SITA 2017 : LA CONTRIBUTION DE ÉCOTOURISME DANS LA GESTION DURABLE DE L’ENVIRONNEMENT AU CENTRE D’UN PANEL D’EXPERTS

La contribution de l’écotourisme dans la gestion durable de l’environnement a fait l’objet d’un panel, le 29 avril à la salle Nicolas Hulot, lors de la deuxième journée du 7ème Salon International du Tourisme d’Abidjan (SITA 2017), avec pour thème : « Tourisme durable, un engagement nécessaire pour l’Afrique ». En présence d’experts ivoiriens, européens et chercheurs en agroforesterie, l’expert indépendant coordonnateur du projet Taï-Grabo-Sapo, Vincent Béligne, a parlé « du lien entre la gestion durable de l’environnement, la gestion durable des forêts, des arbres dans les paysages au bénéfice de l’activité d’écotourisme ».

« Pour l’instant, cette contribution, c’est surtout un potentiel qu’on veut redévelopper. Ce potentiel a existé, il a été valorisé. Actuellement, ce sont des parcs qui s’appuient le mieux sur ce potentiel, parce qu’après les périodes de crises que le pays a connues, il y a une mise en ordre au niveau des parcs nationaux », a-t-il expliqué.

Ajoutant que « les gestionnaires ont fait des efforts pour la réorganisation des parcs, pour leur remise en état et sont confiants que la restauration des paysages, des populations animales à l’intérieur des parcs va leur permettre de progresser dans l’accueil de ces écotouristes qui sont des touristes particuliers ».

Comme propositions, il a préconisé « une éducation citoyenne sur le respect des arbres, des paysages, une prise de responsabilités partagée entre l’Etat, les collectivités territoriales, les communautés, et les individus eux-mêmes sur la richesse que les arbres et les éléments de la nature représentent pour le pays, comme d’autres ressources que simplement l’agriculture ». Il a également souhaité la préservation des paysages, des arbres qui sont vraiment essentiels pour pouvoir accueillir le visiteur dans de bonnes conditions.

Riche de ses expériences qui lui ont permis de conduire « des activités d’écotourisme et d’éducation environnementale dans différentes aires protégées, dans différentes forêts de Côte d’Ivoire », et optimiste quant à l’avenir du tourisme, M. Béligne a, toutefois, déploré « la tendance actuelle qui est plus orientée vers le tourisme balnéaire ». « Moi, j’aime le tourisme nature, j’aime le tourisme culturel que le tourisme balnéaire, les plages, les hôtels, les piscines », a-t-il indiqué.

Selon lui, l’écotourisme privilégie les beaux arbres, les beaux paysages. Cela demande des efforts de conservation de ce qui existe, parce qu’il est beaucoup plus facile de détruire un vieil arbre que de le remplacer.