CIEA 2017: LES PRÉSIDENTS ALASSANE OUATTARA, MACKY SALL, HELEN JONHSON SIRLEAF ET ALPHA CONDÉ EXPOSENT LEUR VISION DE L’ÉMERGENCE DE L’AFRIQUE

CIEA 2017 : ABIDJAN, CAPITALE DE L’EMERGENCE DU 28 AU 30 MARS La deuxième édition de la Conférence internationale sur l’Emergence de l’Afrique (CIEA) a débuté dans la capitale économique ivoirienne ce mardi 28 mars. Ouverte en présence en présence du président de la République, SEM Alassane Ouattara et de ses hôtes, Macky Sall du Sénégal, Helen Johnson Sirleaf du Liberia et Alpha Condé de la Guinée, cette deuxième édition est consacrée à la mise en œuvre des plans d’émergence. Elle vise également à approfondir le débat sur leur mise en œuvre à la lumière des Objectifs de développement durable, de l’Agenda 2063 de l’Union africaine, et des expériences menées en Afrique et ailleurs.

Aussi, l’occasion a été mise à profit par les différents Chefs d’Etats pour livrer leurs recettes pour parvenir à l’émergence. Pour le Président Alassane Ouattara, la quête de l’émergence ne peut se faire sans une ferme volonté politique destinée à engager des réformes structurelles nécessaires.


Ces réformes, a-t-il assuré, peuvent être difficiles à mettre en œuvre, mais il revient aux autorités de faire preuve d’engagement pour en expliquer le bien-fondé aux populations.


D’ailleurs, les populations africaines devraient davantage s’approprier le concept d’émergence, car a mentionné le Chef de l’Etat ivoirien, celles-ci doivent être le moteur de cette émergence. Condition impérieuse pour l’atteinte de l’émergence, le changement de comportement doit être une réalité dans les pays africains, a souligné le Président ivoirien.


Ce changement de comportement doit être le moteur du développement économique, a-t-il insisté. Son homologue Sénégalais, Macky Sall a abondé dans le même, estimant que l’émergence ce n’est pas seulement des projets d’infrastructures à exécuter mais aussi et surtout des habitudes à changer.


Selon, ces changements sont ceux qui suscitent le plus de réticence et de résistance au sein des populations, freinant du coup le développement. Puis, il a appelé à un changement de la gouvernance économique afin d’offrir plus de souplesse aux Etats africains dans la quête de financements pour les projets de développement.


A cet effet, il a souhaité un assouplissement des conditions de financement des projets de développement mais tout en respectant les règles de bonne gouvernance. Pour autant, le Président Macky qui a initié le Plan Sénégal Emergent en 2035 n’a pas occulté que « la marche vers l’émergence requiert non seulement une bonne cadence mais aussi la persévérance dans l’effort ».


En attendant d’atteindre cette phase de développement qui signifie un mieux-être pour les populations, le Chef de l’Etat sénégalais, a appelé à prendre en charge les besoins urgents, notamment ceux relatifs à la prise en compte des populations les plus défavorisées et le désenclavement des zones rurales.
C’est là une des conditions pour consolider les bases d’un développement, a fait savoir le Président de la République du Sénégal.


Pour sa part, le Président Alpha Condé a invité ses pairs à mettre l’accent sur l’emploi des jeunes. Président en exercice de l’Union Africaine, il a déploré l’exode des milliers de jeunes africains vers l’Europe par manque d’opportunités sur le continent.


A ses yeux donc, les défis majeurs auxquels fait face le continent sont la transformation de l’économie et de la société africaine ainsi que la nécessité d’accroître les investissements pour plus de croissance.