment en ce qui concerne l’adoption d’un texte assurant la protection des défenseurs des droits de l’Homme.

« Mais bien sûr il faudrait passer à une application assez efficace et une sensibilisation par rapport à ce texte qui doit être appliqué dans le sens de la protection et la promotion des droits de l’homme », a-t-il tempéré, soulignant que des défis restent à surmonter.


« On prend en considération les avancées et surtout on parle des défis parce que c’est une avancée qui demande du temps et qui n’est qu’un processus qui est en train de se développer », a tenu à préciser l’expert onusien.


Relativement aux défis, l’expert onusien a indiqué qu’ils ont trait à l’évolution de la Commission nationale des Droits de l’Homme et de la situation des prisons. Sur ces différentes il reçu l’assurance des autorités ivoiriennes de ce que des mesures sont prévues pour juguler toutes les difficultés.


Ainsi pour ce qui ce concerne la Commission nationale des Droits de l’Homme, un texte est en gestation pour donner plus d’autonomie à cette institution tandis que le Gouvernement ivoirien s’active à améliorer les infrastructures pénitentiaires notamment en ce qui concerne les femmes et les mineurs.


« Je pense que la Côte d’Ivoire est sur la bonne voie. On sait d’où on est venu. Il ne faut pas oublier que ce pays est passé par la crise. Il y a eu beaucoup de violence qui génère des tensions intercommunautaires, des tensions entre des gens qui avaient l’habitude de vivre dans la paix », a dit M. Ayat.
Pour l’expert Onusien, « panser toutes ces plaies » n’est pas une question qui est simple, ajoutant qu’il y a un travail à faire sur la réconciliation, la justice, le développement.


Aussi s’est-il félicité d’avoir trouvé chez les autorités ivoiriennes « une conscience que le développement ce n’est pas seulement le développement macroéconomique mais c’est aussi le développement microéconomique, le développement humain de telle sorte que le plus important finalement c’est d’investir dans l’Ivoirien, dans l’être humain ».

C’est en 2014 que M. Ayat a désigné par le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies en remplacement de M. Doudou Diène.

En tant qu’expert indépendant de l’ONU, M. Ayat a eu pour mandat notamment d’évaluer la situation des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire et de fournir une assistance aux autorités et aux parties concernées en vue de promouvoir la culture de la protection et du respect de ces mêmes droits et de renforcer les capacités du pays en la matière.