LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT DES CAPITAUX ET LE FINANCEMENT DU TERRORISME: LE GIABA RECOMMANDE PLUS D’EFFICACITE

Le Représentant-Permanent de la CEDEAO en Côte d’Ivoire, S.E.M. Babacar Mbaye, a ouvert le 22 mai, à Cocody-Belle Côte, la 3è conférence publique du Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) sur le thème : « l’impact du Blanchiment des capitaux et le Financement du Terrorisme sur les régions Ouest-africaines ». Il avait à ses côtés le Directeur Général du GIABA, Colonel Coulibaly Adama, et le Président de la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF), Correspondant National du GIABA en Côte d’Ivoire. Cette conférence publique s’inscrit dans le cadre de la sensibilisation des parties prenantes à unir leurs efforts pour une lutte plus efficace contre le Blanchiment des capitaux et le Financement du Terrorisme dans la région ouest africaine. Elle a pour objectif de favoriser des échanges et des discussions autour de la Lutte contre le Blanchiment de Capitaux et le Financement du Terrorisme (LBC/FT), afin de susciter des recommandations pertinentes pour une mobilisation plus dynamique de l’ensemble des parties prenantes.

Au nom de la CEDEAO, M. Mbaye a relevé que « nous devons tous comprendre notre rôle et la nécessité de notre implication réelle dans la lutte contre le fléau du blanchiment d’argent ».

Pour ce faire, il a rassuré que la Représentation Permanente de la CEDEAO en Côte d’Ivoire entend souscrire pleinement à toutes les activités du GIABA et à renforcer son soutien et son engagement aux côtés de cette institution, dont la mission est censée concourir fortement à la réhabilitation de la vision d’une CEDEAO des peuples à l’horizon 2020.

Pour sa part, le patron du GIABA a dit qu’ « en ce qui concerne la Côte d’Ivoire et dans le domaine spécifique de la bonne gouvernance, le GIABA se félicite des progrès substantiels réalisés.

Notamment la mise en place d’un Secrétariat d’Etat à la Bonne Gouvernance, une Inspection d’Etat, une Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF), une Cellule Spéciale d’Enquêtes sur le terrorisme, une Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance et un Comité de Coordination des Politiques Nationales de lutte contre le Blanchiment des Capitaux et le Financement du Terrorisme ».

Il y a aussi « la nouvelle Directive Communautaire de l’UEMOA sur le Blanchiment des Capitaux et le Financement du Terrorisme consacrée par l’adoption de la loi nationale 2016-992 du 11 novembre 2016 ».
Selon M. Coulibaly, « il est donc attendu que cette conférence publique facilite la compréhension des exigences de la LBC/FT, renforce la compréhension du mandat du GIABA ».

Institution spécialisée de la CEDEAO créée en 1999 chargée de la LBC/FT, le GIABA a contribué à sécuriser et à stabiliser les systèmes financiers des Etats de la région par la mise en place des dispositifs de lutte conformes aux normes et standards internationaux notamment, les 40 recommandations du Groupe d’Action Financière (GAFI).